L’Empereur était constant dans l’habillement qu’il avait adopté: le chapeau à 3 cornes, l’habit d’uniforme des chasseurs à cheval de la Garde (NDLR: de colonel), celui des grenadiers pour le dimanche, des bottes à l’écuyère ou des bas de soie et des souliers à boucles. Pendant le premier mois de son séjour à l’île d’Elbe, il voulut mettre des pantalons blancs boutonnés en bas, avec des bottes à revers, il se trouva gêné dans cet accoutrement et revint à la culotte de casimir blanc et souliers à boucles. Lorsqu’en rentrant, on lui retirait ses bottes, il voulait qu’on lui mît aussitôt ses souliers sans qu’on lui changeât ses bas, ce qui pouvait se faire sans inconvénient, ses bottes étant propres à l’intérieur et ayant chaque jour une toilette fraîche. Cette habitude avait été prise à Paris où souvent, venant de faire une course à cheval ou rentrant de la chasse, il se rendait au Conseil d’Etat ou à celui des ministres, il ne se donnait pas le temps d’une nouvelle toilette, la sienne était toujours soignée dans toutes les parties, sa main était charmante, il en soignait les ongles avec soin, ses dents étaient fort belles, elles sont restées telles jusqu’à sa mort. (MARCHAND)
