Bonsoir
Cet Alexander était James Edward Alexander. Voir sa bio sur
http://59.1911encyclopedia.org/A/AL/ALEXANDER_SIR_JAMES_EDWARD.htm
Il était aussi l'auteur d'une bio sur Wellington.
La référence complète de ce livre est la suivante:
Title: Narrative of a voyage of observation among the colonies of Western Africa, in the flag-ship Thalia; and of a campaign in Kaffir-Land, on the staff of the commander-in-chief
Author: Alexander. James Edward
Publication details: London. Henry Colburn. 1837
Description: 2. v.. ill. maps
Mais son anecdote sur Napoléon ne prouve rien. Etant sans doute honnête, il a dû répété qqe chose qu'il avait entendu d'un officier sur place à Sainte Hélène. Rien ne prouve que cette histoire soit authentique d'autant que, depuis son décès, Napoléon ne faisait pas l'objet d'une "surveillance militaire", ni Longwood d'ailleurs car l'officier d'ordonnance, Crokat, fut envoyé à Londres et ne fut pas remplacé. La seule surveillance fut médicale, par Rutledge. Thomas Reade qui ordonna cette veillée ne mentionne aucune surveillance autre que celle de Rutledge. Et il était celui aux premières loges pour donner de tels ordres.
Cependant, pendant les visites des personnes de Sainte Hélène, le corps de Napoléon fut déposé sur un lit en costume complet comme on le sait. Dans cette procession des visiteurs, plusieurs personnes était autour de Napoléon. Il y avait Vignali qui récitait les prières, Ali qui éloignait les mouches, le jeune officier Duncan Darroch qui faisait pénétrer les visiteurs dans la chambre mortuaire (il fut de garde le second jour des visites, donc après la prise du masque) et fut aidé par un autre officier du nom de Rae. Il y eut de très combreux visiteurs, et il me semble impossible que Napoléon put être esquivé aux yeux de tous alors que la foule se pressait aux portes de Longwood. Les urnes contenant le coeur et le morceau d'estomac avaient été déposées par Rutledge, toujours présent, au pied du lit de Napoléon. Darroch, à qui Rutledge montra ces pièces, raconta la graisse autour du coeur et décrivit la perforation dans l'estomac, à travers laquelle on pouvait passer le petit doigt.
Il n'y avait aucun officier du nom que mentionne Alexander donc je crois qu'il s'est fait raconté des sornettes. Ceci n'était pas rare. J'ai lu des articles dans le Times de 1821 qui rapportait des "témoignages" de personnes sur place à Sainte Hélène. Ces témoignages n'étaient pas tous corrects, et le nom des témoins n'était pas toujours correct ni mentionné non plus. Bref, il faut faire le tri entre l'Histoire et les légendes.