Ce témoignage aurait figuré pour la 1ère fois dans la Military Gazette de 1838. C'est un détail que j'ignorais.
J'ai découvert ce témoignage, quand "François" me l'a adressé en août 2001. Certains détracteurs -pour le moins inattendus- me font un procès d'intention parce que je n'aurais pas publié ce témoignage dans la seconde édition de mon ouvrage...
Ils vont même plus loin,
me soupçonnant d'avoir détourné plusieurs textes en vue de favoriser ma thèse au détriment de la vérité.
De quoi se mêlent-ils? Ont-ils jamais travaillé dans des salles d'archives, pendant des heures et des jours, dépouiilant le moindre document sur la piste que l'on espère suivre ? Ont-ils jamais écrit autres choses que des cartes postales ? Savent-ils le prix des peines pour réaliser un ouvrage historique ? Ont-ils conscience du temps qu'il faut passer sur de tels travaux ?
Chacun son métier: aux uns, la soudure; aux autres, l'écriture !
Ce n'est pas qu'un
soudeur ne puisse pas écrire, ni qu'un écrivain ne puisse pas souder. Mais enfin, pour la soudure, j'aurais tendance à faire confiance au soudeur...
Le soudeur peut contester le travail de l'écrivain; mais il ne peut se prévaloir de son ignorance ou de sa maladresse ! Il doit donc produire des preuves de ce qu'il avance, sinon, c'est de la diffamation !
Enfin, il n'appartient pas au soudeur de déterminer quelles pièces un écrivain doit publier, fût-il -un bref instant- de ses proches ! L'auteur est entièrement maître de son oeuvre, même sur le plan historique !
Un auteur qui se risque à écrire un livre qu'il assure historique, se doit -autant que faire ce peut- de respecter la méthode historique.
En ce cas, on ne fait état d'un document que si l'on est certain de son authenticité. A défaut, et si on le rend quand même public, on note les réserves d'usage...
Or, ce témoignage "Millington", qu'en savions-nous ? Qu'il aurait été publié le 10 juin 1840, par le Worcestershire Chronicle. Encore, cet article ne reproduisant qu'un "memorandum" paru dans le Ceylan Chronicle !
Nous avons essayé de nous procurer l'article du 10 juin 1840. Il n'a pas été retrouvé. Quant au Ceylan Chronicle, nos recherches furent vaines également.
Cet article -en soi- est-il si négatif à l'encontre de la thèse de la substitution ?
On nous dit que le plombier Millington était sergent ! Fort bien. Il connaissait donc le poids des mots quand on évoque les tenues militaires:
"EN GRAND UNIFORME" ! Ceci n'est pas anodin: grande tenue ou grand-uniforme, quand on paraît ainsi, on arbore toutes ses décorations et les plus hautes.
Mais, il serait plus prudent de voir le texte en anglais.
De même; notre plombier aborde les décorations: "une étoile, une croix en or et D'AUTRES DECORATIONS du même métal" !
Donc, au total, au moins QUATRE DECORATIONS !
On voit donc, si on retient le grand uniforme et les quatre décorations, que le plombier Millington va plutôt dans notre sens !
Le reste du texte est-il déterminant ? Bah, évidemment, puisque l'on nous ressort le récit des quatre cercueils dont deux d'acajou ! L'acajou, hein, c'est pas du bois dans lequel on taille des pipeaux ! Mais enfin, c'est du même tonneau que Darroch, dont on n'a pas vu les originaux ! Alors, le moins que l'on puisse faire, c'est de demeurer prudent !
Quant aux objets indiqués par Millington... Ce sera la énième version ! Nous avons déjà celle de Marchand (que je donne comme prioritaire, sorry, les englishs), et puis celle de Darling, le patron de Millington ! Enfin, il ne faut pas oublier celle du Dr. Rutledge, qui assure, lui aussi, avoir soudé le récipient contenant le coeur... Comme Antommarchi !
Millington -lui- nous parle du Dr. Rushop ! Connais pas ce Rushop... Il paraît qu'il ne figure pas dans le Who's Who de Sainte-Hélène, paru en 1914 ! Mais on vérifiera... A moins que le soudeur s'en charge ?
Donc, finalement pas de quoi battre le fer, car il n'est plus chaud depuis longtemps !
Mais, c'est bien connu; quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage...