Martin a écrit :
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Personnellement, ce processus m'intéresse assez peu
Je crois que vous avez tort, ce point là est sans doute primordial pour ce qui va suivre.
Ce qui suit pourrait être intéressant, s'il était démontré que le masque "facial" avait été fait en trois parties, comme le prétend Veauce, prétention à laquelle se sont ralliés les "mandarins"...
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Et justement, j'ai pensé au masque Noverraz.
J'aimerais savoir plusieurs choses à son sujet.
Il parait qu'il y a des poils à l'intérieur de ce masque (qu'elles sont d'une certaine couleur autre que celle de Napoléon).
Non, il n'y a pas de poils à l'intérieur, mais sur le masque lui-même: des sourcils, des cils et des poils de barbe... Une analyse ADN a révélé qu'ils ne correspondaient pas à un ADN supposé de Napoléon !
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Il parait ausi, je crois avoir lu ça quelquepart, que l'on peut tirer d'un masque en cire un masque en plâtre sans pour autant devoir le briser.
On peut tirer un masque en plâtre d'un masque en cire par la technique du "surmoulage": on refait une empreinte en plâtre, d'où on peut tirer un masque, en effet.
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Alors voilà comment les choses me parviennent.
Antommarchi se serait retrouvé avec un masque, ou alors avec un bout de masque constituée soit par une partie entière, soit par un morceau brisé. Peu importe, nous nous y intéresserons plus tard.
C'est pourtant fondamental ! Pourquoi vouloir à tout prix avancer qu'Antommarchi ne se serait trouvé qu'avec un bout de masque: ça ne tient pas la route ! Darling a vu le masque authentique de Napoléon et il en a rendu compte à Hudson Lowe qui écrit que ce masque était plutôt réussi, compte-tenu des conditions rencontrées et de la matière employée...
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Mais ce masque était de mauvaise qualité, c'est à dire qu'on y voyait presque rien. Pas de détail, pas de précision.
Sur quoi fondez-vous cette hypothèse ? Vous n'avez aucun élément pour fonder cette prétention. Vous la déduisez du fait que le masque était en 3 parties: on tourne en rond...
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Vous conviendrez qu'un bloc de plâtre sans marque n'a pas de valeur. Il en a davantage avec la trace de la tête de Napoléon. Il en beaucoup plus pour une vente ou quoi que ce soit s'il est possible d'y voir les moindres détails du visage de Napoléon, jusqu'aux dents, jusqu'aux cils et aux sourcils.
Vous raisonnez justement à ce stade: mais il faudrait que le précédent soit démontré, ce qui n'est pas !
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Antommarchi a donc d'abord reconstitué le masque s'il s'agissait d'une partie et l'a sans doute un peu taillé ce qui a donné le masque B.
Mais ce masque était un mauvais résultat. Il ne paraissait pas authentique. Les formes ne semblaient pas être à l'origine d'un véritable visage. il a d'ailleurs gravé "Napoléon" en bas du masque B. comme pour prouver que c'était bien l'empereur.
Il vaudrait mieux raisonner au conditionnel...
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Alors, il chercha un moyen de rendre son masque plus fin. La matière employée ne donnait pas de bon résultats et il fallait donc passer par un intermédiaire.
Cet intermédiaire fut la cire. En effet, c'est une matière que l'on peut aisément modeler, notamment afin de rendre les yeux plus visibles.
Antommarchi en profita pour ajouter des détails. On remarquera que c'est le seul masque avec des oreilles. Il en profita également pour ajouter des poils, plus particulièrement des sourcils. Ces poils se voient à l'intérieur du masque, mais pas vraiment à l'extérieur. Or si elles avaient vraiment été arrachées au mort alors elles se verraient sans doute aussi à l'extérieur. Il modela les yeux. Cela semble apparaitre sur une photo du Noverraz où l'on voit une sorte de matière blanche qui ne se trouve nul pars ailleurs sur ce masque. On peut d'ailleurs constater, comme l'avait, me semble-til, avancé Diana, que les yeux ont une forme trop singulière pour avoir été réellement pris sur un mort.
Pures suppositions. Pas de poils à l'intérieur, je le répète ! Ce qui est vrai, par contre, c'est que l'on peut couler de la cire dans l'empreinte, et que l'on n'est pas obligé de casser celle-ci pour en détacher le masque obtenu.
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Enfin, il tira de ce masque "Noverraz" une épreuve qui sera la masque de la Malmaison. Notez que ce masque de la Malmaison a un nez plus proche du Noverraz que le Burguersh. Un masque sans doute un peu raté mais qui avait la vraisemblance d'authenticité. Ou bien il perça des petits "trous" vers la bouche volontairement afin d'améliorer cette vraisemblance ou cela était une suite logique du dispositif utilisé pour réaliser une épreuve. Ces trous ne se retrouvent sur aucun autre masque. Les oreilles ne furent pas conservées car pas réaliste et pas situées à la même auteur. Antommarchi termina donc avec un masque avec des sourcils (alors que Napoléon n'en avait presque plus), avec un masque plein de précision: on peut même y voir les dents, des rides...
La parenté entre le Noverraz et le "Malmaison" est indéniable. Le Noverraz serait un peu plus petit du fait d'un indice de rétractation différent entre le plâtre et la cire... Mais là, c'est vraiment un débat de spécialistes: ça dépasse mes compétences !
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Je récapitule donc mes deux manières de voir les choses dans un schéma. Je penche donc plutôt pour le processus 1.
J'ai la conviction que l'origine de tous ces masques de type antommarchi trouve son explication dans une quête de réalisme.
Il vaudrait mieux s'assurer de la pertinence des hypothèses de départ. Vous refaites du Veauce avec moins d'arguments et moins d'érudition...
Cependant, un point mérite d'être signalé, c'est que l'on retrouve la limite des masques Gilley sur le masque Noverraz: Antommarchi a modelé un complément, au-delà des tempes (dessus et arrière des oreilles) et un "fuseau" au-dessus du front...