La plus grande suspiscion règne sur les analyses italiennes des cheveux de Napoléon enfant, de Joséphine et du roi de Rome qui contiendraient des doses d'arsenic aussi fortes que les concentrations constatées dans les cheveux de l'Empereur coupés à Sainte-Hélène. On pourrait aller jusqu'à envisager une fraude... Non pas du laboratoire, mais des intermédiaires qui ont fait transiter les échantillons.
Pourquoi ? Parce que le professeur Lucotte a également analysé les cheveux de Napoléon conservés dans le reliquaire Vivant Denon à Chateauroux, par microfluorescence-X : ils sont dépourvus d'arsenic. Selon le Pr Lucotte, ils ont été rasés en 1821. Nous avons une perception différente de la question : s'ils ont été coupés en 1815, il resterait à se demander pourquoi Napoléon enfant présentait de fortes concentrations en arsenic et plus en 1815... Et si c'est en 1821, les observations du Pr Lucotte sont en totale contradiction avec les travaux du Pr Kintz !
Ces travaux ont fait l'objet d'une communication au cours de la session de toxicologie en histoire, colloque organisé à Bourges en 2009 sous la direction du Dr Philippe Charlier.
http://jacques-coeur.bourges.net/paleopathologie2.htmNapoléon n'est pas mort empoisonné à l'arsenic : détection par micro-fluorescence X sur et dans les cheveux.
Lucotte G. (1)
1. Institut d'Anthropologie Moléculaire, Paris.
Les cheveux de Napoléon étudiés proviennent de la mèche du reliquaire Vivant- Denon, conservée au Musée Bertrand à Châteauroux. Il a été établi qu'il s'agit bien des cheveux de l'empereur, rasés juste après sa mort à Sainte-Hélène. Nous les avons comparés à ceux de Madame Mère, prélevés après sa mort par deux médecins qui ont procédé à son embaumement.
L'arsenic ainsi que d'autres éléments (mercure, argent, antimoine, plomb, etc.) ont été
recherchés en surface des cheveux, ainsi que dans le coeur des cheveux (à la base et aux
extrémités, ainsi qu'au niveau de leurs cassures ou coupures, et en coupes sériées).
L'orientation des cheveux a été déterminée par la direction des pointes des écailles de
kératine. Dans les conditions utilisées, la méthode permet de façon générale (en moyenne) la
détection d'un atome pour 1000.
La méthode utilisée est la micro-fluorescence aux rayons X (mF-X) couplée au microscope électronique à balayage (MEB). La dimension minimale de la sonde détectrice est de 1ì3.