L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 28 Fév 2004 9:56 
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Je pense qu'il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain...

Il convient de reprendre les arguments de Weider et de Maury, point par point et de les examiner soigneusement, en dehors du travail portant sur la recherche d'arsenic dans les cheveux.

Pour Weider, notamment, il y a une tendance à "améliorer" ses citations quand ça l'arrange. Une fois dénoncée, l'auteur fait valoir que c'est une coquille de l'éditeur!

Ceci ne facilite pas le travail de recherche... :7:

Il est évidemment exclu de prêter la moindre confiance à ceux qui nous assurent que Napoléon n'a pas été empoisonné.

De même qu'il est prématuré de "claironner" qu'il l'a été...

L'examen du travail de René Maury nécessite de travailler sur ses trois ouvrages, d'autant qu'il a évolué sur le mobile du crime.

Je m'aperçois que mes premières analyses sur Weider et Maury sont insuffisantes et qu'il convient donc de les reprendre! :4:


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Message Publié : 28 Fév 2004 11:00 
Cher Joker

Citer :
Une démarche pour le moins curieuse, n'est-il pas ?


That's life. Il a pu aussi s'être trompé et, n'ayant pas fait de recherches historique, a pu avoir été mal renseigné par un camp (empoisoniste) qui cherche des motifs au "crime" de Montholon. Ecrivez à M. Candé-Montholon. Qui sait? Peut être répondra-t'il?


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Message Publié : 29 Fév 2004 1:47 
Votre suggestion n'est pas dénuée de bon sens, mon cher Albertuk, mais pour lui écrire, encore faut-il disposer de son adresse.
Et ce n'est pas mon cas... :13:


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Message Publié : 05 Mars 2004 23:39 
Arghh... Je viens de finir la dernière goutte de mon Vin de Constance, une bouteille de 1988 (un cadeau). Je m'en porte encore bien quoique le goût de ce vin "arsenical" ne puisse pas être de tous les goûts...

Si vous voulez passer vos commandes, ce vin est toujours fabriquée selon la recette du l'époque Napoléon. Voir la page http://www.kleinconstantia.com/vinde.asp qui est la section "VIN DE CONSTANCE" (et en français s'il vous plait). Le vin n'est pas donné mais chaque bouteille a du cachet. C'est sans aucun doute un beau cadeau pour tous les napoléoniens que nous sommes! L'importateur en France est http://www.dionis-vins.fr et en Belgique anjavanloon@fourcroy.com et même au Canada chez frasedbv@sympatico.ca

Bonne dégustation à la santé de l'Empereur !


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Message Publié : 16 Avr 2004 13:01 
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Albertuk a écrit :
J'ai trouvé une copie de ce livre sur les rayons de ma bibliothèque... Il s'agit du livre L'énigme de Napoléon résolue par Candé-Montholon et Maury chez Albin Michel. J'ai juste regardé le chapitre 9 intitulé Comment Montholon s'est trahi. Le résultat n'est guère probant. Les auteurs n'ont vraiment aucune idée de ce qu'ils racontent sur Sainte Hélène.


Cher Albert: vous êtes le spécialiste de Sainte-Hélène vu par les Anglais; mais n'en profitez pas trop... :4:

Il faudrait à mon sens que vous relisiez ce travail: il y a beaucoup d'erreurs factuelles (Jacques Macé s'en est d'ailleurs gaussé); à côté de cela, il y a certaines trouvailles qui ne laissent pas de provoquer un certain malaise! Et ne pas vous cantonner à ce chapitre 9.

Citer :
Ils supposent les inepties suivantes:

- Lowe soupçconnait un empoisonnement mais voulait le cacher
Sottises: si Lowe avait eu une telle certitude d'empoisonnement par un général français, il se serait empressé de le montrer au monde afin de se disculper de cet assassinat car il pouvait penser que, un jour ou l'autre, l'empoisonnement serait su par des dires d'autres personnes de Longwood. Le silence du gouverneur eut été une preuve de son implication. C'est mal connaitre Lowe que de penser qu'il se serait laissé impliqué de la sorte. De plus, si soupçon, il en aurait informé à Bathurst pour se protéger. Or il n'y a rien de rien dans ses rapports à ce sujet.


Vous êtes prisonnier des sources écrites. Mais "inepties" et "sottises" sont des termes exagérés à mon goût. Je pense que si empoisonnement il y a eu, les Anglais étaient fatalement au courant. Je suis toujours surpris de l'insistance de certains pour dire que l'on ne trouve aucune source écrite d'une substitution ou d'un empoisonnement. Est-ce que l'on croit trouver un jour les aveux signés des assassins de Kennedy ? De plus, on sait assez que les fonctionnaires du Foreign Office n'ont rien à envier à ceux du Quai d'Orsay pour détruire les papiers compromettants: on citera avec profit la destruction des traces de toute négociation menée avec le Reich en mai-juin-juillet 1940...

Citer :
- Montholon a eu besoin d'un médecin pour enterrer son action (quoique les auteurs affirment qu'il avait agi seul...) et utilise Antommarchi pour se faire car Antommarchi est le docteur qui a soigné Napoléon jour et nuit pendant un an et demi
Cette assertion est à mourir de rire quand on sait les absences de ce docteur de plus on sait que Montholon ne pouvait pas supporter le manque de sérieux d'Antommarchi et s'en plaignait sans arrêt à son épouse dans ses lettres; comment croire que le 6 mai 1821 Montholon aurait soudainement eu confiance en ce docteur qu'il déconsidérait?


Ils disent surtout qu'Antommarchi a été utilisé à son insu et qu'il ne s'est pas fait prier pour répandre l'idée d'un Napoléon squelettique sur son lit de mort ("le quart en volume de ce qu'il était à son arrivée !" :14: ). Est-ce lié à l'imposture du masque mortaire ? ça n'est pas impossible...

Citer :
- Napoléon n'a rien légué par testament à Antommarchi:
En fait l'Empereur s'y apprétait et ne put finir le codicille inachevé dans lequel il parle d'Antommarchi; plus tard Bertrand, par bonne conscience, et non Montholon (!), prit en charge de lever la somme prévue pour Antommarchi parmi les exécuteurs testamentaires. Il n'y a pas de chantage de Montholon au sujet de cette somme de 100.000 francs prévue pour Antommarchi.


Il est très audacieux d'assurer que Napoléon était sur le point de faire un leg de 100 000 Francs à Antommarchi . Il ne l'a pas fait et ce leg a été formalisé par un accord à ce sujet entre Bertrand et Montholon. Tout au plus a-t-il consenti à lui allouer une pension de 6 000 francs (à régler par Marie-Louise ?).

Citer :
- Les auteurs supposent que Montholon fut sous le chantage du docteur Antommarchi au sujet de cette somme de 100.000 francs pour couvrir la découverte d'un empoisonnement
Aucune preuve de ceci. Et, le meurtre étant bien plus gros, peut on croire que le docteur se serait contenté de la seule somme de 100.000 francs qui était celle qui lui était quasi due? Bien sur que non. La cupidité de ce docteur l'aurait amené à réclamer bien plus. Or le descendant (combien indigne, je crois le dire) de Montholon ne fournit aucune preuve de paiements occultes à Antommarchi ni même de lettres de menaces etc. Rien de rien. On nage dans le roman complet.


Il faut reconnaître que c'est la partie la moins étayée: je parlerai plutôt d'une forme de complicité entre Antommarchi et Montholon à propos du masque! Y avait-il autre chose ? C'est difficile à estimer... Mais Antommarchi semble avoir été complaisant et ouvert au diagnostic du cancer...

Citer :
- Montholon aurait utilisé le vin de Constance car, preuve évidente!, il ne mentionne pas ce vin dans ses Mémoires...
Les auteurs ne feraient pas bon détectives je crois. Le nombre de Mémoires de Sainte-Hélène qui mentionnent explicitement le nom de ce vin se comptent sur les doigts de la main. Il faudrait incriminer toute l'île à ce tarif-là.


Ibbetson était au courant, puisque c'est lui qui le fournissait. Et Thomas Reade, voire Gorrecquer... Qui d'autres ?

Citer :
- Une fois empereur, Napoléon III n'a pas voulu recevoir Montholon, son compagnon d'exil à Ham.


C'est pourtant parfaitement exact ! Et à peine le vit-il quand il n'était que président de la République...

Citer :
Napoléon III devient empereur le 2 décembre 1853 et Montholon, certainement très malade alors, décède le 25 mars 1854. A cette époque de coup d'état, Napoléon III devait avoir d'autres chats à fouetter que d'aller rendre visite à Montholon sur son lit de mort. Peut être lui a t'il envoyé des signes de reconnaissance toutefois. Il faudrait voir.


Là, je suis obligé de vous reprendre:

Napoléon III devient empereur le 2 décembre 1852: le délai est donc plus important. Le coup d'état a eu lieu un auparavant, le 2 décembre 1851.

Louis-Napoléon fera parvenir une somme de 53 000 Francs à Montholon en 1851: c'est peu pour un serviteur zélé...

Montholon a sollicité le grade de général de division: refusé!
Montholon a demandé la place de Gouverneur des Invalides: refusé !
Montholon a souhaité être enterré aux Invalides comme Duroc et Bertrand: refusé !

ça fait beaucoup pour un homme honnête !

Citer :
- Preuve ultime? La dernière phrase de Montholon à sa fille: Dieu protège le Prince et rende le repos à mon âme! J'en ai un si grand besoin!
On remarque tout d'abord que, par cette phrase, Montholon n'est donc pas si en froid avec le Prince Napoléon (qui n'était pas encore empereur à la date de cette lettre) et que ensuite la lettre ne dit rien d'un aveu. Elle semble une formule tout à fait normale pour un croyant qui va bientôt mourir et faisant sans doute allusion au mal que Montholon pense avoir fait dans sa vie notamment à son épouse en s'en séparant (ce qui n'est pas bien chrétien on le sait). La lettre se termine en fait par: Adieu mon enfant, soies heureuse, quand je te verrai cela me fera du bien. Donc la lettre n'est donc pas un aveu final car Montholon va revoir sa fille, et la mention du Prince montre que la lettre se situe plusieurs mois avant la mort de Montholon (mais les auteurs ne donnent pas la date exacte de cette lettre en laissant le lecteur supposer que c'est une lettre de la dernière heure pour soulager la conscience de Montholon; bien joué mais le piège ne prend pas!)

Pour ma part, comme les auteurs se donnent ce droit de jouer avec la date des lettres, je retiendrai la phrase suivante comme dernier mot ou épitaphe de Montholon:

Mon crime est d'avoir tout sacrifié à l'honneur...
(lettre de Montholon à sa mère, 6 octobre 1840)


Oui, sur ce point-là, c'est un peu faiblard... Mais pour celle de 1840, là aussi, c'est pas "béton"! Juste une formule pour se justifier de sa participation au "coup de Boulogne" aux côtés du futur empereur...


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Message Publié : 16 Avr 2004 16:57 
Hé hé !
L'étau se reserrerait-il sur le comte de Montholon ?
Votre contre-enquête ne manque en tout cas pas d'intérêt mon cher Bruno.
Il semble y avoir pour le moins certains indices troublants... :7:


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Message Publié : 26 Avr 2004 18:56 
bonsoir

j'ai egalement lu le livre de Maury et j'ai trouve que c'etait de la fraude :7: , comment peut on parler d'enigme resolue quand il n'y a aucune preuve que napoleon ait ete empoisonne. leur demonstration est faible et basee uniquement sur une analyse subjective des lettres entre les epoux montholon. lettres dont seuls des fragments sont cites.
je rappelle aussi le dossier de sciences et vie qui montre que le taux d'arsenic trouve dans les cheveux en 1821 est equivalent a celui trouve dans les cheveux de 1816. comme montholon n'etait pas avec napoleon a cette epoque, cela indiquerait une contamination exterieure.
de plus dans le journal de marchand il me semble qu'il dit a un moment que napoleon ne voulait rien donner a antommarchi mais que bertrand et montholon avait reussi a le faire changer d'avis.
pour ce qui est de napoleon III, il me semble que montholon avait tente de le remettre sur le trone et il avait meme fait de la prison donc il n'est pas impossible qu'il se soit passe quelquechose entre les deux hommes sans que cela ait une quelquonque relation avec la mort de napoleon I.
donc apres tous cela pour moi il y a absolument aucun element permettant de dire que napoleon ait ete empoisonne. mais je ne suis pas bornee, s'il y a quelquechose que j'ai loupe je suis prete a le considerer.
najma


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Message Publié : 26 Avr 2004 19:24 
Citer :
comme montholon n'etait pas avec napoleon a cette epoque, cela indiquerait une contamination exterieure.


Montholon était avec Napoléon en 1816; il était du voyage jusque Sainte-Hélène en 1815. :neutral:

Maintenant, si empoisonnement il y a eu, ce n'est pas forcément comme et pour les raisons dont parle René Maury.

La thèse de l'empoisonnement se fonde sur les divers symptômes rapportés, ainsi que sur l'analyse de mèches de cheveux.
Mais ces observations et ces analyses ne donnent pas le nom de l'assassin et encore moins ses mobiles. :4:

A vous lire bientôt, Najma :20:


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Message Publié : 27 Avr 2004 10:50 
Chère CC

Citer :
Montholon était avec Napoléon en 1816; il était du voyage jusque Sainte-Hélène en 1815.

Je crois avoir lu, mais sans en être certain, que les analyses de différents cheveux de Napoléon à différentes périodes de sa vie, même en 1805, donnaient un fort taux arsenical. Ce qui serait une 1ère preuve que ce taux n'avait rien à voir avec Ste Hélène en particulier. La 2ème preuve serait que, pour produire un taux aussi anormal, il y aurait 2 causes: intérieure (donc empoisonnement) ou extérieure (contamination non léthale a priori). Or, on remarque que, si la cause de tels taux très élevés sur ses cheveux avait été intérieure, Napoléon aurait dû ingurgité une quantité non négligeable d'arsenic et donc aurait dû être frappé de mort depuis même 1805 et de surcroit à Ste Hélène. Bref, la démonstration empoisoniste ne se contenterait que de regarder les taux pendant Ste Hélène en occultant les autres, et ne chercherait à l'expliquer que par voie intérieure (d'absorption) en oubliant les conséquences que ça induierait. :12: Leur démonstration manque de solidité je crois car on ne peux rien prouver en ignorant le reste du contexte.

Citer :
Maintenant, si empoisonnement il y a eu, ce n'est pas forcément comme et pour les raisons dont parle René Maury.

Pour moi, les taux étaient tels sur les cheveux de l'Empereur, et à différentes périodes de sa vie, que ça prouve justement que ce ne peut être un empoisonnement, ou alors il serait mort depuis belle lurette avec une telle absorption.

Citer :
La thèse de l'empoisonnement se fonde sur les divers symptômes rapportés, ainsi que sur l'analyse de mèches de cheveux.

Sur les cheveux et les périodes qui seuls intéressent les empoisonistes... en ignorant le reste des cheveux à différentes périodes.

Citer :
Mais ces observations et ces analyses ne donnent pas le nom de l'assassin et encore moins ses mobiles.

Exact et c'est une autre faiblesse car, si la théorie ne pointe que sur Montholon, alors elle est sans doute mauvaise car Montholon avait le plus à perdre de la mort de Napoléon. Lui vivant, Montholon était son confident le plus intime. Lui mort, il redevenait un simple chambellan. Et le reste de l'Histoire le prouve car Bertrand finit aux Invalides et Montholon finit dans un cimetière inconnu. Et ceci alors que le testament de Napoléon tendait à souligner que Napoléon avait apprécié Montholon beaucoup plus que Bertrand. Pendant les derniers mois de la vie de Napoléon, le Grand Maréchal se contentait de rendre visite à son maître à une heure fixe, pendant une heure. Ils ne parlaient guère entre eux et Bertrand repartait ensuite à sa famille. En comparaison, Montholon partageait les joies et peines de Napoléon 24 heures sur 24, et surtout depuis le départ d'Albine en juillet 1819. les empoisonistes ont dit beaucoup de mal de Montholon et c'est triste. Quant à son descendant, je trouve son attitude odieuse, pour avoir accuser à tord son aïeul avec la faiblesse des "preuves". C'est mal payé un nom sans lequel ce descendant ne serait rien de rien aujourd'hui...


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Message Publié : 27 Avr 2004 14:22 
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Albertuk a écrit :
Citer :
Montholon était avec Napoléon en 1816; il était du voyage jusque Sainte-Hélène en 1815.

Je crois avoir lu, mais sans en être certain, que les analyses de différents cheveux de Napoléon à différentes périodes de sa vie, même en 1805, donnaient un fort taux arsenical. Ce qui serait une 1ère preuve que ce taux n'avait rien à voir avec Ste Hélène en particulier. La 2ème preuve serait que, pour produire un taux aussi anormal, il y aurait 2 causes: intérieure (donc empoisonnement) ou extérieure (contamination non léthale a priori). Or, on remarque que, si la cause de tels taux très élevés sur ses cheveux avait été intérieure, Napoléon aurait dû ingurgité une quantité non négligeable d'arsenic et donc aurait dû être frappé de mort depuis même 1805 et de surcroit à Ste Hélène. Bref, la démonstration empoisoniste ne se contenterait que de regarder les taux pendant Ste Hélène en occultant les autres, et ne chercherait à l'expliquer que par voie intérieure (d'absorption) en oubliant les conséquences que ça induierait. :12: Leur démonstration manque de solidité je crois car on ne peux rien prouver en ignorant le reste du contexte.


Qui a fait des analyses sur des cheveux d'avant 1815 ? Sten Forshusvud...
Elles remontent au début des années 60 ! Les légalistes ont repris ces analyses pour en souligner la grande "cocasserie"... Ont-ils eux-mêmes procédé à des analyses ? Je ne le crois pas. Ils ont d'ailleurs observé que les cheveux pouvaient avoir été contaminés par des poudres d'arsenic. Weider a répliqué en recommençant les analyses sur des cheveux coupés à Sainte-Hélène. Il eût mieux valu qu'il recommence aussi les autres. A ma connaissance, il ne l'a pas fait ! Weider est âgé; il va bientôt mourir...
Tant mieux! avec lui sera "enterrée" la thèse empoisonniste. Les gouvernements anglais et français pourront se frotter les mains: l'ombre du grand Napoléon ne les importunera plus... :11:

Citer :
Citer :
Maintenant, si empoisonnement il y a eu, ce n'est pas forcément comme et pour les raisons dont parle René Maury.

Pour moi, les taux étaient tels sur les cheveux de l'Empereur, et à différentes périodes de sa vie, que ça prouve justement que ce ne peut être un empoisonnement, ou alors il serait mort depuis belle lurette avec une telle absorption.


Cet argument est faible si l'on tient compte de ce que je viens de rappeler sur les analyses d'avant 1815... :12:

Citer :
Citer :
La thèse de l'empoisonnement se fonde sur les divers symptômes rapportés, ainsi que sur l'analyse de mèches de cheveux.

Sur les cheveux et les périodes qui seuls intéressent les empoisonistes... en ignorant le reste des cheveux à différentes périodes.


Les "empoisonnistes" sont des amateurs, sans moyens financiers, mis à part Weider. Comparez les deux camps: voyez les différences et tirez les conclusions !

Citer :
Citer :
Mais ces observations et ces analyses ne donnent pas le nom de l'assassin et encore moins ses mobiles.

Exact et c'est une autre faiblesse car, si la théorie ne pointe que sur Montholon, alors elle est sans doute mauvaise car Montholon avait le plus à perdre de la mort de Napoléon. Lui vivant, Montholon était son confident le plus intime. Lui mort, il redevenait un simple chambellan. Et le reste de l'Histoire le prouve car Bertrand finit aux Invalides et Montholon finit dans un cimetière inconnu. Et ceci alors que le testament de Napoléon tendait à souligner que Napoléon avait apprécié Montholon beaucoup plus que Bertrand. Pendant les derniers mois de la vie de Napoléon, le Grand Maréchal se contentait de rendre visite à son maître à une heure fixe, pendant une heure. Ils ne parlaient guère entre eux et Bertrand repartait ensuite à sa famille. En comparaison, Montholon partageait les joies et peines de Napoléon 24 heures sur 24, et surtout depuis le départ d'Albine en juillet 1819. les empoisonistes ont dit beaucoup de mal de Montholon et c'est triste. Quant à son descendant, je trouve son attitude odieuse, pour avoir accuser à tord son aïeul avec la faiblesse des "preuves". C'est mal payé un nom sans lequel ce descendant ne serait rien de rien aujourd'hui...


C'est un jugement de valeur, mon cher Albert. Libre à vous de l'émettre. Je ne le partage pas, car je trouve -bien au contraire- qu'il a fallu du courage à François de Candé pour braver l'hostilité de sa famille.

Deux choses sont certaines dans cette affaire:

1/ Il existe une tradition familiale dans la "tribu" Montholon, qui fait de Charles l'assassin de Napoléon.

2/ Tous les membres de sa famille ont réprouvé son attitude; y compris son père. Mais aucun n'a expliqué pourquoi François de Candé se serait trompé...


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