Bruno Roy-Henry a écrit :
Eh bien, je ne suis pas d'accord ! Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer qu'il n'y a personne -en France ou en Angleterre- pour désirer cacher un empoisonnement éventuel de Napoléon ?
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait personne qui pouvait avoir ce désir. J'ai simplement dit que cela ne pouvait pas être le fait d'un historien ou d'un scientifique digne de ce nom.
Bruno Roy-Henry a écrit :
Vous raisonnez en "pur historien"
Il vaut mieux généralement abordé les questions historiques du point de vue d'un "pur historien".
Bruno Roy-Henry a écrit :
sans prendre en compte la dimension "politique" du dossier qui existe cependant -que vous le vouliez ou non-! Il faut n'être ni Anglais, ni Français, pour ne pas le voir.
Désolé, mais je ne crois pas à l'actualité politique de cette querelle. S'il n'y a pas selon ce que vous dites de prescription acquisitive qui puisse jouer dans le cadre de la substitution, la prescription peut très certainement jouer dans le cadre de l'empoisonnement. D'autant plus si, comme le soutient René Maury, le coupable est Montholon. Où est l'enjeu politique ? Un Français assassine un autre Français. Les Anglais ne perçoivent rien ou laissent faire. La famille Bonaparte ne dispose pas d'éléments de preuve suffisant pour réclamer des dommages et intérêts au gouvernement britannique. La France dont les manuels scolaires ne ménagent pas toujours l'image de Napoléon ne va pas déclencher une guerre contre l'Angleterre pour non-assistance à empereur en danger.
Bruno Roy-Henry a écrit :
Croyez-moi, les quelques Anglais avec qui j'ai pu en discuter étaient comme sur des charbons ardents: pâleur extrême pour l'un, rougeur prononcée pour l'autre...
Quand on veut caricaturer un Anglais, on le dessinera avec une peau très pâle. Un Anglais qui a bu deviendra par contre très rouge. Vous avez pu vérifier
in vivo que la caricature que l'on faisait des Anglais reposait sur une certaine réalité
Bruno Roy-Henry a écrit :
Et réactions à la limite de l'insulte sur internet! Ceci vaut pour l'empoisonnement, comme pour la substitution !
Les insultes dans les débats "historiques" sur Internet sont monnaie courante, quel que soit le sujet abordé.
Bruno Roy-Henry a écrit :
Pour la fin, non, votre conclusion n'est pas scientifique...
Je lis dans le
Dictionnaire Napoléon sous la plume de Jacques Macé que "H. Smith trouva un taux moyen d'arsenic élevé (10 ppm) sur un cheveu de Napoléon rasé le 6 mai 1821 [...], mais aussi ce même taux de 10 ppm sur un cheveu de Napoléon donné au peintre Isabey en 1805". Vous m'écrivez par ailleurs que "si l'organisme de Napoléon contenait en 1805 les mêmes doses d'arsenic que celles relevées dans ce cheveu, il serait mort bien avant 1815..." J'en tire donc comme conclusion "logique" que "l'arsenic relevé dans les cheveux de Napoléon ne permet pas de déterminer avec certitude la présence d'arsenic dans l'organisme de Napoléon". Pour une fois, cela me paraît être un raisonnement qui applique de manière assez rigoureuse la logique "scientifique".