Cher Bruno,
Je vous salue pour mon retour.
Je salue aussi bien cordialement tous les autres membres de ce forum.
Que l'on pardonne mon infidélité; elle me fut largement imposée par les circonstances.
Mais laissons ma petite personne de côté pour revenir au sujet.
Je ne peux qu'adhérer à ce que vous avez écrit ici.
J'ajouterai que les affrontements hélas sanglants (bien que leur gravité soit effectivement limitée au regard d'autres drames franco-français durant lesquels les Républicains dirigeaint le pays...) du 2 au 4 décembre 1851 ont été vécu avec une réelle souffrance par l'Empereur.
Et même une certaine culpabilité, si l'on veut bien comprendre qu'elle est ressentie ici plus humainement que politiquement.
J'ai toujours aimé Napoléon III.
Je pense que son régime était équilibré et très en avance sur son temps.
Je ne sais jusqu'où l'on peut pousser cette comparaison mais il me semble que le génial et maudit Bismarck s'efforcera de concilier lui aussi régime autoritaire et avancées sociales fortes.
Pas un hasard, je pense.
Les Républicains brocardent, caricaturent et villipendent en se présentant toujours comme des humanistes ô combien émouvants.
Ils omettent de dire que le régime impérial avait évolué de manière bien libérale (ce dernier mot est apprécié par les "Républicains" dans le sens qui est ici le sien et dans ce sens seulement, bien entendu...) depuis 1860.
Jusqu'au point de toucher au rêve: réconcilier les courants politiques autour du pays avec l'Empire parlementaire des derniers mois.
Si cette maudite guerre de 1870-71 n'était pas venue si tôt (et n'était pas venue tout court), la France aurait pu connaître un régime rassemblant enfin tous les Français (je laisse les indécrottables idéologues extrêmistes; ils auraient été progressivement marginalisés).
Un régime efficace et équilibré, fort mais pas autoritaire, démocratique sans être plébéien.
Mais nous avons eu Sedan et le 4 septembre...
Ah, ils étaient heureux ces braves Républicains!
L'Empereur avait perdu. La France quittait ses chaînes (en or et plutôt larges aux poignets comme aux chevilles mais passons...)!
Libre!!! Jusqu'à l'occupation, qui plus est par un pays méprisant hautement les conceptions politiques de nos Républicains (il faudrait regarder dans quelle mesure Bismarck et sa clique auraient pu financer les traîtres qui refusaient les crédits militaires dans les années 1860...).
Pitoyable et surtout bien dramatique dans l'instant comme pour le futur.
Oui, décidément, il y avait de quoi exulter le 4 septembre...
Pauvres petits Républicains riches!