L'Énigme des Invalides

Certes, mais il faut savoir que l'arsenic sous forme de mort-aux-rats était un produit existant en grande quantité à Sainte-Hélène.
Longwood disposait de ses propres stocks gérés par Montholon en sa qualité d'intendant.
On peut donc très bien imaginer que l'on en a fait usage à d'autres fins que pour lutter contre les rongeurs qui proliféraient dans l'île...

On peut meme dire qu'il fut meilleur tacticien politque que son oncle (Duc de Reichstadt) ...

Je serai plus nuancée, et préfère la formule de Bruno qui parle de "contin uité de la politique de son Oncle", même si, pour moi, elle fut moins brillante.

Napoléon III avait été élevé dans le culte de Napoléon 1er, et resta toute sa vie fidèle à sa mémoire.

Il le considérait toujours comme le seul inspirateur de sa conduite, et comme l'idéal au rapprochement duquel tendaient tous ses efforts.
Fortement imprégné de ses idées, il se réclamait souvent de sa doctrine.
Et dans l'admiration pour son Oncle, Napoléon III évoquait plus souvent l'Empereur que le Premier Consul.

Il avait donc la plus haute idée du nom qu'il portait, mais ce nom, il savait en être fier, sans vanité, retenant plus les devoirs qu'il lui imposait que la gloire qui en rejaillissait sur lui.

La grandeur et le bonheur de la France demeuraient également pour lui les premiers devoirs qu'il y avait lieu de susciter et de préserver, dans un patriotisme bien familial.

A l'opposé de son Oncle, l'idéologie l'a toujours séduit, mais c'est elle aussi qui l'a éconduit.

Sa générosité fut immense, et, de fait, ses erreurs avait souvent ce caractère noble des comportements guidés par une ambition qui n'avait qu'un seul but : le bonheur de la Patrie.

Certes, mais il faut savoir que l'arsenic sous forme de mort-aux-rats était un produit existant en grande quantité à Sainte-Hélène (Joker)


Là n'est pas le sujet, mais puisqu'il est évoqué, je soulignerai quand même que tout ceci fut apparemment beaucoup plus complexe et beaucoup plus "nébuleux" qu'une simple administration de "mort-aux-rats".

Il existait à l'époque, tout comme de nos jours, de très dangereuses associations de substances, pour le corps humain, substances qui, prises isolément, restaient inoffensives ...

Pour en revenir à Napoléon III, son souvenir demeure intact dans la petite bourgade de Mourmelon-le-Grand, sise à proximité de Reims, où il lui fut rendu un vibrant hommage, le 17 Novembre dernier, dans le cadre du 150ème anniversaire de la création du camp qui fut, dans un premeir temps nommé "Le camp Napoléon".

Sur ces terres, situées au carrefour des lignes régulièrement envahies par l'ennemi, l'Armée française travaillait à son perfectionnement.

Il n'empêche que c'est bel et bien ce produit qui a été mis en évidence lors des analyses effectuées en Suisse par le laboratoire médical du docteur Kintz.
L'administration volontaire ou non d'arsenic reste donc bel et bien au coeur du débat.

Toutes mes excuses, Bruno ...

Je voulais juste rebondir sur une réflexion du duc de Reischtadt, mais il est vrai que nous nous laisserions vite emportés.

A sujet passionnel, débats passionnés.
Mais effectivement, comme ce n'est pas l'objet de ce fil, mieux vaut en rester là.
Quitte à poursuivre dans une rubrique plus adéquate...

Le neveu est un peu jaloux, me semble-t-il ...

Voici donc quelques lignes pour lui.

C'est lors de la révolte des Romagnes que les deux fils de la charmante Hortense prennent les armes, pour la défense de la liberté.

Nous sommes en 1830 ...

Mais le fils aîné devant mourir en 1831, durant l'insurrection, c'est le petit Louis-Napoléon qui passe du rang de cadet au rang d'aîné, devenant ainsi "chef de famille".

Ainsi, par le concours de la destinée, c'est au futur Napoléon III qu'échoit l'héritage glorieux et périlleux de "l'idée impériale" ...

Cette soudaine projection lui fait mûrir le caractère, qui s'affirme et se précise, tant pour le présent que pour l'avenir...
C'est ainsi que le jeune officier suisse, engagé dans une aventure quelque peu révolutionnaire, va se transformer rapidement en un prince qui sait désormais observer des silences, un prince réfléchi, bien conscient de ses responsabilités et de sa mission ...

A Arenenberg où il s'était retiré après l'épisode des Romagnes, il rassemble un maximum de renseignements, recherchant le témoignage des survivants de l'Empire, encore assez nombreux à cette époque ...

Des projets ont dû naître alors dans son esprit ; tout au moins pouvait-il à ce moment déjà, mesurer avec bonheur la résonance qu'avait encore en France ces quatre syllabes devenues éternelles :

NAPOLEON.

Les histoires de l'Epopée étaient racontées par les vieux Soldats aux conscrits, dans les casernes.

Pour eux, ces anciens, l'Empereur mort depuis douze ans, vivait toujours dans leur coeur et leur mémoire, et son nom, magique s'il en est, soulevait encore des enthousiasmes et faisaient naître des mouvements de l'âme aussi profonds qu'insoupçonnés !...

Après son instruction dans l'armée suisse, le petit neveu s'y engagea comme ... officier d'artillerie ...

Est-ce le fait du hasard, ou pensait-il alors à son Oncle, dont la prodigieuse carrière avait commencé à Valence par le tir du canon et la manoeuvre des batteries ?

En tout état de cause, c'était bien là la manière la plus facile de lui ressembler !

Rose,

C'est très gentil de préciser qu'Hortense était charmante...

Sil il y a un élément qui me touche chez Napoléon III, au-delà bien sûr du chef d'Etat, c'est sa personnalité...et notamment sa grande sensibilité.

Après la mort de sa mère, la belle et douce Hortense, son regard se voilait de tristesse à l'évocation de la disparue, et ce jusqu'à la fin de ses jours...Cet homme avait la sensibilté Beauharnais.

Et ce sentiment est propre à tous les enfants d'Hortense...Le duc de Morny, fils d'Hortense et du général Charles Flahaut de La Billarderie qui eurent une belle et passionnée histoire d'amour, malgré sa personnalité de jouisseur et son sens des affaires, aima sa mère par dessus-tout...Personnage important du Second Empire, ses équipages portaient sur les portières des...hortensias peints....et il n'était pas rare de voir à sa boutonnière une fleur d'hortensia...

Le 8 janvier 1838, pour les funérailles d'Hortense en l'église de Rueil, Louis-Napoléon assista à la cérémonie...Et au fond de l'église, discrets Charles Flahaut de La Billarderie et Morny assistèrent aux funérailles de cette Grande et Belle Dame de l'Epopée qui nous rappelle les belles années où elle rayonnait par sa beauté et sa douceur sur la Cour iimpériale et les heures tragiques, après Waterloo, qu'elle passa à La Malmaison avec l'Empereur, avant le départ de celui-ci pour l'exil...et la Légende...

Et en fredonnant "En partant pour la Syrie" la gorge nouée, notre tristesse s'apaise en imaginant son rire cristallin dans les salons de La Malmaison ou à Arenenberg...



Partant pour la Syrie
Le jeune et beau Dunois
Alla prier Marie
De bénir ses exploits
Faites Reine immortelle
Lui dit-il en partant
Que j'aime la plus belle
Et sois le plus vaillant !

Il écrit sur la pierre
Le serment de l'honneur
Et va suivre à la guerre
Le comte son seigneur.
Au noble vœu fidèle
Il crie en combattant :
Amour à la plus belle
Honneur au plus vaillant !

Viens, fils de la victoire,
Dunois, dit le Seigneur.
Puisque tu fais ma gloire
Je ferai ton bonheur.
De ma fille Isabelle
Soit l'époux à l'instant,
Car elle est la plus belle
Et toi le plus vaillant !

A l'autel de Marie
Ils contractent tous deux
Cette union chérie
Qui seule rend heureux.
Chacun dans la chapelle
Disait en les voyant :
Amour à la plus belle,
Honneur au plus vaillant !

Paroles : Alexandre de Laborde

Musique : Hortense de Beauharnais

Nostalgique, non, car cette époque est à mes yeux trop éloignée désormais. Mais un peu quand même. Du moins, j'ai des regrets à postériori. En effet, si le Second Empire était resté, les deux guerres mondiales auraient-elles eu lieu ? Peut-être moins facilement. Ensuite, si l'on tient compte du climat de l'époque, il est visible que les Français étaient unis autour de leur Emepreur. Seule cette guerre sans cause réelle, fit tout capoter ! En fait, si, je suis nostalgique de ce régime, pas de l'époque. L'établissement de la République a favorisé les préparations d'une guerre de revanche. Le Second Empire c'était bel et bien le pari réussi de la stabilité de notre pays. Retrouvée, certes, mais à quel prix.

Léon

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Une tête sans histoire est une place sans garnison.
Napoléon 1er