le canon de 7 « Reffye » dont deux prototypes sont à l’essai, à Versailles, un peu avant la déclaration de guerre, a été étudié et mis au point à la demande de Napoléon III. Son concepteur est le général Verchère de Reffye, directeur des ateliers de Meudon. C’est l’un des premiers canons munis d’une culasse à vis. Il est en bronze, son tube mesure 2,10 m, et est doté d’un obus de 7 kg. La culasse coulissante à vis interrompue est une première. C’est un canon à chargement par cartouche, ce qui représente un avantage par rapport aux boulets et gargousses. Faute des crédits refusés par le Corps Législatif en 1869, les prototypes conçus en 1870 dans les ateliers de Meudon, ne seront pas produits avant la déclaration de guerre. Toutefois, dès la fin juillet 1870, sa fabrication est lancée, des chaînes d'assemblage sont organisées. La révolution de septembre interrompt la production. Cependant Reffye va faire le siège des autorités pour la redémarrer. Les résultats relatifs aux trajectoires et à la justesse des tirs décident le gouvernement de la Défense nationale à faire construire un grand nombre de batteries de 7, soit à Paris, soit dans les départements non envahis. Plusieurs centaines de pièces seront construites pendant le conflit dont 230 à Paris pendant le siège. Par exemple, en province, l’usine du Creusot a improvisé en quelques mois la fabrication de 162 pièces de 7, soit l’armement de 25 batteries en bronze et 2 en acier. Plus de 400 pièces seront produites jusqu'au 28 janvier 1871. Il est indéniable que le double, au moins, aurait été réalisé si les évènements du 4 septembre n'avaient pas brisé l'élan initial. Et alors, on peut se demander si la guerre franco-allemande n'aurait pas pris une autre tournure...
_________________ "Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."
Napoléon.
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