ci-dessus, nous voyons sur le cercueil un logo principal : "Brevet d'invention, embaumement Gannal".
Maintenant, nous sommes certains, que le corps d'Hahnemann a été embaumé par un des premiers spécialistes de l’embaumement de son temps.
La société Gannal existe toujours, au 6, rue de la Seine.
J’ai eu la chance de pouvoir rencontrer, le Dr Gannal, le fils et successeur du Dr Gannal Père, qui seconda son père, lors de l’embaumement du corps d'Hahnemann, et qui encore, s’en souvient.
Selon sa déclaration, Hahnemann fût embaumé avec du sulfate d’aluminium (Sulfate d’alumine, procédé Gannal), bien que le Dr Süss-Hahnemann, qui était également présent, affirme que la substance chimique utilisée, était l’arsenic.
Dans les grands livres comptables, de la société Gannal nous pouvons toujours lire ces mots :
"3 juillet 1843, embaumement du Dr Hahnemann, 2000 francs".
Aujourd'hui, le docteur Gannal est parmi les personnes présentes, et attache une grande valeur au fait de pouvoir assister à l’exhumation du Docteur Hahnemann.
J'ai donc réuni dans l'ordre, les preuves de l'authenticité du corps du Dr Samuel Hahnemann, les voici :
(1) Hahnemann est enterré dans le caveau des Léthière (concession à perpétuité) et non dans la tombe des Hahnemann, comme l’atteste les registres du cimetière ainsi que ceux de Paris ; mais également par le témoignage d’un témoin oculaire, le Dr Süss-Hahnemann, le petit fils d'Hahnemann ; ceci concorde, avec le témoignage écrit de Mde von Boenninghausen, fille adoptive de la veuve du défunt, Mde Mélanie Hahnemann, ainsi qu’avec tous ceux qui ont écrits sur la vie du Maître, dans leurs publications.
(2) Le cercueil d'Hahnemann, qui se trouve dans le caveau Léthière (concession à perpétuité) est le seul sur lequel on puisse lire la mention : "N° 1252, 1 er arrondissement, 1843".
Car
(A), le numéro 1252 se voit très bien sur le cercueil, et il est identique à celui qui figure sur le registre des inhumations du cimetière.
(B) La rue de Milan, où Hahnemann mourut, appartient maintenant au 9 ème arrondissement, qui était en 1843, le 1 er arrondissement de Paris.
(C ) Seul Hahnemann, mort en 1843, fût inhumé dans le caveau Léthière, où 2 autres cadavres se trouvaient déjà, l’un enterré en 1832, et l’autre à une date antérieure à 1832.
(3) Le cachet de l’embaumeur, avec la référence de l'embaumement par le Dr Gannal est une nouvelle preuve.
Et enfin, Messieurs, afin de lever tous les doutes, j'ai reçu la permission de la Préfecture, d'ouvrir le cercueil supérieur : nous assisterons à un spectacle émouvant, qui comptera dans nos vies ; nous contemplerons les restes de celui qui est toujours quotidiennement notre exemple et notre maître.
Ainsi, les restes du célèbre Hahnemann, qui ont dormi durant cinquante cinq ans, verront la lumière de nouveau, et cela pour la dernière fois.
Ouverture du cercueil
Quand les discours successifs et les constatations, furent terminés, les ouvriers commencèrent à remonter le cercueil.
En présence du Commissaire de Police, les ouvriers ont sorti le cercueil du caveau ; il a été placé sur les planches, qui ont recouvert l’excavation faite, lors de l’exhumation de Madame Hahnemann.
Le Docteur Gannal, qui surveillait le travail, fit remarquer que le couvercle du cercueil d'Hahnemann, avait été seulement vissé, et non pas soudé ; il exprima aux médecins des réserves, quant à la bonne conservation du corps du défunt.
Les ouvriers dévissèrent le couvercle du cercueil.
Le couvercle de plomb, fût entrouvert, et les personnes présentes, aperçurent les pieds d'Hahnemann, enveloppés dans un drap, contre la face latérale du cercueil.
Ses pieds semblaient bien conservés, mais lorsque le couvercle fût un peu plus ouvert, on se rendit compte, de la présence d’eau dans le cercueil, et on se mit à douter de la bonne conservation du cadavre.
Enfin le couvercle fût complètement enlevé, et le corps d'Hahnemann, enveloppé dans des linges soyeux, devint visible.
La structure du corps, comme on le vit, sous les linges, employés lors de l'embaumement, semblait bien préservée.
Le cadavre est légèrement rétréci (rabougri), mais ce qui stupéfie surtout les personnes présentes, c’est de constater la petitesse de la taille d'Hahnemann.
Nous demandons à ceux qui avaient connu Hahnemann, si il avait une si petite taille, et effectivement, on nous répondit que le Fondateur d'Homéopathie était un petit homme.
Le corps est couché dans de l'eau ; ce liquide n'est pas produit par l'embaumement, mais par l'eau qui s'est infiltrée de l'extérieur.
Le fond du Cimetière Montmartre, suivant les experts, est constamment infiltré par de l'eau qui coule sur un sol d'argile.
Mais si le cercueil, en 1843, avait été soudé au lieu d’être simplement vissé, l'eau n'aurait pas pénétré dans la bière mortuaire.
La présence d'eau, dans le cercueil, a naturellement occasionnée, une décomposition irrécupérable du corps.
L’embaumeur avait pris grand soin, de recouvrir la tête et les mains, non seulement avec des bandages en soie, mais aussi avec des morceaux d'ouate, imbibés avec d’essences naturelles ; après un demi-siècle, ces morceaux d'ouate se sont imbibés d’eau, se transformant ainsi en de grandes éponges, recouvrant la tête d'Hahnemann et ses mains, qui avaient été croisées sur son corps.
Le Docteur Gannal, débarrasse les mains et le visage, des linges de soie, et constate qu’ils sont mieux conservés que le reste du corps.
Il cherche la tête d'Hahnemann, mais retrouve seulement, une masse molle formée de tissu décomposé et d’os.
Il cherche les yeux d’émail, qui avaient été placés dans les orbites.
Le corps d'Hahnemann était complètement décomposé ; le docteur Gannal retire une longue tresse de cheveux féminins, qui étaient enroulés autour du cou du défunt ; c'était probablement les cheveux de Madame Hahnemann.
Bien qu'il fût impossible de reconnaître les traits d'Hahnemann, le docteur Gannal pût heureusement, retirer du cercueil, quelques objets qui ont garanti l'authenticité du corps.
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