En relisant le livre de Jean-Paul Kauffmann "La chambre noire de Longwood", je suis tombé en arrêt sur la représentation d'une oeuvre picturale qui m'a sidéré à plus d'un titre. Il s'agit d'un tableau peint James Sant intitulé
"Napoléon, la dernière phase".Ce peintre écossais est surtout connu pour ses portraits de l'aristocratie anglaise et de la famille royale.
Le titre de l'oeuvre évoque également le livre de lord Rosebery sur la captivité. Il a d'ailleurs été peint pour lui servir d'illustration.
La toile a été exposée à l'Académie royale en 1901 et lord Rosebery en fit don au musée de Glasgow.
Sant a sans doute peint son portrait en l'imaginant, mais en se servant de peintres contemporains.
Napoléon y est représenté avec un visage souffrant et amaigri.
On voit les chairs qui s'affaissent, le bas du menton s'est émacié et un pli désagréable -
une cicatrice ? 
- barre le coin gauche de la bouche.
C'est le début de la
désincarnation.
Mais ce qui frappe surtout dans cette oeuvre, ce sont les yeux désolés, brillants et ternes à la fois.
Ces yeux-là n'ont plus de désir : ils attendent la mort.
Ne disposant pas de scanner, j'ai tenté de photographier l'image avec mon appareil numérique, mais le résultat est désastreux.
Je ne puis donc vous la proposer en lien et vous propose donc de vous référer directement à l'ouvrage en question.