L'Énigme des Invalides

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 Sujet du message : Vente Dupuy
Message Publié : 16 Juin 2009 9:51 
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DUPUY VICTOR (1777-1857)

Officier de Cavalerie légère, chef d'escadron de Hussards. ENSEMBLE DE 74 LETTRES AUTOGRAPHES SIGNÉES in-4 (sauf cinq in-8), environ 190 PAGES + feuilles d'adresse ; Harbach, Horlitz, Rakendorf, Strosmundorf, Passau, Zwisel, Magdebourg, Berlin, Elbing, Ile de Nogat, Schaki,, Reyne, Ortelzburg, Lublinig, Neustadt, Landshut, St Johan, Judenau, Wolfpassing, Pont-à-Mousson, Paris, Bamberg, Glogau, Deutsch-Eylau, Gerdenau (près de Friedland), Porietsche, Viazma, Dantzig, Vienne, Valenciennes, Cysoing, St Amand, Villegenon, etc. DU 1ER NOVEMBRE 1805 AU 19 JUILLET 1815. Cachets brisés, marques postales. Quelques pièces ont été touchées par l'humidité (certaines renforcées), ou sont légèrement effrangées, mais bon état de conservation dans l'ensemble. EXTRAORDINAIRE CORRESPONDANCE ADRESSÉE À SA FAMILLE AU COURS DES CAMPAGNES DU PREMIER EMPIRE. TEXTES MAGNIFIQUES ! Cet officier de Cavalerie nous promène, avec son régiment, à travers l'Europe conquise par les armées françaises. Nous assisterons aux campagnes d'Austerlitz, de Prusse et de Pologne (1806 et 1807), de Wagram (1809), de Russie (1812), de 1813, 1814 et 1815. Les missives de Victor Dupuy, officier sorti du rang, nous feront non seulement connaître les événements militaires auxquels il participa, mais encore ce que fut la vie de ces conquérants de l'Europe. Une certaine naïveté, s'alliant parfois à une pointe d'esprit caustique, ajoute un charme à ces missives indiscutablement sincères, écrites sur l'impression du moment et sans chercher à parader. Souvent spirituel, notre « houzard » emploie un style vif, plaisant et coloré, et se montre également romantique. Cavalier d'élite, au cours de ses chevauchées Dupuy fut amené plusieurs fois à croiser l'Empereur sur sa route ; il nous dira son admiration, sentiment partagé par toute l'Armée Impériale, et notamment par les humbles, ceux qui ne furent pas comblés par les bienfaits de Napoléon et qui, au lieu d'ingratitude et de trahison, ne firent preuve que d'esprit de sacrifice et de fidélité. Harbach, 1er novembre 1805 - à cette époque Napoléon marchait sur Vienne : « ... Nous sommes bientôt à Linx [Lintz].... L'Empereur est avec notre Corps d'Armée et marche avec nous... MM. Les Russes sont devant nous depuis 4 jours, mais ne nous attendent pas plus que les Autrichiens... ils ravagent le pays plus que les Français et après eux nous ne trouvons pas grand-chose... ». A cette époque, Victor Dupuy est sousofficier ; il est maréchal des Logis, chef au 11e Régiment de Chasseurs, compagnie d'élite, 4e Corps de la Grande Armée. 7 novembre 1805 : « ... Nous sommes en avant de Linz... près d'une petite rivière que nous allons passer sur des radeaux... Les Russes sont de l'autre côté... », etc. De Horlitz, 3 décembre 1805 - le lendemain de la bataille d'Austerlitz : « ... de toutes les batailles données jusqu' à ce jour, celle qui a eu lieu a été terrible ; les Russes ont été complètement défaits... Nous avons tenu le champ de bataille depuis 7 heures du matin jusqu' à minuit et nous allons nous mettre en route pour suivre l'armée Russe dont nous voulons prendre ou détruire le reste... », etc. Rackendorf, 8 décembre 1805 : « ... Nous avons enfin gagné... la paix va être l' heureux résultat de la fameuse bataille d'Hosterlitz [Austerlitz]... nous nous sommes retirés comme par miracle car pas un de notre régiment n'en devait revenir ; nous étions, pour ainsi dire sacrifiés... avec 2 régiments d'Infanterie et le 26e Chasseurs nous avons contenu le choc de toute l'armée Russe. Au commencement ils nous ont étrillés... Nous étions découragés et nous croyons tout perdre, quand l'aile droite et l'aile gauche sont venues les prendre par derrière... les Russes attaqués à leur tour se sont défendus comme des lions... on les a criblés d'une manière horrible. La boucherie a duré toute la journée... tous les équipages ont été pris ou renversés dans les lacs ; beaucoup de Russes se sont noyés... La France n'a jamais eu de pareils ennemis à combattre ; ils ne se rendent qu'à la dernière extrémité... Si cette victoire nous donne la paix, je regarde comme rien du tout ce que nous avons souffert... », etc. La campagne d'Autriche est terminée et le 1er janvier 1806, Victor Dupuy dit sa joie. « ... je doute fort que leur Empereur [François II] veuille de longtemps entrer dans aucune coalition contre nous. Il ne le pourrait pas car tous ses arsenaux, ses magasins d'effets militaires ont été entièrement dégarnis... », etc. Notre héros est proposé comme sous-lieutenant, et de Passau le 9 avril 1806, il écrit : « ...On parle encore de guerre ; je n'y crois pas ; l'Autriche... ne peut la recommencer sans se ruiner à jamais. Les Russes seuls peuvent avoir envie d'avoir leur revanche...», etc. Passau, 30 mai 1806 : Les uns assurent que l'armée rentrera en France, les autres la font aller « ... en Dalmatie. On assure que le passage est accordé sur le territoire autrichien... nous n'y aurons jamais beaucoup de démêlés avec les Russes, mais nous serons là à portée de l'Egypte et l'on parle beaucoup d'une nouvelle expédition dans ce pays... ». Il espère toujours être nommé officier et être attaché au général Bessières [missive du 16 septembre 1806] : « ... La Guerre va se rallumer plus que jamais... les soldats d'Austerlitz ne démentiront pas leur réputation et marcheront gaiement à de nouvelles victoires qui ne seront point douteuses puisque nous serons encore guidés par notre brave Empereur !... », etc. La campagne de Prusse est commencée. Le 21 octobre 1806, on apprend que Dupuy a été blessé le 14 à la bataille de Iéna et que l'armée est déjà devant Magdebourg. « ... tu dois juger de la rapidité de notre marche... », etc. Sous-lieutenant depuis novembre, il écrit d'Elbing à sa tante, le 1er avril 1807 : « ... Tu me demande... des détails de la Pologne et ses habitants... c'est le plus vilain, le plus sale [pays] et le peuple le plus stupide de la terre... ». Sa longue description nous peint un peuple miséreux, paresseux et répugnant, abruti par la servitude, où les Juifs sont « ... les plus sales et les plus fripons du monde ... Le Génie seul de notre Auguste Chef [Napoléon] peut opérer un changement dans ce pays-là... », etc. En avril, Dupuy, qui a reçu la Légion d'honneur, se repose dans l'île de Nogat, et le 10 mai 1807, il écrit : « Nous arrivons d'Elbing... où nous avons été passer la revue de notre Auguste Chef [Napoléon]. Toute la cavalerie, commandée par le Prince Murat se trouvait là... j'ai suivi de près l'Empereur pendant toute la journée. J'ai recueilli quelques paroles de lui.... Après avoir passé la 1ère Brigade, il vint à notre régiment et s'adressant au capitaine de notre Compagnie, il lui demande : combien avez-vous eu d'hommes tués dans la dernière campagne ? Six, répondit-il. Combien de blessés ? 30 - ; Combien de prisonniers de Guerre ? Point. C'est bien, dit-il, voilà ce que j'aime, des Gens d'Elite ne doivent jamais se rendre, il faut tuer, ou se faire tuer.... Un Colonel de Dragons lui demanda sa démission, prétextant une faible santé : Bah ! Bah ! dit-il, à la première affaire, il vous faut un boulet ou les galons de général, et vous aurez l'un et l'autre. Un vieil officier à qui il avait donné la retraite, lui demandait la croix ; après avoir hésité longtemps, il lui dit : J'aimerais beaucoup mieux la donner à un homme qui ira se faire tuer qu'à un qui se retire ; mais vous avez 30 ans de services, Je vous la donne. Toutes ces paroles sentent la guerre... », etc. 6 juillet 1807, au moment de l'entrevue de Tilsitt : « ... nous nous regardons, les cosaques et nous des 2 rives du Niemen, et de temps en temps, passons la rivière pour nous visiter... nos chasseurs... fument avec eux le calumet de la paix. Ils sont fatigués de la guerre et plus que nous ils désirent que nos Empereurs s'entendent. Toujours vaincus, toujours chassés, cela ne les amuse pas. Tout le monde pense ici que la paix se conclura promptement... », etc. Le 16 juillet 1807, Victor Dupuy est à Schaki ; il nous fait une longue et féroce description des habitants juifs de cette petite ville située près de Neustadt, au bord du fleuve Niémen séparant la Russie de la Pologne prussienne, puis : « ... La paix a été conclue le 8 ; notre Empereur et l'Empereur de Russie ont demeuré longtems ensemble et se sont quittés avec les plus grands témoignages d'amitié... », etc. La paix faite, l'armée française se retire. Murat a quitté le commandement de la Cavalerie et celle-ci a été répartie dans les différents corps commandés par des maréchaux de l'Empire. Dupuy a été affecté au 3e Corps placé sous les ordres de Davout. Il est très attristé de devoir rester en Pologne : « ... Il est impossible de se figurer les suites horribles de la Guerre... on nous donne le nom d'un village pour aller loger, souvent vous n'en trouvés que la place & des monceaux de cendre... », etc. Le 25 octobre 1807, Dupuy nous décrit avec un certain humour un grand repas donné chez un noble polonais où était invité du beau monde, promptement placé par rang de noblesse et de grade : « ... dans ce pays-ci le plus petit gentillâtre se croit d'aussi grande noblesse que le Prince Poniatowski... » ; et notre héros charentais de raconter cette étrange soirée, très arrosée, lors de laquelle leur hôte « ... tomba comme mort au milieu de la chambre. Il était tard, on ne pouvait s'en retourner chez soi ; on étendit les matelas, on se coucha pêle-mêle, les hommes et le femmes, dessus et dessous les canapés, et ainsi finit la soirée... », etc. En 1808, Dupuy est enfin sorti de Pologne, et le 30 mars 1808 le bruit court « ... que nous sommes destinés à marcher en Turquie, par la Moravie et la Hongrie... il faudra marcher gaiement, où la gloire et l' intérêt de notre Patrie nous appellera... », etc. Il regrette d'avoir quitté Dramberg où il logeait chez une jeune et charmante baronne : « ... comme nous brûlions tous les deux, nous nous donnions des secours mutuels qui ont rendu mon séjour auprès d'elle des plus agréables... ». Victor Dupuy abordera divers sujet au cours de ses lettres, notamment celui de son avancement, qui tarde à venir, des bruits annonçant certaines manoeuvres et le retour de Napoléon en Allemagne, et de l'arrestation présumée de Bessières en Espagne par les Anglais : qu'on apporte à ce digne général, écrit-il, « ... les secours dont il aurait besoin... ». Nous reprendrons la lecture avec l'ouverture de la campagne de Wagram de 1809. Landshut, 25 avril 1809 : « ... J'ai été blessé hier à Neumarket ; nous étions 15.000 hommes... plus de 50.000, nous ont attaqués et nous ont obligés à nous retirer... il y a de grandes apparences qu' ils seront culbutés dans l'Inn... ». Mais le voilà déjà en Hongrie où, de St Johan le 8 juin 1809, il raconte que l'armée doit affronter l'insurrection des nobles : « ... MM. les insurgés ne tiennent pas devant nous... On les ménage beaucoup cependant, on voudrait les amener à devenir nos amis et à séparer leur cause de celle des Autrichiens...», etc. Le 23 novembre 1809, Dupuy annonce que l'armée française a évacué Vienne. Il vient en garnison à Pont-à-Mousson, puis se rend à Paris, à Verdun et passe trois mois à Jarnac au milieu des siens. Il retourne ensuite en Allemagne, et nous le retrouvons à Bamberg puis à Magdebourg où il fut attaqué par des brigands, incroyable mésaventure qui a failli lui ôter la vie et que la longue lettre du 20 mars 1811 nous conte par le menu. Nous en arrivons aux préparatifs de la campagne de Russie de 1812. Notre héros est maintenant capitaine aide de camp du général Jacquinot. Le 17 avril, l'armée a passé la Vistule et le 4 juin, près de Friedland, elle s'apprête à arriver aux frontières de la Russie : « ... S. M. l'Empereur est, dit-on, arrivée à l'armée... ». Schirwind, Prusse orientale, 14 juin 1812 : « ... Nous avançons toujours et ne sommes plus qu' à quelques lieues de la frontière de Russie... Les Russes paraissent nous attendre de l'autre côté du Memel [orthographe allemande de Niémen], mais je crois qu' ils auront fort à faire... S. M. l'Empereur est, dit-on, près de nous. Nous nous attendons à le voir bientôt... », etc. 30 juin : « ... les Russes ne nous attendaient pas par où nous sommes passés. L'Empereur a manoeuvré de manière à les diviser... Nous avons été accueillis à Vilna... L'Empereur... est entré le 1er... » Porietsche, Russie, 2 août 1812 - à cette époque, l'Empereur est à Witebsk, amorçant sa manoeuvre de Smolensk : « ... Nous allons toujours de l'avant ; ... les russes évitent les batailles. La Cavalerie seule se bat... mon joli cheval turc... a été tué au combat d'Ostronowo... Je suis maintenant avec un seul cheval (borgne) et habillé comme un petit St Jean...», etc. Viezma [Wiasma], Russie, 30 août 1812 - Napoléon se trouve dans cette ville ce jour-là : « ... Nous marchons continuellement... nous nous battons tous les jours. Les Russes ne veulent point accepter de bataille rangée. Nous ne sommes plus qu'à 40 lieues de Moscou... ». Plus aucune lettre de Victor Dupuy ne parvient à sa famille soit de Moscou, soit de la retraite de Russie. Nous le retrouvons à Dantzig le 25 décembre 1812 (l'armée est sous les ordres de Murat depuis le départ de l'Empereur pour Paris, le 5 déc. 1812) : « ... Je... suis ici envoyé en mission par S. M. le Roi de Naples [Murat], pour y rassembler tous les hommes égarés appartenant aux divers Corps de cavalerie... La Campagne a été heureuse et malheureuse pour moi. Je suis... chef d'Escadrons au 7e Régiment d'Hussards, mais j'ai tout perdu, absolument tout...», etc. Dantzig, 1er janvier 1813 : « ...On m'apporte l'ordre du Roi de Naples [Murat] de me rendre à Stettin, je pars de suite... nous ne serons pas tranquilles 3 jours de suite. On vient me prévenir que nous partons le 18 pour Brunswick... Nous devons tous travailler avec le plus grand zèle pour nous mettre à même de faire payer chèrement aux Russes les avantages que la faim et le froid leur ont procuré... », etc. Le 3 juin 1813, il se repose près de Neumarck (Silésie) après avoir fait « ... bien de la besogne depuis un mois... » (batailles de Lutzen et de Bautzen, 2 et 20 mai 1813) ; « ... l'Empereur ayant consenti à un armistice... notre Auguste Souverain désire lui-même d'entrer en arrangement puisqu' étant à la poursuite de l'ennemi que nous battons journellement depuis un mois...», etc. Après la première abdication de Napoléon, notre héros est à Vienne, en Autriche [lettre du 5 juillet 1814] où l'a fait venir le général Jacquinot, devenu « ... commissaire du roi pour la rentrée des prisonniers... ». Dupuy compte retourner à Jarnac et annonce son intention d'y trouver une épouse. Le 1er septembre 1814, de Valenciennes, il se plaint que le général de Pully, contrairement aux ordres du roi, « ... favorise les « De » [nobles] aux dépens des vieux bons serviteurs... », etc. Cette phrase souligne avec éloquence le drame de la Restauration pour les fidèles soldats de l'Empereur. Si on lui fait cette injustice, Dupuy promet qu'on ne l'y reprendra plus. Pourtant au retour de Napoléon de l'île d'Elbe, le voilà chef d'Escadron sous les ordres du fameux général Marbot (alors colonel), commandant le 7e régiment de Hussards ; Cysonig, 9.IV.1815 : « ... Nous sommes établis dans les villages, sur la frontière pour surveiller les mouvements des troupes étrangères et nous opposer à leur invasion... l'Empereur est remonté sur le trône avec des idées plus pacifiques...». 27 mai 1815 : « ... Toutes les troupes sont en ligne, de nombreux bataillons... sont dans nos places fortes... Je te jure que l'esprit qui les anime est pire qu'au commencement de la Révolution. Ils sont réellement enragés... », etc. Le désastre de Waterloo a détruit définitivement l'Empire. Victor Dupuy est maintenant en arrière de la Loire. Ses deux dernières lettres [19 et 21. nov. 1815] sont empreintes d'une grande tristesse. Il pense devoir quitter l'armée et croit devoir renoncer à ses projets de mariage. « ... Vous aurez sans doute su que l'Armée a fait sa soumission au Roi. Après la honteuse Capitulation de Paris, nous n'avions rien de mieux à faire... Je suis désespéré... Adieu tous mes brillants projets de félicité. Je ne pourrai plus prétendre à la possession de l'objet de mes voeux. Je serai indigne d'Elle. Un soldat rejeté de ses rangs, sans fortune, sans état, couvert d'humiliation, peut-il espérer de procurer le bonheur à la femme qui aurait la grandeur d'âme de vouloir encore s'unir à lui ? Non... ». C'est la dernière lettre du Commandant Victor Dupuy ; elle est puissamment évocatrice du drame des « Demi-Soldes ».

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


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