Un beau et grand numéro sur l'Espagne (1808-1809).
Avec au sommaire :
-Napoléon entre en Espagne
-Espinosa, Gamonal et Tudela
-Les batailles de Sepulveda et Somosierra
-La prise de Madrid
-Le début de la poursuite
-Le combat de Benavente
-Almaraz et Uclès
-Les opérations en Galice
-La bataille de La Corogne
Dans l'article sur les opérations en Galice, la mort du général Auguste de Colbert nous est rapellée. Un moment d'intense émotion :
Le 3 janvier 1809, les cavaliers du général Colbert poussent les reconnaissances jusqu'à Cabanas Raras. A l'ouest du village se trouve un défilé dans lequel l'ennemi s'est positionné. Impossible de le franchir sans le secours de l'infanterie. Ce fut le 4ème léger qui est désigné par Soult pour aller porter main forte à la cavalerie. Le 95ème d'infanterie anglais occupait le village de Cacabelos. D'autres troupes étaient en réserve en arrière du pont de la Cua et sur les hauteurs à l'ouest. il était environ 14 heures et la cavalerie de Colbert était arrêtée quand arrivent les dragons de Lorge et de Lahoussaye. Seul, un escadron du 15ème hussards anglais était placé en observation. Colbert s'aperçut alors que la cavalerie et l'infanterie quittaient leur position ; il fait charger ses hussards contre les cavaliers anglais. Voulant profiter de son avantage, il décide alors d'essayer de franchir le pont, mais il est accueilli par des décharges d'artillerie. N'ayant toujours pas d'infanterie sous la main, il fait descendre ses cavaliers de cheval et les fait combattre comme des fantassins, carabines à la main. Arrivent alors deux compagnies du 4ème léger qui, elles aussi, sont accueillies par un feu nourri. un combat de tirailleurs s'installe et les Français font reculer les Anglais jusque vers le village de Pieros. Pendant ce temps le reste du 4ème léger arrive vers Cacabelos. Le général Merle fait attaquer le village par ce régiment appuyé par le 15ème de ligne : il donne l'ordre à Colbert de suivre le mouvement de son infanterie avec ses cavaliers et de les tenir prêts à intervenir. Colbert se rend alors cheval au milieu de la fusillade et aperçoit les tirailleurs anglais du 95ème Rifles au milieu des vignes. Parmi ces derniers se trouve Tom Plunket, tireur d'élite de son bataillon. Couché sur le dos, la carabine rayée posée sur les pieds, il ajuste cent pas le général Auguste François Marie Colbert. Celui_ci s'affaisse de sa selle comme s'il voulait réajuster ses étriers. il venait de recvoir une balle qui lui avait traversé la tête au milieu du sourcil gauche. Colbert était surnommé dans l'armée "l'Antinoüs moderne". A ce moment la nuit commençait à tomber et les Français continuaient de progresser.
Le souvenir de ce grand cavalier restera gravé dans nos coeurs.
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