L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 11 Mai 2013 15:01 
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Le Congrès de Prague :

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L'armistice de Pleisswitz :

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A propos de Gouvion Saint-Cyr :

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


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Message Publié : 20 Juil 2013 22:50 
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REFLEXIONS de NAPOLEON à propos de la CAMPAGNE de 1813…

« Après la campagne de Russie, j’ai commis une grande faute en ne renvoyant pas Ferdinand en Espagne. Cela m’eût rendu 180,000 bons soldats. Si je les avais eux, durant la campagne de Lützen, que n’aurais-je pas fait avec eux ? » (Journal de Gourgaud à Sainte-Hélène).

« Je crois bien que j’ai mal fait, mais j’espérais m’arranger avec l’Autriche ; mon armée était fatiguée ! Il faut rendre justice à Soult, il approuvait mon idée de ne pas signer l’armistice, mais Berthier, qui radotait, et Caulaincourt m’ont pressé. » (Gourgaud).

« Quand je reporte ma pensée sur les fautes que j’ai faites et qui ont amené les alliés en France, je me sens accablé de remords. Quelles fautes d‘avoir accordé une suspension d’armes après la victoire ! Si j’avais donné un coup de collier de plus, l’armée russe et l’armée prussienne étaient anéanties, et je dictais la paix. » (A Montholon à Sainte-Hélène).

« Voyez-vous, les malheurs se suivent à la file et, quand on est dans le malheur, tout tourne mal. Encore, si cette bataille de Vitoria était venue plus tôt, j’aurais signé la paix, mais elle est arrivée juste au moment où il ne fallait pas ! Quand les alliés ont vu que j’avais perdu la bataille, mes canons, mes bagages, et que les Anglais entraient en France, ils me jugèrent perdu. Les Français se sont, alors bien mal conduits pour moi. Les Romains, lors de Cannes, ont redoublé d’efforts, mais c’est qu’alors tout le monde avait peur pour soi d’être violé, égorgé, pillé. C’est faire la guerre, tandis que dans les campagnes modernes, tout se passe à l’eau de rose ». (Gourgaud).

« Si j’ai commis des fautes, les Autrichiens risquaient bien plus en m’attaquant à Dresde sur la rive gauche que sur la rive droite ». (Gourgaud).

« Marmont qui était un faiseur, n’a pas voulu occuper ni fortifier la position que je lui avais indiquée à Leipzig » (Gourgaud).
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Toutes ces réflexions sont extraites de l’ouvrage : « Préceptes et Jugements de Napoléon. Recueillis et classé par le lieutenant-colonel Ernest Picard », Berger-Levrault, Éditeur, 1913, pp.303-304.

Tiré de Bertrand :


« J’ai eu tort de m’écarter du principe reçu en France qu’il faut exiler un ministre. Il fallait le faire pour Fouché comme pour Talleyrand. C’était un principe de la monarchie de ne jamais renommer un ministre disgracié. Ce fut cet imbécile de Savary qui s’était laissé duper par Talleyrand et Cambacérès qui m’en empêcha en me disant que je n’avais rien à craindre. J’eus le plus grand tort de nommer Fouché ministre une seconde fois. La troisième fois, on ne peut pas dire que c’est ma faute : je ne connaissais pas l’état des choses. »

« Je n’eus pas dû nommer Caulaincourt au ministère. Je me l’étais promis à l’île d’Elbe. Caulaincourt ne devait être que Grand Ecuyer.
[…] Narbonne était celui qui me convenait le mieux au Ministère des Affaires étrangères.»

« [En 1815,] je ne devais pas assembler les Chambres : elles m’ont donné beaucoup d’ennuis. Les circonstances étaient trop urgentes. Il fallait ne soumettre à l’acceptation du peuple que mon élection au pouvoir, me faire nommer dictateur [avec] un conseil de dictature.
[…]
Au retour de l’île d’Elbe, j’ai commis plusieurs fautes : de convoquer le Corps législatif ; la deuxième : de nommer Fouché ministre ; la troisième : de ne pas faire couper la tête à Fouché ; la quatrième : de nommer Carnot ministre ; il fallait le laisser pour présider la Chambre.
1° Il fallait se borner à faire voter l’Empire par le peuple et ne pas commencer par proposer une constitution – réunir l’assemblée à Tours, par exemple, la composer de 60 personnes : elle eût bavardé, on eût gagné du temps. Il était évident que le Corps législatif serait mauvais. La France voulait de la gloire plutôt que la liberté. Que faisaient à la France quelques bavards ?
2° Je ne devais pas nommer Fouché ministre. C’était un principe dont on ne devrait jamais s’écarter dans une monarchie de ne jamais nommer un ministre disgracié. Il fallait l’exiler hors de Paris.
[…]
3° Il fallait faire fusiller Fouché ou du moins l’éloigner du moment qu’on l’avait pris négociant et trahissant. Sans lui, les Chambres n’auraient jamais agi comme elles l’ont fait. Elles se sentirent soutenues et dirigées par lui. C’est lui qui a a fait chercher Lafayette, qui a tout encouragé, tout soutenu. Cet exemple en eût imposé.
4° Il ne fallait pas nommer Carnot ministre. Il était mauvais ministre. Il avait perdu les affaires de vue. Il allait chercher des terroristes et ne connaissait plus les personnes qui me convenaient.
[…]
Dès le début, les députés ne voulurent pas prêter le serment. On ne pouvait donc rien en attendre après Waterloo. Il fallait les renvoyer ou les fructidoriser.»

« J’ai eu tort de ne pas employer [le tribun] Ginguené. C’était un homme à placer. »

« La duchesse de Montebello fut un mauvais choix, à cause de son père qui avait été valet de chambre. »

« Si Talleyrand avait eu du talent à Iéna, il m’eût conseillé de détruire la Prusse. »

« Le mariage avec Marie-Louise est la plus grosse faute. Je devais épouser une Russe. Primo, je n’eus pas fait la guerre avec la Russie. Secundo, le mariage avec une autrichiennes était contre mon système. »

« Je pense que j’ai eu tort de na pas causer davantage avec les femmes.
[…] Ce que je regrette le plus, c’est de n’avoir pas causé avec les femmes. »


« Ce n’est, au reste, à aucun des principes adoptés pour l’Intérieur qu’il faut attribuer la catastrophe de l’Empire.
Les désastres de la guerre de Russie en ont été les seules causes. J’avais réussi dans tout ce que j’avais entrepris, je n’ai pu parer à cela. A Dresde, peut-être aurais-je pu traiter avant, lorsque l’Empereur de Russie était à Kalisz. Ce devait être la première faute.
[…]
J’hésitais. Les Autrichiens craignaient l’armée d’Espagne. […] Mais dans ce moment arriva la nouvelle de Vittoria. On sut le succès de l’armée anglaise et que loin de pouvoir ramener l’armée française sur le Rhin, nous ne pouvions pas même arrêter l’armée ennemie sur nos frontières. L’Autriche fut alors tout à fait décidée.
Les fiats prouvent que je pouvais reculer, puisque, 48 heures après la bataille de Dresde, M. Metternich écrivit pour demander la paix. Les Autrichiens sont toujours à genoux dès qu’ils sont battus. Mais le désastre de Vandamme arrêta ces propositions et releva le courage des Allemands.
[…]
Lorsque j’ai été battu à Dresde, je devais faire la paix.
[…]
Je devais m’arranger à Dresde.
[…]
Quand [après la nouvelle de la défaite de Vittorie, les Autrchiens] surent que j’étais empêché et qu’il n’y avait plus moyen de rappeler l’armée d’Espagne, [ils] se décidèrent à la guerre. Quand une fois le malheur poursuit quelqu’un, tout semble conspirer contre lui. »



« Après un si grand succès que celui d’Iéna et la reddition de Magdebourg je ne pus résister au désir de profiter de ma victoire ; mais ayant ainsi humilié un ennemi, je devais l’anéantir. A Tilsitt, je le pouvais. La Russie eût abandonné la Prusse. J’avais été absent de Paris depuis 8 ou 10 mois. Je voulais y revenir et je me hâtai de conclure. C’est là une excuse mais non une raison. Le fait est que je pouvais anéantir la Prusse et le devais. Jamais je n’aurais dû lui laisser la Silésie. La Russie n’avait plus d’armées, elle ne pouvait déclarer la guerre, elle eût sacrifié la Prusse.
[…]
La plus grande faute que je fis et que me reprochera l’histoire est de n’avoir pas chassé la Maison de Brandebourg.
[…]
Je devais laisser le roi de Prusse à Koenigsberg et mettre le roi Jérôme à Berlin, lui laisser la Silésie et la Pologne. »



« Après les affaires de Russie, je devais finir les affaires d’Espagne qui ne pouvaient réussir, de même que dans un voyage à Fontainebleau, j’avais fini mes affaires avec le Pape : par une transaction. Je devais aller à Valençay, en 48 heures terminer avec Ferdinand, l’envoyer en Espagne t retirer mon armée. Alors avec cette armée, j’étais maître de l’Allemagne.
[…]
Après l’affaire de Russie, je devais […] renvoyer Ferdinand en Espagne en lui donnant une femme. »



« Il fallait […] laisser [les réserves nouvellement levées et les 10 000 hommes des Gardes d’Honneur] sur le Rhin à Wurchen. Au retour de Leipzig, j’eusse trouvé 100 000 hommes de troupes exercées, 80 000 hommes de cavalerie, qui ne m’ont servi de rien et m’auraient été fort précieuses et fort utiles. La Hollande ne se fut pas insurgée »



« J’aurais dû, au retour de Leipzig, lever sur-le-champ 100 bataillons de grades nationaux. Ils pouvaient être sur le Rhin à la fin décembre ou au commencement de janvier. »



« La plus grande faute est d’avoir fait l’armistice de Silésie. J’avais un succès et le dessus sur l’ennemi. Je devais en profiter, le pousser, ne pas accorder d’armistice. Si je m’étais porté, avec 150 000 hommes sur Breslau, faisant insensiblement appuyer sur moi ma droite, il fallait que l’ennemi évacuât la Silésie et que les Russes repassent la Vistule. Alors l’Autriche ne se déclarait pas. La Pologne s’insurgeait. La question était toute différente. »



« A Châtillon, j’aurais pu signer la paix, et l’avoir un peu meilleure que celles des Bourbons, mais peu. C’est la seule circonstance où j’aurais pu signer la paix.
[…]
Mon grand tort à Châtillon : je devais faire la paix.»


« Je n’aurais pas dû nommer le duc de Raguse ni Oudinot maréchaux. Ils devaient gagner une guerre. »

« [En 1813,] j’aurais dû porter la guerre sur la Saale. »

« Je pense avoir eu tort [d’éloigner Talleyrand] : il m’eût été utile en quelques circonstances. »



« J’ai fait une faute de faire Junot gouverneur de Paris […] il était trop nouveau. »

« Il ne fallait à Naples qu’un vice-roi et non un roi. »

« Jérôme a porté en Allemagne le luxe et les débordements de la cour de Westphalie. Il y fallait un gouvernement simple. J’ai fait là une nouvelle faute. Il fallait fortifier le roi de Saxe, comme puissance, conséquemment lui donner la Silésie et le Grand Duché de Varsovie. »

« J’ai bien regretté depuis de ne pas […] avoir apprécié {Eblé] plus tôt. Je l’avais écarté d’abord parce que je le croyais un homme de Moreau et que ma politique ne me permettait pas d’employer des gens douteux. »

« Je fus sur le point, lorsque je vis le mouvement de Blücher, de me porter sur la droite de l’ennemi en changeant ma ligne d’opération par la route de Nivelles. Cela eût été plus raisonnable. »

« Il eût fallu à Waterloo, au lieu de Drouet d’Erlon avoir Lecourbe. »

« Murat n’était pas fait pour le rang auquel je l’avais élevé. Le malheur fut de lui avoir fait épouser ma sœur. »

« J’ai eu tort de faire épouser une Bavaroise à Berthier. »


« La plus grande faute que j’ai faite est l’expédition d’Espagne. J’ai été conduit à cette expédition par l’opinion qu’il fallait chasser d’Espagne les Bourbons pour être sur le trône de France. Je les croyais plus puissants qu’ils n’étaient. J’avais là-dessus des idées erronées.
[…]
Si je m’étais douté des difficultés qui sont survenues, je n’eusse certainement pas entrepris cette expédition. Et ces difficultés qui m’on fait échouer et font condamner aujourd’hui mon entreprise, par cela même qu’elles étaient inattendues, sont ma justification, car on ne pouvait les prévoir. »



« L’affaire d’Espagne n’était pas faisable avec Joseph. Le connaissant, je devais le savoir. C’était l’homme le plus incapable et précisément l’opposé de ce qu’il fallait, par la raison qu’il ne faisait pas et ne voulait pas laisser faire. »



« C’a été une grande faute [que la campagne de Russie], tant que les évènements d’Espagne n’étaient pas finies. Si ai lieu de donner le commandement de mon aile au prince Jérôme, j’avais nommé Poniatowski maréchal, et l’eusse fait commandant de cette aile, l’expédition était probablement toute différente, et Bagration eût été perdu. »


« Après la bataille de Mojaïsk, j’aurais dû revenir par une autre route. Tous mes malheurs alors n’arrivaient pas. »

« J’aurais dû employer Lecourbe au lieu de Ney qui était trop ignorant et très médiocre. »

« Ce qui m’a perdu, c’est trop d’ambition et un caractère enflammé. »

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