L'Énigme des Invalides

Nous sommes actuellement le 19 Avr 2024 5:50

Le fuseau horaire est UTC+2 heures




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 message(s) ] 
Auteur Message
Message Publié : 19 Nov 2022 12:15 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15628
20 mars 1814
Arcis-sur-Aube (France
21 mars 1814
Arcis-sur-Aube
Sompuis
22 mars 1814
Orconte
23 mars 1814
Saint-Dizier
24 mars 1814
Doulevant-le-Château
25 mars 1814
Doulevant-le-Château
26 mars 1814
Saint-Dizier
27 mars 1814
Vitry-le-François
Saint-Dizier
28 mars 1814
Doulevant-le-Château
29 mars 1814
Troyes

Henry Houssaye, 1814 :

"Dans l'après-midi du 27 mars, on était devant Vitry. L'empereur et les maréchaux tenaient conseil sur la possibilité d'enlever la place de vive force, lorsque de nouveaux renseignements arrivèrent de toutes parts[25]. Dépêches interceptées[26], bulletins imprimés de l'ennemi[27], rapports de paysans, récits de prisonniers français évadés, tout s'accorde, tout malheureusement se confirme : les Alliés marchent sur Paris. — Il s'agit bien maintenant de Vitry ! L'empereur remonte à cheval et pique vers Saint-Dizier. Il s'enferme, étudie ses cartes, ses rapports. Il hésite sur le parti à prendre. Il s'abîme dans ses pensées[28]. Depuis son entrée sur la scène du monde, jamais les événements n'ont placé Napoléon dans une aussi redoutable alternative. Le sceptre et l'épée tremblent dans sa main ; il les tient encore, mais le moindre faux mouvement les fera lui échapper.

Faut-il donc revenir à marches forcées vers Paris ? Mais arrivera-t-on à temps ? Les Alliés ont une avance de trois jours sur l'armée impériale. Ne les trouve-t-on pas déjà maîtres de la capitale de la France ? Les quelques troupes des dépôts et les gardes nationales qui en forment la garnison auront-elles pu résister soixante heures ? Faut-il, au contraire, ne pas plus s'inquiéter de Paris que le czar ne s'est inquiété de Moscou, et persister dans le mouvement commencé ? De l'Yonne à la Marne, de la Seine à la Meurthe, les Alliés ont abandonné tout le terrain. [...]

Depuis le début de la campagne, deux idées opposées prédominaient tour à tour, selon l'heure et la circonstance, dans l'esprit de l'empereur : défendre ou abandonner Paris. Il avait dit : Si l'ennemi arrive sous Paris, il n'y a plus d'empire. Il avait écrit : Jamais Paris le sera occupé de mon vivant. Il avait écrit encore : Il ne faut point abandonner Paris, il faut s'ensevelir plutôt sous ses ruines[47]. Mais il avait aussi, à plusieurs reprises, donné des ordres précis pour le départ de l'impératrice et du gouvernement[48], et quand le 21 mars, il avait continué sa marche vers la Marne, il savait que ce mouvement qui pouvait sauver Paris risquait aussi de le livrer. Enfin, selon un témoin véridique, Napoléon n'avait pas cessé de prévoir cette éventualité et il s'était familiarisé avec les résolutions qu'elle comporterait[49].

Il semble, en effet, que le capitaine l'emportait décidément sur le souverain. Napoléon, du moins depuis le 15 mars ; s'était résigné à sacrifier Paris. Il conservait néanmoins l'espoir de n'avoir point à faire un si dangereux sacrifice. L'heure en avait inopinément sonné, et il se reprenait à hésiter. Tout porte à croire cependant que si Napoléon n'eût pris alors conseil que de lui-même, il eût persisté dans sa résolution. Mais il y a son entourage ! il y a son état-major dont le mécontentement et le découragement, qui se sont déjà manifestés à la nouvelle de la rupture du congrès, vont s'accroître à l'annonce de ce parti désespéré. Il y a les ducs de Vicence et de Bassano qui jugent la question au point de vue politique. Il y a Berthier, il y a Ney, il y a Lefebvre, il y a vingt généraux qui ont leur famille, leur hôtel dans Paris menacé, qui sont las de combattre et qui comprennent que manœuvrer eu Lorraine c'est éterniser la guerre. L'empereur cède[50]. À onze heures du soir, le major général expédie les ordres. Il est décidé que les-troupes se mettront en marche le lendemain vers Paris par Bar-sur-Aube, Troyes et Fontainebleau[51]. Cette route, un peu plus longue que celle de Sézanne, donne aux troupes le double avantage de n'avoir pas à forcer le passage de la Marne à Meaux et de cheminer constamment le flanc droit couvert par la Seine.

Dans la matinée du 28 mars, le mouvement commença. À dix heures, l'empereur prêt à quitter Saint-Dizier se mettait à table, lorsque des paysans de Saint-Thiébaut amenèrent sur des charrettes, au quartier impérial, des prisonniers d'importance qu'ils avaient faits sur la route de Nancy à Langres. Il y avait par ces prisonniers le comte de Weissenberg, ambassadeur d'Autriche à Londres.[...]

L'empereur qui croyait à la Destinée vit peut-être sa main dans l'arrestation de Weissenberg. Il fit déjeuner l'ambassadeur avec lui, et à la suite d'un long entretien, il le chargea d'une mission confidentielle pour l'empereur d'Autriche, s'engageant de nouveau, sans doute, à accéder aux conditions des Alliés[53]. Le duc de Vicence remit à Weissenberg, qui partit incontinent dans une voiture donnée par l'empereur, une lettre adressée au prince de Metternich[54]. Cette lettre et ces paroles, comme d'ailleurs les lettres du 25 mars, devaient rester sans réponse. Metternich, qui conspirait depuis Prague la chute de Napoléon, avait désormais tout à fait levé le masque.

Entre cinq et six heures du soir, l'empereur arriva à Doulevent[55] où il fut rejoint par un émissaire de La Valette, son ancien aide de camp d'Égypte, alors directeur général des Postes. Cet homme était porteur d'un billet chiffré. La dépêche, — le seul écrit que l'on eût reçu de Paris, depuis six longs jours[56], — dévoilait les menées des partisans de l'étranger et finissait par ces mots : La présence de l'empereur est nécessaire, s'il veut empêcher que sa capitale soit livrée à l'ennemi. Il n'y a pas un moment à perdre[57]. Il n'y avait pas un moment à perdre, Napoléon le pensait autant que La Valette ; mais force lui était de continuer à marcher militairement, car peut-être des partis ennemis se trouvaient-ils encore entre la Seine et l'Aube. L'empereur des Français ne pouvait pas risquer de se faire enlever par les Cosaques ! Il dut donc passer la nuit à Doulevent. Le lendemain, l'empereur se mit en marche de bon matin avec sa garde[58]. À la grande halte, au pont de Dollencourt, on rencontre toute une troupe de courriers. Les communications étant coupées, plusieurs de ces courriers ont été contraints de s'arrêter trois jours à Nogent et à Montereau. Ils apportent une liasse de lettres du roi Joseph, du ministre de la guerre, de Montalivet. Il y a des projets, des nouvelles des départements, des demandes d'argent ; il y a des rapports sur la bataille de Limonest, sur l'occupation de Lyon, sur les combats de Fère-Champenoise, sur l'évacuation de Sézanne et de Coulommiers[59]. Mais tout cela, c'est déjà de l'histoire ancienne. C'est sur les lettres datées de la veille que se jettent fiévreusement les yeux de l'empereur.

Il apprend que Meaux est au pouvoir de l'ennemi, que l'on combat à Claye, que Marmont et Mortier se dirigent sur Paris[60]. Il y a de moins en moins de temps à perdre. Le général Dejean, aide de camp de l'empereur, quelques heures plus tard le général de Girardin, aide de camp du major-général, partent à franc étrier pour aller annoncer au roi Joseph le retour rapide de Napoléon[61]. On presse la marche des troupes ; on double l'étape. Dans la nuit on atteint Troyes. La garde a fait plus de dix-sept lieues depuis le lever du soleil. L'armée rallie aussi vite qu'elle peut. Ney s'arrête à Dollencourt, Macdonald à Nully ; Oudinot qui fait l'arrière-garde bivouaque près de Doulevent[62].

A Troyes, l'empereur prend à peine le temps de dormir. À l'aube du 30 mars, le commandement de l'armée remis à Berthier qui la doit conduire à Fontainebleau, Napoléon part à cheval, escorté seulement par les escadrons de service[63]. Il compte coucher à Villeneuve-sur-Vanne[64]. Mais l'impatience le dévore. Il se reposera plus tard. En poste, si l'on brûle le pavé, on peut être à Paris dans la nuit même. L'empereur abandonne son escorte et se jette avec Caulaincourt dans un cabriolet d'osier. Drouot, Flahaut et un autre aide de camp montent dans une deuxième carriole ; dans une troisième prennent place l'officier d'ordonnance Gourgaud et le maréchal Lefebvre, qui doit organiser la défense des faubourgs avec la population ouvrière. Les chevaux courent au triple galop sur la route de Paris[65].

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 19 Nov 2022 18:20 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15628
Dans l'après-midi du 27 mars, devant Vitry, l'empereur ne peut plus concevoir aucun doute : les coalisés marchent sur Paris. Il ne veut pas encore renoncer à son plan de couper les coalisés de leurs communications et manoeuvrer sur leurs arrières. De retour à Saint-Dizier, l'état-major, Berthier, Ney le pressent de renoncer à son plan. le 27 mars à 23 heures, les ordres sont donnés pour marcher sur Paris, par Troyes, Fontainebleau. Pour quelle raison ne décide-t-on pas de marcher par Montier-en-der, Brienne sur Troyes ? Le 28 mars, Napoléon s'attarde à Saint-Dizier et ne gagne Doulevant qu'en fin d'après-midi, pour y coucher le soir. Mais pourquoi Doulevant et pas Brienne ?

Il semblerait que la communication par le pont de Lesmont n'était pas assurée : une reconnaissance vers Brienne n'avait pas été menée correctement et la facilité d'emprunter cet itinéraire n'était donc pas garantie. Un parti ennemi pouvait en disputer le passage.
Saint-Dizier-Troyes représente 86 km, via Brienne. Par Doulevant, cela fait 105 km. Napoléon pouvait être à Troyes, le 28 mars au soir. Et ainsi, atteindre Paris le 29 mars à Minuit.

Doulevant, 25 mars 1814, trois heures et demie du matin.

Au prince de Neuchâtel et de Wagram, major général, à Doulevant.

Mon Cousin, [...]
Écrivez au général Maurin, qui est à Éclaron, de se porter, par Montiérender, sur Brienne, où l’ennemi n’a pas de monde, et d’éclai­rer les villages de Chayanges, de Droyes, de Giffaumont et de Margerie, ainsi que les ponts de Lesmont et de Rosnay, pour savoir définitivement ce que fait l’ennemi. Prévenez le prince de la Moskova du mouvement que fait le général Maurin sur Brienne.

Saint-Dizier, 27 mars 1814, dix heures du matin.

Au prince de Neuchâtel et de Wagram, major général, à Saint-Dizier.

Mon Cousin, écrivez au général Maurin que le chef d’escadrons qui a été dirigé sur Brienne a mal fait son devoir. Il avait l’ordre de rester à Brienne, il devait y rester; il avait aussi l’ordre de réunir les paysans, il ne l'a point fait; avec cela, formant noyau, il était plus fort que les partis ennemis. Il s’est fait une fausse idée de sa mission en croyant qu’il devait garder le pont de Lesmont, et a manqué de tête et de vigueur. Il est fâcheux que le général Maurin n’ait pas fait un bon choix, car, si cet officier avait eu de la tête et de la vigueur, il aurait rendu d’importants services. Faites-moi un rapport sur cet officier. Faites connaître au général Maurin qu’il n’a pas lui-même rempli le but de la mission que je lui avais donnée : il n’a tsu que venir se jeter dans l’armée, tandis que je l’avais détaché pour observer l’ennemi. Qu’il se porte sur Giffaumont et Chantecoq, afin de con­naître les mouvements de l’ennemi sur la rive gauche de la Marne, pour marcher sur Vitry. Qu’il éclaire la rive gauche. Qu’il renvoie à Brienne un chef d’escadrons intelligent et vigoureux, avec 100 che­vaux , en partisans ; il réunira les habitants qui sont dans les bois et s’en formera un corps de 5 ou 600 hommes, avec lesquels il tom­bera sur les partis ennemis. Ordonnez aussi à ce général de com­mander dans tous les villages du pain, qu’on dirigera sur Saint-Dizier; il demandera aussi des bœufs et des vaches. Donnez-lui l’ordre d’envoyer des gens du pays dans toutes les directions pour avoir des nouvelles, et de nous donner fréquemment des nouvelles de l’ennemi.

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 20 Nov 2022 18:35 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15628
ANTOINE MAURIN
MONTPELLIER 1771 – 1830 PARIS
BARON DE L'EMPIRE - GÉNÉRAL DE DIVISION DE CAVALERIE


Antoine Maurin est né le 19 décembre 1771 à Montpellier.

Entré au service comme chasseur dans le 20e régiment de chasseurs à cheval le 23 juillet 1792, il fait les campagnes de 1792, au commencement de l'an II, à l'armée du Nord.

Passé à celle de Sambre-et-Meuse, il y sert avec distinction pendant les ans II, III et IV, est nommé adjoint à l'adjudant-général Mireur, le 29 germinal an II, et se fait remarquer au siège de Maestricht et au combat de la Roër, où il passe un des premiers la rivière à la nage pour s'élancer dans les retranchements ennemis.

En l'an III, il commande trois compagnies de grenadiers de l'avant-garde et contribue par son courage à la prise de cette ville et à celle de 800 Autrichiens.

Sous-lieutenant au 20e de chasseurs à cheval par décret de la Convention nationale en date du 27 fructidor an III, il commande une des quatre compagnies de grenadiers qui passent le Rhin, dans les barques, à Bendorff, pendant la nuit du 11 au 12 messidor an IV, pour aller couper la retraite à un corps de troupes de 4.000 Autrichiens qui campaient dans la plaine de Neuwied.

Ces compagnies, après avoir fait 200 prisonniers, pris une redoute armée de plusieurs pièces et enlevé les bagages du général ennemi, soutiennent dans Bendorff les efforts de ces 4.000 hommes pendant plus de quatre heures et jusqu'à ce qu'un pont établi sur le Rhin permette de venir à leur secours. Il se distingue de nouveau à l'attaque de Limbourg sur la Lahn et est nommé lieutenant sur le champ de bataille par le général en chef Jourdan.

Le 11 vendémiaire an V, à la bataille de Biberach, il reçoit un coup de sabre à l'épaule et passe ensuite à l'armée d'Italie avec laquelle il fait la campagne de l'an V.

Le 29 ventôse, à la prise de Gradisca, il passe un des premiers l'Isonzo, sous le feu de l'ennemi, pour aller avec les grenadiers former l'investissement de cette place, et obtient le grade de capitaine qui lui est donné sur le champ de bataille par le général en chef Napoléon Bonaparte.

Le 15 germinal, il passe auprès du général Bernadotte qui l'a choisi pour aide de camp.

Il sert en cette qualité depuis cette-époque jusqu'à l'an X, aux armées d'observation sur le Rhin et de l'Ouest, est nommé chef d'escadron par arrêté du Directoire et devient adjudant-général le 3 thermidor suivant.

Le 4 floréal an X, le premier Consul le nomme chef de brigade du 24e régiment de chasseurs à cheval.

De l'an X à l'an XIII, il est employé dans la 11e division militaire et créé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII et officier de l'Ordre le 25 prairial suivant.

Il fait les guerres de l'an XIV, de 1806 et partie de 1807, en Italie et à la grande armée, et est nommé général de brigade le 25 juin 1807.

Appelé au commandement d'une brigade de cavalerie au corps d'observation de la Gironde, sous les ordres du général Junot, il entre en Portugal le 15 septembre suivant.

Créé baron de l'Empire le 17 mars 1808, il est au lit, malade, lors de la prise de Faro, les Anglais le font transporter à bord de leur flotte et il reste prisonnier jusqu'au 4 septembre 1812, époque de sa rentrée en France.

Mis en disponibilité et destiné à servir à la grande armée le 11 février 1813, il est employé à la 4e division du 2e corps de cavalerie de la grande armée le 1er mars, passe à la 2e division du même corps le 15 avril et revient à la 4e division le 31 mai suivant.

Créé commandant de la Légion d'honneur le 28 septembre, il est mis en disponibilité le 15 décembre et est de nouveau employé au 2e corps de cavalerie le 30 du même mois.

Attaché aux divisions de cavalerie à Versailles le 6 janvier 1814, il fait la campagne de France et est promu au grade de général de division le 19 février suivant.

Le même jour, l'Empereur lui confia le commandement de la 2e division de cavalerie légère du 2e corps de cavalerie et c'est à la tête de ces troupes qu'il termine la campagne de 1814.

Après la rentrée des Bourbons, il est nommé commissaire du roi pour la rentrée des prisonniers de guerre, reçoit la croix de chevalier de Saint-Louis et est mis en non-activité le 1er janvier 1815 puis nommé par le gouvernement royal chef d'état-major du 2e corps de l'armée commandée par le duc de Berry le 19 mars 1815.

L'Empereur, en rentrant dans sa capitale, lui confie, par décret du 31 du même mois, le commandement d'une division de cavalerie au 4e corps d'observation devenu 4e corps de l'armée du Nord.

C'est à la tête de ces troupes qu'il fait la campagne des Cent-Jours en Belgique et qu'il est blessé d'un coup de feu qui lui traverse la poitrine au-dessus du sein gauche, le 16 juin au soir, à la bataille de Ligny.

Mis en non-activité au mois de septembre suivant, il est compris comme disponible dans le cadre de l'état-major général de l'armée le 30 décembre 1818.

Louis XVIII lui confie le commandement de la 15e division militaire le 20 janvier 1819.

Disponible le 30 mai 1820, il est admis à la retraite le 1er janvier 1823 et se trouve encore dans cette position lorsque la révolution de Juillet éclate.

Le général Maurin offrit ses services et est employé pendant quelques jours au ministère de la Guerre.

C'est par lui que sont signées les dépêches télégraphiques qui apportent l'ordre aux officiers généraux commandant les divisions militaires d'arborer les trois couleurs.

Chargé provisoirement du commandement de la 1ère division militaire, il est confirmé dans ce commandement le 18 septembre 1830, par le nouveau gouvernement.

Remplacé le 25 du même mois, par le général comte Pajol, le général Maurin meurt le 4 octobre suivant.

Son nom est inscrit sur le côté Ouest dé l'arc de triomphe de l'Étoile.

« Antoine Maurin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852.

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 21 Nov 2022 16:26 
Hors-ligne
Docteur
Docteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Nov 2005 14:28
Message(s) : 1311
Rien compris... Pourquoi Doulevant fut le tombeau de l'empire ? :16:


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 22 Nov 2022 11:21 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15628
Napoléon a passé la nuit du 28 au 29 mars à Doulevant. En conformité avec les ordres donnés la veille au soir à Saint-Dizier. L'armée doit gagner Troyes, puis Fontainebleau. L'empereur doit marcher militairement (avec l'armée), car on suppose que des détachements de cavalerie coalisés infestent encore la rive droite de la Seine. Parvenu au pont de Dolencour, Napoléon prend connaissance de nombreuses dépêches qui précisent le danger couru par Paris et les intrigues politiques qui s'y développent. Il comprend alors que sa présence est nécessaire pour éviter une chute politique ! De là, il marche jusqu'à Troyes avec seulement les escadrons de service. Il aura parcouru 70 km dans cette journée du 29 mars. Il aurait été bien plus opportun de marcher directement sur Troyes, en partant de Saint-Dizier. Avec les seuls escadrons de service, l'empereur pouvait abattre la distance de 85 km qui sépare ces 2 villes dans la journée du 28 mars. Le pari était risqué, car la route ne paraissait pas débarrassée des cosaques. C'était pourtant le seul moyen de parvenir à Paris avant l'attaque des coalisés... Il est avéré aujourd'hui que la route de Saint-Dizier à Troyes, via Brienne, était vide d'ennemis.

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 23 Nov 2022 12:14 
Hors-ligne
Docteur
Docteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Nov 2005 14:28
Message(s) : 1311
Vous voulez dire qu'en partant de Saint-Dizier le 28 mars, Napoléon pouvait être rendu à Paris le 29 au soir ? Effectivement, si c'est le cas, l'Empereur a raté encore une belle occasion, ce qui ne lui ressemble pas... Mais sans doute cette question devrait être approfondie. Je suppose qu'il y avait certainement des raisons qui imposaient de se replier sur Doulevant. Mais si vous avez raison, alors, en effet, Doulevant fut le tombeau de l'empire... :bouhou:


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 23 Nov 2022 18:37 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15628
Des raisons qui imposaient de se replier d'abord à Doulevant ? C'est possible, mais je ne les trouve pas... Le pont de Lesmont semble avoir été praticable : les Autrichiens l'avaient reconstruit en février 1814. L'essentiel des troupes de Winzigerode s'était enfui vers Bar-Le -Duc. Brienne avait été reconnue par un escadron envoyé par le général Maurin. Quelque chose peut m'échapper ; pour l'instant, je n'ai rien trouvé... Le fait est que Napoléon s'était rallié à regret au projet de revenir sur Paris, du moins dans un 1er temps, avant d'en réaliser l'extrême urgence.

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
Message Publié : 24 Nov 2022 18:12 
Hors-ligne
Docteur
Docteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 09 Nov 2005 14:28
Message(s) : 1311
Au final, Napoléon a négligé Paris... Il pensait que jamais les alliés n'oseraient attaquer Paris. Cela dit, sa manoeuvre ultime n'était pas idiote. Mais il aurait dû envisager cette possibilité de la part de ses adversaires. Alors, à la moindre alerte, il devait rejoindre Paris à toutes jambes et ordonner à l'armée de le suivre. Bref, le génie n'exclut pas les fautes... :bah:


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+2 heures


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 18 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  
cron
Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB