Bruno Roy-Henry a écrit :
Effectivement, on peut s'étonner à bon droit que Napoléon n'ait pas mis les meilleurs moyens pour assurer le succès d'une marche sur Berlin. Ni Oudinot, ni Ney ne convenaient pour assurer la direction des opérations (C'est Davout qui s'imposait pour cette manoeuvre ; l'Empereur pouvait le remplacer par Gouvion et appeler Oudinot à la place de ce dernier). Certains auteurs ont assuré que l'Empereur estimait que Bernadotte n'avait aucun talent et que les troupes prussiennes n'avaient qu'une piètre valeur. Il craignait davantage Blücher qui avait sous ses ordres de nombreux Russes et surtout Schwarzenberg qui bénéficiait d'une large supériorité numérique...
Pour en revenir à Bernadotte, l'Empereur considérait encore qu'il ne pourrait jamais concentrer les 100 000 hommes qu'il lui attribuait, qu'il lui fallait observer et contenir Davout, ce qui le privait d'au-moins 30 000 hommes et qu'avec seulement 70 000 hommes, il convenait de défalquer ses 25 000 Suédois que le prince-héritier de Suède voudrait toujours tenir loin des combats, ce qui lui en ferait de 45 000 à 50 000, tout au plus. Avec une pareille manière de raisonner, on conçoit qu'il ait pu confier à Oudinot et ses 65 000 hommes, la marche sur Berlin !
Bien d'accord pour les hommes, mais ce chassé-croisé des maréchaux n'aurait pas été du meilleur effet, à mon avis. Bernadotte est un de ceux qui ont livré le secret de la campagne aux Alliés : attaquer partout où Napoléon n'était pas présent, reculer dès qu'il se présentait. Pour le reste, sans jamais avoir brillé sur le terrain, il connaissait son métier. J'ai été ravi d'échanger à nouveau sur ce forum, mais voilà la rentrée, je serai certainement moins présent.