Il paraît que Napoléon avait horreur des chats... Cela a été dit et écrit. Je l'ai lu quelque part, sans parvenir à me souvenir de la source exacte ! Le
Cyril Drouet a mis cette assertion en cause, sans parvenir à l'infirmer ou à la prouver.
Dans l'attente, je mets en ligne ce message de Bastet, juste hommage à la gente féline :
Re: Chats : Les chats de la campagne d'Egypte
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Message par Bastet » 26 mars 2017, 14:18
" Pendant toute la période de l’Egypte ancienne, le chat a toujours été traité avec les plus grands égards.Domestiqué très tôt, entre le XXXème et le XXème siècle avant notre ère. Il était considéré comme bien plus qu’un simple animal de compagnie. Pour les plus pauvres, le chat était tellement important que, même en période de famine, ils préféraient mourir de faim plutôt que, ne serait-ce qu’envisager, manger cet animal. Hérodote rapporte même dans ses écrits que « quand la maison flambe, personne n’éteint l’incendie, seuls les chats comptent ». Pour les personnes plus riches, le félin est plutôt considéré comme la distraction la plus prisée et la plus réconfortante....." .
Le chat était sacralisé dans l'Egypte antique comme symbole protecteur ...En 2008 on a découvert dans un cimetière des squelettes de chats vieux de 9 500 ans...
Chateaubriand vécut entouré de chats. Il revint d'un séjour au Vatican avec Micetto, le chat du Pape Léon XII, qui le lui confia avant de mourir. Dans "Les mémoires d'Outre-tombe", Chateaubriand écrit qu'il "cherche à faire oublier [à Micetto] l'exil, la chapelle Sixtine et le soleil de la coupole de Michel-Ange sur laquelle il se promenait, loin de la terre...".Très fier de son chat, il le présentait à ses visiteurs.
Son épouse fondatrice de l’institution religieuse caritative, “l’Infirmerie Marie-Thérèse”, emmenait Micetto y séjourner, entouré des pensionnaires, dans un cadre champêtre.....C’est là qu’il mourut.
Dans son enfance Chateaubriand aurait rencontré un chat fantôme au château de Combourg où il passa ses premières années.....
Le chat "circule comme il lui plaît, visite son domaine à son gré, peut se coucher dans tous les lits, tout voir et tout entendre, connaître tous les secrets, toutes les habitudes ou toutes les hontes de la maison. Il est chez lui partout, pouvant entrer partout, l'animal qui passe sans bruit, le silencieux rôdeur, le promener nocturne des murs creux." ( Maupassant)
"( Le chat). Son indépendance vis-à-vis de son maître, sa présence affectueuse mais intermittente, ses disparitions énigmatiques suivies de réapparitions mystérieuses, la faculté qu'il a de pouvoir marcher parmi les livres et les encriers sans rien déranger, tout cela en fait le compagnon idéal de l'écrivain [Note BRH : je confirme]. Baudelaire l'a écrit mieux que personne." "écrit Michel Tournier, disparu récemment, dans Célébrations...
"Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques."
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal
Quant au rôle qu'ils auraient joué en Egypte c'est une autre histoire
