L'Énigme des Invalides

C'est curieux comme les grands esprits se rencontrent !

En ce qui me concerne, c'est en 1964 que j'ai découvert le site en compagnie de mon grand-père maternel, auteur dramatique dialectal et grand féru d'histoire napoléonienne.
Il m'a véritablement initié à sa passion.
J'avais alors 6 ans et il m'avait narré la bataille avec un tel enthousiasme que j'en avais été transporté.
La dramaturgie des faits m'avait saisi aux tripes et j'en ai gardé un souvenir inoubliable.

Bonjour,

Je découvre, avec émotion, la minute nostalgie de cette fin provisoire de fil... très émouvant!

Pour ajouter mon p'tit grain de sel, c'est en 1970 avec mon tonton que je suis monté pour la première fois sur "la butte" - j'avais également 6 ans pour ma première visite.

14h à la Belle Alliance, ça me va. Mais faire le trajet exact du IVe corps en voiture, ça ne sera pas possible (sauf en 4x4) à moins de faire une petite entorse à la route connue...

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Cordiales salutations,

Henri André

C'est également mon avis, d'autant plus que ma voiture n'est pas véritablement conçue pour les chemins encaissés.
Elle a beaucoup vécu et les suspensions risquent de ne pas y résister.
L'entorse pourrait dès lors bien se transformer en grosse foulure...

L'idée n'est pas de faire le chemin exact du IVe corps à pied ou en voiture, mais de repérer les endroits d'où Napoléon aurait pu l'apercevoir, et où il aurait pu être aperçu.
Nous déciderons sur place comment nous allons procéder. Le trajet du IVe corps, à pied, on pourra le faire à une autre occasion.

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J'appelle un chat un chat, ... (Boileau, Satires, I)

Voilà qui a le mérite de clarifier l'objectif poursuivi par cette randonnée et qui donnera sans doute satisfaction à Bruno.



Bien volontiers !
Pour cette fois, nous sommes au moins assurés de ne pas avoir de (4ème) cors aux pieds...

Me voici de retour après cette randonnée aussi intéressante qu'ensoleillée.
Ce fut un réel plaisir que de participer à cette promenade historique en aussi agréable compagnie.
Nous étions donc 6 (+ un chien) à arpenter les chemins qui jouxtent la Belle-Alliance, puis ceux qui vont De Lasnes-Chapelle-Saint-lambert à la chapelle Robert.
Notre petite équipe disposait d'un cartographe émérite en la personne d'Henri André et d'un guide éclairé avec Bernard Coppens.
Carte à la main, nous avons cherché à repérer les meilleurs points de vue et à comparer nos observations avec les relevés topographiques.
Des photos ont été prises et elles seront publiées dès demain sur le forum car je dois encore les trier et les télécharger.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que les témoignages qui prétendent que l'on pouvait apercevoir le IVème corps prussien depuis le champ de bataille ne tiennent pas la route.
Ajoutons à cela une végétation plus abondante à l'époque, des bois plus touffus, la déclivité et les replis du terrain plus prononcés ainsi que la consigne donnée aux Prussiens d'avancer masqués.
Notre conclusion est unanime et sans appel : à aucun des endroits où nous nous sommes rendus, nous n'avons constaté la possibilité de repérer des troupes en mouvement.
C'est tout simplement impossible et nos observations géographiques ne laissent pas la place au moindre doute.
Voilà qui ne manquera pas de relancer le débat et qui fera certainement l'objet de dénégations de la part de certains réfractaires, mais je les mets publiquement au défi de nous prouver le contraire.
Les clichés qui seront prochainement mis en ligne vous en diront plus que de longs discours...

Ce fut une très agréable balade pour moi également et l'occasion de côtoyer à nouveau des "promeneurs" que je n'avais plus vu depuis trop longtemps! Merci à ceux qui me lisent pour ce bel après-midi couronné d'un soleil radieux et d'une visibilité ainsi qu'une luminosité parfaites - ce qui ne semble pas avoir été le cas le jour de la bataille.

On constate clairement que la conjonction des bois de Paris et bois Eloi actuels ne s'avance pas autant sur le champ de bataille que sur la carte de Craan levée en 1815.
On remarque au passage la très bonne précision de cette carte dont les éléments principaux sont immédiatement identifiables sur une carte moderne.
Il est frappant de constater sur le terrain que la route venant de Wavre par le Sud de Rixensart, la chapelle Robert et le village de Chapelle-St-Lambert répond parfaitement à la consigne que vous rappelez, mon cher Joker.

Oui, absolument, pour toute la zone autour de la Belle Alliance c'est très clair.
Reste à réitérer l'opération autour de Rossomme (démarche déjà entreprise il y a quelques années) pour renouveler nos constats sur le reste des hauteurs probablement arpentées par Napoléon le jour "J".

N'oublions pas que la démarche historique consiste à utiliser les documents d'époque pour confirmer/infirmer un fait mais, si la démarche géographico-géométrique révèle une impossibilité physique, cela devient un argument tout aussi valable.

Quid des modifications de relief?
Il suffit de comparer les plis de terrain (pas de courbes de niveau à l'époque) reportés par Ferraris au cours des années 1770 (je parle de la carte de cabinet et non la carte marchande) et par Craan après la bataille pour voir qu'on les retrouve facilement sur un document moderne à quelques décimètres voir 1 ou 2 mètres d'érosion près. Or toute érosion travaille invariablement dans le sens de l'aplanissement des hauteurs ou "pénéplanation" ce qui aurait tendance à faire penser que "c'était très légèrement (imperceptiblement sans doute) plus vallonné à l'époque" ce qui n'a pas d'incidence sur nos constats par trop flagrants.
Quant aux arbres de l'époque, ils devaient être aussi touffu mi-juin que dans la deuxième quinzaine de mai de nos jours j'imagine. Si je les évoque ici, c'est qu'il est clair qu'on ne peut traiter du relief seul (comme les coupes rapidement réalisées sur Google Earth) mais que c'est la combinaison relief-végétation (en faisant abstraction de ce qui est neuf en matière de végétation) qui permet d'évaluer les potentielles lignes de vues.

Vive les balades historiques

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Cordiales salutations,

Henri André

Il faut reconnaître que nous avons été particulièrement gâtés sur le plan de la météo.
Un ciel bleu azur et un temps ensoleillé qui favorisaient la visibilité et qui n'ont fait que conforter nos conclusions.
Petite panique à bord cependant : je n'arrive plus à mettre la main sur le cable de connexion qui permet le téléchargement des photos prises avec mon appareil numérique sur le disque dur de mon pc.
Il va de soi que je poursuis assidûment mes recherches et que j'espère aboutir rapidement dans celles-ci afin de pouvoir vous proposer les clichés pris lors de notre randonnée.



J'ai été le premier surpris par la correspondance quasi parfaite entre cette carte et la topographie actuelle.



C'est tout à fait exact.
C'est pourquoi j'ai d'ailleurs précisé dans mon message "à aucun des endroits où nous nous sommes rendus"...



Cela me semble d'une évidence indiscutable, mais je crains que certains n'y voient encore matière à pinailler...



Outre vos pertinentes réflexions, je me permettrai d'ajouter que les lignes de crête que nous avons pu observer à plusieurs reprises et qui masquaient les éléments du paysage situés à l'arrière de celles-ci devaient être sensiblement les mêmes à l'époque.
Des troupes en mouvement pouvaient donc aisément circuler à l'abri de ces ondulations de terrain sans qu'on puisse les apercevoir du champ de bataille.

Cher Joker, j'espère que vous allez remettre la main sur ce câble : ce serait trop bête ; vu l'importance du sujet, il vous faudrait en acquérir un neuf !

En tout cas, la question semble en passe d'être résolue définitivement...

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

Malheureusement, mes recherches sont demeurées infructueuses jusqu'à présent.
C'est toujours pareil lors des déménagements : on égare régulièrement des choses.
J'envisage donc d'acquérir un autre câble si je ne parviens pas à mettre la main sur l'autre d'ici à la fin de cette semaine...