Une autre hypothèse, à propos de Napoléon... Tirée par les cheveux, je l'avoue...
Napoléon n'aurait jamais été Franc-Maçon, mais aurait fait comme si...
Il semble que Joseph ait été initié en premier. Et qu'il s'en soit vanté auprès de son cadet. Plutôt vexé, celui-ci l'aurait fait parler, suffisamment pour connaître à peu près tout de l'initiation. Muni de ce viatique "auto-procuré", Napoléon n'aurait pas manqué de compléter son savoir auprès des frères qu'il rencontrait, au point d'en savoir quasiment autant que tout maçon de base...
Faisant valoir discrètement son appartenance quand cela l'arrangeait, Napoléon aurait gravi les échelons avec la bienveillance des frères, voire leur complicité. Une fois devenu le général d'Italie victorieux, il cessa alors d'en apprendre davantage, se contentant de ce que sa prodigieuse mémoire avait emmagasiné. Et surtout, il cessa de se présenter comme un affilié.
Mais s'il avait jugé qu'il n'avait plus besoin de la Franc-Maçonnerie, les frères pensèrent qu'ils avaient besoin de lui et ne cessèrent de lui rappeler les buts des "Lumières"...
L'équivoque dura probablement jusqu'en 1809. Un certain nombre de maçons et Grand-Maîtres devinrent sans-doute soupçonneux, ne parvenant pas à trouver les preuves de l'initiation du jeune Bonaparte. Les plus audacieux qui s'adressèrent à lui se firent sans-doute rabrouer. Les quelques "braves" qui insistèrent furent renvoyés à Joseph, intronisé Grand-Maître du Grand-Orient. Gageons que ce dernier ne fut plus guère précis, tout en mettant en garde les frères : il n'était pas permis de soupçonner Napoléon.
Enfin, probablement après son mariage avec Marie-Louise, Napoléon considéra qu'il n'avait plus l'obligation de feindre et c'est crûment qu'il jetât à ses complices qu'il n'avait jamais appartenu à la Franc-Maçonnerie, qu'il ne lui devait rien et que cette pitoyable confrérie était le dindon de la farce !
On se doute alors de l'effet de ces révélations ! Ceux qui dénonçaient la dérive du régime vers la dictature, puis vers une nouvelle monarchie de droit divin, décidèrent alors la perte de l'imposteur...
