Rose a écrit :
Waterloo fut un malheur immense, on ne peut le nier, mais que Napoléon n'eût pas tout fait pour le conjurer, ça, personne ne peut le soutenir.
Personne, vraiment ?
Si : Joker bien sûr !
Premièrement, en ne faisant pas poursuivre l'armée prusssienne en retraite après la victoire de Ligny, il commettait une première grande erreur dont les répercussions se feront sentir au cours des deux journées suivantes.
Deuxièmement, en lançant Grouchy trop tardivement sur les traces de cette même armée, il se privait du tiers de ses troupes.
C'est beaucoup, surtout s'il était persuadé que les soldats de Blücher étaient hors jeu.
Troisièmement, en ne reconnaissant pas personnellement les positions anglaises avant la bataille qui allait se livrer, il se mettait en porte à faux par rapport à sa stratégie habituelle et prenait le risque d'avoir une vue d'ensemble tronquée.
Quatrièmement, en ne se montrant que peu ou prou aux troupes durant les combats du 18, il n'a pas pu leur insuffler l'énergie nécessaire qui leur fit parfois défaut pour emporter la décision.
Or, chacun sait que le seul fait de voir l'Empereur galvanisait le plus fourbu des grognards...
Cinquièmement, en négligeant d'éclairer son flanc droit tout au long de cette journée du 18 juin, il s'exposait à une attaque surprise qui pouvait créer le chaos en raison du déséquilibre des forces en présence.
Cette ultime faute lui fut fatale.
Citer :
Il n'avait donc aucunement failli comme Capitaine. Vouloir à tout prix chercher dans l'incapacité militaire de Napoléon les causes d'un revers qui sont
toutes dans une situation qu'il avait mis quinze ans à créer, c'est substituer non seulement le faux au vrai, mais le petit au grand.
Je pense avoir prouvé le contraire avec mes 5 réflexions précédentes.
Mais vous pouvez bien sûr continuer à nier l'évidence...
Citer :
génie impuissant devant la raison méconnue, ou trop tard reconnue, c'est non seulement plus vrai mais aussi autrement moral qu'un capitaine qui aurait vieilli et qui commettrait des fautes de métier !
Ne vous en déplaise, la moralité n'a rien à voir là-dedans.
Ce sont les faits qui nous intéressent, ainsi que leurs tenants et aboutissants.
Car c'est en eux et en eux seuls que réside la vérité historique.
Or, vouloir à tout prix conserver pieusement l'image du génie infaillible tel que vous vous échinez à le faire, ce n'est ni plus ni moins que continuer à participer à l'oeuvre de propagande qui marqua son règne et qui connut son apogée avec la publication du Mémorial de Sainte Hélène.