Près du village d'Inkowo, dans la nuit du 8 au 9 Août 1812, douze mille cavaliers russes avaient surpris l'avant-garde du général Sébastiani sur la route de Smolensk.
Apprenant la nouvelle, Napoléon s'était fortement réjoui car cela signifiait, en apparence, que le gros de l'armée russe allait , enfin!, accepter la bataille.
Mais quelques heures plus tard, l'espoir trouva sa déception, puisque les Russes continuèrent à reculer vers Smolensk.
Or, parmi ces cavaliers russes se trouvaient les escadrons de cosaques de Platov, l'un des plus illustres de leurs chefs ...
Qui étaient-ils donc ces redoutables cosaques, dont le ni=om claque dans l'Histoire comme un coup de fouet ?
Napoléon les évoquant disait qu'ils étaient un déshonneur de l'humanité ...
Hé oui, jusqu'à la mort, ils ont harcelé son armée !
Ilks avaient l'art de se servir de différentes armes, dont certaines ancestrales comme les flèches qu'ils lançaient, avec une habileté époustouflante, du haut de leurs chevaux au galop.
Dans cette année 1812, le cosaque possédait son sabre, son pistolet et sa carabine. Mais rien n'étant vraiment réglementé chez eux, la plupart du temps ils n'avaient pas l'arsenal complet sur eux.
Aucun d'eux ne portait d'éperons, mais en revanche ils portaient tous au poignet cette longue cravache de cuir, appellée "
nagaïka"Leurs uniformles variaent de couleurs selon leurs positions dans l'armée.
Ainsi les officiers portaient la longue tunique bleue, ceux de la Garde la portaient en rouge ; quant à ceux du rang, suivant les unités, les costumes étaient très différents et bien souvent disparates.
Un officier, d'origine suisse, les a dépeints dans leur comportement durant la campagne de Russie.
Il disait que les cosaques montaient en général de petits chevaux maigres et nerveux, écrasés par de hautes selles en bois recouvertes de peau de mouton ...
Il racontait encore qu'avec les cosaques, ne s'engageaient que de petits combats, ou escarmouches, tout justes bons à couvrir la retraite de l'armée russe, mais que pour les combats plus sérieux, ils ne tenaient tête que lorsqu'ils se trouvaient en supériorité numérique ...
En revanche, ils faisaient dans le harcèlemnt et surgissaient dans le dos de leurs ennemis au moment où ces derniers s'y attendaient le moins.
Cela nous fait étrangement penser aus gué+++rilléros de la Péninsule Ibérique !
Ils se cachaient dans les forêts pour faire soudainement irruption sur leurs petits chevaux maigres mais très endurants,
maniant la lance avec beaucoup d'habileté, pour frapper comme pour parer.
Et lorsqu'ils ne réussissaient pas à frapper de la pointe de leur lance, ils réalisaient de tels moulinets avec la hampe, qu'aucun sabre ne pouvait plus alors les atteindre ! ...
Si les cosaques sont connus pour être des cavaliers exceptionnels, ce n'est pas à la faveur d'une quelconque instruction régimentaire, mais bien grâce à des qualités héréditaires, qu'une tradition martiale développait à chaque génération.
Dotés d'une exceptionnelle endurance, ils étaient capables de chevaucher jour et nuit, dormant même parfaois sur leur cheval.
Leur déplacement était ultra rapide, et ne faisaient nul bruit, ayant pris le soin de ne porter sur eux aucun objet susceptible de les trahir par un tintement ou un cliquetis.
Ni chaîne à la bride, ni bouton au manteau, ils se faisaient un point d'honneur de ne pas faire s'entrechoquer leurs armes ; enfin, beaucoup maniaient le lasso...
(Une petite suite est à venir pour compléter le portrait de ces cavaliers si particuliers...
