L'Énigme des Invalides

Nous sommes actuellement le 26 Avr 2025 19:43

Le fuseau horaire est UTC+2 heures




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 10 message(s) ] 
Auteur Message
 Sujet du message : Un Général attachant ...
Message Publié : 23 Août 2008 23:50 
Hors-ligne
Docteur en Histoire
Docteur en Histoire
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Nov 2007 13:45
Message(s) : 1915
Antoine Charles Louis Lasalle, né à Metz le 10 Mai 1775, mourut trop jeune au champ d'honneur le 6 Juillet 1809, lors du déroulement de la bataille de Wagram ...

Ce Général d'Empire eût une vie trop courte pour accéder au maréchalat, et pourtant sa bravoure dans maints combats, sa détermination, ses qualités humaines avaient très rapidement été remarqués par Napoléon, toujours aussi perspicace pour discerner le mérite personnel de ses hommes.

Notre Général n'avait pas onze ans, lorsqu'il entra dans le régiment d'infanterie d'Alsace, comme sous-lieutenant remplaçant : c'est dire combien sa motivation était déjà grande dans le domaine des armes.

Le 25 Mai 1791, toujours sous-lieutenant, il passa dans la cavalerie ; mais la noblesse de ses origines le contraignit à démissionner en 1792, lui faisant perdre son grade.

C'est alors qu'il rejoint l'Armée du Nord, pour s'engager dans le bataillon des Piques, comme volontaire du 23è Régiment de Chasseurs à cheval.
Déjà à cette époque, nommé à la tête des Chasseurs de sa Compagnie, après une attaque il réussit à s'emparer d'une batterie de canons.

Il a dix-sept ans ...

Félicité par son Général en chef pour son intrépidité dans cette action, il se voit aussitôt nommé Officier.

Mais comme nous le savons, Lasalle refusa cette reconnaissance, tout en poursuivant sa mission avec la même détermination et le même courage.

Il fut bien sûr de la Campagne d'Italie, où il suivit Kellerman, après être devenu son aide de camp.

Peu de temps après, devenu Capitaine, Lasalle charge, avec fougue comme il avait coutume de le faire, et avec seulement 18 cavaliers, parvient à mettre cent Hussards en déroute !
Au cours de cette folle poursuite, il se trouva à un moment donné, éloigné de ses soldats.
Sommé de se rendre par quatre des Hussards qu'il poursuivait, mais loin de se décourager, il se mit à les combattre et finit par les repousser en les blessant,et traversa à la nage la Bacchiglione pour rejoindre enfin sa petite troupe qui croyait bien avoir perdu son chef pour de bon.

Il n'a que 21 ans quand Napoléon le nomme Chef d'Escadron, après que Lasalle eût encore une fois prouvé son mérite en
rapportant au Général en Chef des renseignements d'une extrême importance sur l'Autriche.

Nommé dans le 7è Régiment de Hussards au cours de la même année, il se distingua peu après, à Rivoli :
Ayant reçu la mission de chasser les Autrichiens d'un plateau, il chargea de telle manière, à la tête de vingt Chasseurs, qu'il réussit à faire prisonnier le bataillon occupant.

Au passage de la Piave, peu après, il se distingua par de nouveaux exploits, tout comme à Vadrozone où, à la tête de seize Guides et dotée de son habituelle intrépidité, il charge et force à évacuer tout un escadron de Uhlans, les poursuivant ensuite pendant plus d'une lieue ...

Puis vînt l'Egypte et ce mémorable 21 Juillet 1798 de la bataille des Pyramides au cours de laquelle les Turcs faisaient résistance à l'Armée française, repoussant toutes ses attaques, et dessinant par là même une issue tout-à-fait indécise ...

Jusqu'au moment où arrive Lasalle, et ses quelques hommes, pour couper la retraite à l'ennemi, décidant de la victoire par ce mouvement hardi, qui lui valut d'être nommé chef de la 22è brigade de Chasseurs à cheval, par le Général en chef Bonaparte...

Accompagné de Desaix, il remontera le Nil pour participer avec lui, le 11 Août à la bataille de Salalieh ...
C'est au cours de ce combat qu'il se distinguera encore plus par son courage à toute épreuve, et son remarquable sang-froid : deux qualités essentielles dont n'ont malheureusement pas été dotés tous les Maréchaux !

Même courage et même intrépidité au combat de Souagui où toute l'Armée fut subjuguée par son talent.

D'autres actions couronnées de succès sont à mettre à l'actif du Général Lasalle, lorsqu'il poursuivit son périple aux côtés de Davout.
Depuis le Caire, le 22è de Chasseurs eût pour mission de contenir Belbeys, aux fins d'établir les liaisons entre Le Caire et Salahieh : Ce fut encore un succès pour Lasalle.

Nous arrivons en 1800, et Lasalle revenu en France reçoit le commandement du 10è Hussards.

Par la suite, le Premier Consul lui décerne un sabre et des pistolets d'honneur, en témoignage de la reconnaissance du gouvernement.

A la tête de ce 10è régiment de Hussards, il frôla la mort par trois fois, ayant eu ses chevaux tués sous lui.

C'est le 25 prairial an XII, qu'ayant été classé Membre de droit dans la Légion d'Honneur, le Général Lasalle reçut la distinction de Commandant de l'Ordre.

Devenu alors Général de brigade, il ne tarda pas à recevoir le commandement d'une brigade de Dragons, stationnée à Amiens.
C'est avec eux qu' il participera à la bataille d'Austerlitz ...

Vinrent ensuite les Campagnes de Prusse et de Pologne où la fameuse "brigade infernale" menée par Lasalle multiplia ses actions spectaculaires.

La liste de ces actions est longue, trop longue pour tout relater ici.¨Pour ne prendre qu'un exemple, lorsque le 28 Octobre 1806, Lasalle entra à Prentelau, les succès de cette journée furent intimement liés aux charges brillantes de ce fougueux Général !...

Et si la prise de Stettin reste gravée dans nos mémoires, c'est bien parce que Lasalle assura le succès avec seulement deux régiments de cavalerie , prenant la forteresse en faisant des simulacres de canons en bois !

L'ingénuosité de Lasalle, son audace extraordinaire et sa détermination farouche, lui firent à nouveau accomplir des actions déterminantes.

Le 30 Décembre 1806, il est nommé Commandant de cavalerie légère.
En juillet de l'année suivante, l'Empereur lui remet la Croix de la Couronne de Fer , avant de l'envoyer en Espagne, sous les ordres du non moins brave Jean-Baptiste Bessières ...

Arrivé en Espagne en Février 1808, Lasalle avec sa cavalerie défait allègrement des Corps d'insurgés espagnols, à Torquemada, et les repoussent dans la montagne.

A Valladolid, il attaque et bat des troupes régulières, rétablissant l'ordre en entrant dans ces lieux.

Il se distingua encore à la fameuse bataille de Medina del Rio Seco, où il détermina la victoire par une charge des plus brillantes.
L'habileté de ses manoeuvres lui valut cette fois de l'Empereur la nomination de Grand Officier de la Légion d'Honneur, puis Comte de l'Empire.

Les exploits continuent ...

Burgos, Novembre 1808 : Lasalle concourt au succès de la journée.
Villa-Vigo, Medelin ... partout il se distingue en prenant drapeaux et pièces de canons.

Pour en revenir à la bataille de Medellin, le 28 Mars 1809, il est à noter que cette journée reste parmi les plus glorieuses de Lasalle.
Il commandait alors toute la cavalerie, et avait en plus sous ses ordres une division d'infanterie allemande.
Au moment où le feu de l'ennemi commençait à devenir meurtrier, le Maréchal Victor ordonna un mouvement de repli.
Mais à peine exécuté, le mouvement ne dissuada guère l'infanterie espagnole soutenue par une cavalerie nombreuse, qui, tous avançaient audacieusement sur les Français ...

C'est alors que Lasalle, jugeant du caractère dangereux de la poursuite de la retraite, le pont de Meddlin étant très étroit, s'élança courageusement à la tête du 26è régiments de Dragons sur un carré de quelques six mille hommes, les renversant, et laissant ainsi la possibilité aux troupes françaises de marcher à l'ennemi, qui fut ainsi enfoncé, grâce à l'intrépidité du Général Lasalle.

Après ce dernier fait d'armes en Espagne, où il fut surnommé "Picaro", il partit prendre le commandement d'une division de cavalerie de la Grande Armée, durant la Campagne d'Allemagne et d'Autriche, où il se distingua encore à Essling, en Mai 1809, ainsi qu'au Siège de Raab, en Juin 1809.

Sa dernière action, nous ne la connaissons que trop bien, puisqu'elle lui coûta la vie, dans la fougue de ses 34 ans , alors qu'il tentait de disperser un bataillon ennemi ...

Nous sommes donc au soir de Wagram ...

La destinée devait le mettre dans la ligne de tir d'un grenadier hongrois retraitant ...

Il fut heureux ce beau et brave Général, heureux de servir fidèlement l'Empereur, heureux d'avoir vécu toutes les batailles auxquelles il participa, avec cette foi, cette bravoure, ce souci constant de ses hommes, même en pleine action, et cette hardiesse qui fait basculer une action indécise en victoire déterminante.


Imaginons la fougue chevaleresque d'un tel homme à Waterloo, lui, Lasalle, aux élans s'apparentant à ceux d'un Ney, la réflexion et le bon sens en plus, imaginons cet homme à la fin de l'Empire, devenu sans nul doute Maréchal, et dont le dévouement à l'Empereur, dans un coeur aussi pur, non seulement n'aurait pas fait défaut, mais aurait certainement eu le souffle suffisamment puissant pour redynamiser ceux des Officiers et Maréchaux du Grand Homme qui avaient perdu confiance en eux et ... en leur Chef suprême ! ...


:VE2: :AI:




:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 25 Août 2008 13:37 
Hors-ligne
Docteur en Histoire
Docteur en Histoire
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Nov 2007 13:45
Message(s) : 1915
Bonjour,

Je reviens un instant sur ma conclusion, que certains, sans nul doute, trouveront bien audacieuse.

Pour ma défense, j'évoquerai deux arguments sur lesquels je me suis appuyée.

Le premier, c'est la personnalité intrinsèque du personnage.

On le connaît d'une exceptionnelle bravoure sur les champs de bataille, de celle qui charge sans inconscience, acceptant d'y risquer sa vie, mais prenant toujours soin de ne pas épuiser inutilement sa cavalerie ...

Mais cela n'est pas suffisant, et le Général Lasalle trouvait aussi le temps de se préoccuper de ses cavaliers, laissant ici son seul et dernier cheval au soldat épuisé, ou se privant de quelques gouttes d'eau en Egypte, pour abreuver les soldats qui l'entourent.

Ces gestes, dans le déroulement et la confusion d'un combat, peuvent paraître anodins ; pourtant, j'y vois là le comportement d'un homme de coeur, et tous les élans ainsi générés ne peuvent s'interrompre dans le temps, mais seulement lorsque la vie s'interrompt.

Lasalle était ainsi, et dans sa conduite transpiraient sans cesse le souci de l'honneur et cette délicatesse qui lui valurent même l'estime des vaincus, notamment dans la péninsule ibérique.

Le second point, c'est l'analyse par opposition.

Je ne veux nullement jeter la pierre à Murat ; ses compétences militaires ne sont plus à prouver.

Toutefois, il n'avait pas cette grandeur d'âme, ni cette générosité de coeur pour les hommes qu'il emmenait derrière lui.

En outre, le côté vaniteux de sa personnalité, que nul ne saurait honnêtement réfuter, pouvait augurer d'une conduite ultérieure beaucoup molins glorieuse que dans les débuts de sa carrière auprès de Napoléon.

Ma conclusion globale se trouve donc dans cette appréciation des choses.
Un caractère humble restera bien plus facilement fidèle à lui-même qu'un caractère qui, en quelque sorte , n'attend que le summum des distinctions pour aller s'approprier une gloire qui ne profitera qu'à lui, parce qu'il l'aura voulu ainsi.




:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 10:54 
Hors-ligne
Technicien chef
Technicien chef

Inscription : 20 Juin 2008 15:29
Message(s) : 110
Chère Rose,


J'ai lu avec intérêt votre note biographique concernant le général Lasalle.

Votre écriture soignée et élégante, ainsi que votre ferveur à rappeler la carrière de cet illustre et brave cavalier, font de la lecture de ce texte un moment agréable et intéressant.

Toutefois, je me permets de préciser qu'en ce qui concerne Murat, la critique est, certes mesure, mais elle me paraît un peu acerbe...

Murat est le cavalier de l'Empire.

L'évocation de la cavalerie de la Grande Armée fait venir immédiatement à l'esprit, le nom de celui qui fut surnommé le Paladin de l'Armée Impériale.

Alors, oui, il y eut l'attitude de 1814...mais il eut rapidement des remords.

Murat c'est le complément indispensable de l'Epopée...du 13 vendémiaire et les canons ramenés de la plaine des Sablons à 1813.

C'est le panache et le courage physique.

Je pense donc qu'il n'y a pas Murat ou Lasalle...il y a Murat et Lasalle...et Exelmans...et Nansouty...et tant d'autres.

Mais mon commentaire ne ternit absolument pas votre post qui ne peut qu'enthousiasmer les admirateurs des Grands Cavaliers de l'Epopée.

Cordialement. :salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 12:18 
Hors-ligne
Docteur en Histoire
Docteur en Histoire
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Nov 2007 13:45
Message(s) : 1915
Toutefois, je me permets de préciser qu'en ce qui concerne Murat, la critique est, certes mesure, mais elle me paraît un peu acerbe... (Sébastiani) ...

Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir d'acerbe à relater un revirement comme celui qui caractérise Murat après 1812, ou à évoquer une personnalité que tous les historiens, et l'Empereur lui-même, reconnaissent comme telle



Murat est le cavalier de l'Empire.

L'évocation de la cavalerie de la Grande Armée fait venir immédiatement à l'esprit, le nom de celui qui fut surnommé le Paladin de l'Armée Impériale.
(Sébastiani) ...

Murat est un grand cavalier de l'Empire, mais il ne fut pas le seul à réaliser des exploits.
Restant entendu que ceci ne ternit pas non plus ses compétences chevaleresques.



Alors, oui, il y eut l'attitude de 1814...mais il eut rapidement des remords. (Sébastiani) ...


Des remords quand le mal est fait ... :bah:
Et il n'y eut pas que l'attitude de 1814 ...

Que faites-vous ,en effet, de ses intelligences avec l'ennemi, voire son rapprochement avec les Autrichiens en 1813 ?

Que penser de la trahison signée en même temps que ce fameux traité d'alliance entre Naples et l'Autriche, au cours de cette même année ?

Quant à 1814, le comportement de Murat plaça l'Empereur dans une position extrêmement délicate, lors de son retour de l'île d'Elbe ; comportement qui alerta l'ennemi et le dissuada des intentions exprimées du Grand Homme ...
N'est-ce pas plus que maladroit comme comportement ?
J'aurais tendance à le qualifier de "mal-intentionné
" ...


Murat c'est le complément indispensable de l'Epopée...du 13 vendémiaire et les canons ramenés de la plaine des Sablons à 1813. (Sébastiani) ...

Nombre de grands Officiers ou Maréchaux tissèrent entre-eux des liens complémentaires.
Certes Murat s'est fait remarqué lors du 13 Vendémiaire, mais il ne fut pas le seul à s'être inscrit dans une démarche favorable à son Chef suprême
.


C'est le panache et le courage physique. (Sébastiani) ...


Lasalle également.

Le panache n'est que le côté excentrique de Murat qui aimait à se faire remarquer, au risque d'y perdre la vie plus facilement encore.
Lasalle, beau et grand Cavalier , dans son uniforme classique, qui lui donnait une certaine prestance, ou plutot une prestance certaine :4: fit preuve, non seulement d'un grand courage physique, mais également d'une forte dose de bon sens qui l'empêcha bien souvent de se laisser aller à des charges aussi furieuses qu'irréfléchies.



Je pense donc qu'il n'y a pas Murat ou Lasalle...il y a Murat et Lasalle...et Exelmans...et Nansouty...et tant d'autres. (Sébastiani) ...


Mon propos n'était pas de distinguer Lasalle, et seulement Lasalle, pour occulter le mérite d'autres grands Cavaliers de l'Epopée, loin s'en faut.

Je mettais en ligne quelques traits d'une biographie, comme vous pouvez le faire vous-même, ici ou ailleurs.
Et pour bien traiter d'un sujet dans ce registre, mieux vaut ne brosser qu'un portrait à la fois. :4:


En guise de conclusion, j'indiquerai que les qualités et les exploits reconnus d'un Murat ne doivent pas faire oublier son indigne comportement des trois dernières années de la Grande Epopée.

Incontestablement, cela lui fait de l'ombre, et invite au moins à être réservé , si l'on ne veut reconnaître ouvertement sa traîtrise vis-à-vis du Grand Homme, et bien sûr dans le même temps, à l'égard de ses compagnons d'armes...



Sans rancune aucune, Cher Sébastiani, cela va sans dire. :4:



:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 19:16 
Hors-ligne
Technicien chef
Technicien chef

Inscription : 20 Juin 2008 15:29
Message(s) : 110
Dès la Restauration Murat a fait partie de la Légende...Quoiqu'il ait pu faire de condamnable (je dis bien condamnable pour bien monter qu'il y a eu faute), il est un des acteurs majeurs de l'Epopée...Celle-ci n'est pas envisageaible sans lui....

Il a nargué la Mort dans toutes les plaines d'Europe...il était devenu un mythe même pour les ennemis.

Voilà j'ai livré toute l'Emotion que suscite en moi le souvenir de ce cavalier prodigieux.

Ce n'est pas une polémique, c'est un cri du coeur.


:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 19:29 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15822
Sébastiani a écrit :
Dès la Restauration Murat a fait partie de la Légende...Quoiqu'il ait pu faire de condamnable (je dis bien condamnable pour bien monter qu'il y a eu faute), il est un des acteurs majeurs de l'Epopée...Celle-ci n'est pas envisageaible sans lui...


Sans vouloir vous peiner, j'estime que c'est très excessif. Sans Murat, l'Epopée se serait déroulée sensiblement de la même manière. Peut-être même Joseph serait-il demeuré à Naples, ce qui aurait évité la triste chute de 1813/1814.

Pour la cavalerie, il aurait peut-être manqué un petit quelque chose, mais la place aurait été remplie d'une manière ou d'une autre.

Mais, sans Napoléon, ps d'épopée du tout: la Restauration dès 1800, sans phrases. :salut:

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 19:41 
Hors-ligne
Technicien chef
Technicien chef

Inscription : 20 Juin 2008 15:29
Message(s) : 110
Bruno,

Il faut reconnaître tout de même que Murat a enthousiasmé des générations de napoléoniens...

Ce sont les Lannes, Ney et Murat qui ont fait vibrer les enfants qui découvraient l'Epopée....

Personnages autant réels que légendaires....

A travers le bruit et la fumée des combats, nous entendons encore leur rire dans les belles années de l'Epopée....

Murat à Eylau, c'est beau comme la geste d'Alexandre...Un tel mépris de la Mort.

C'est la raison de ce que tout le monde a appelé "sa chance", et qui en fait n'était que l'étonnement de la Mort de se voir moquée et défiée par ce fougeux gascon pour qui la guerre n'était qu'une promenade Glorieuse entre deux histoires d'Amour...

Pardonnez-moi, Bruno, mais lorsque j'évoque Murat j'ai un pied dans la réalité et l'autre dans la Légende

:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 19:44 
Hors-ligne
Rédacteur
Rédacteur
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15822
Oui, oui, certainement... "Napoléon raconté aux enfants" chez Nathan. Bel album, du reste. Le socle de la légende pour ceux de ma génération... :AI:

_________________
"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 27 Août 2008 20:01 
Hors-ligne
Technicien chef
Technicien chef

Inscription : 20 Juin 2008 15:29
Message(s) : 110
Il en est de même pour moi...

Ah, nos jeunes années illuminées par le pont d'Arcole et Austerlitz....


:salut:


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message : Re: Un Général attachant ...
Message Publié : 16 Oct 2008 0:04 
Hors-ligne
Docteur en Histoire
Docteur en Histoire
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 13 Nov 2007 13:45
Message(s) : 1915
S'il est passé dans les moeurs de considérer Murat comme le meilleur et le plus "grand" cavalier du Premier Empire, et si, par le fait, tous les autres cavaliers semblent n'être pour les inconditionnels du mari de Caroline, que de pâles copies, je bousculerais volontiers tous les a-priori en rappelant qu'en Septembre 1806, l'Empereur désignait Lasalle pour commander la brigade légère affectée à la réserve de cavalerie de Murat.

A partir de ce moment-là, le brave général se sentit enfin à sa place pour mettre à profit son instinct guerrier ; il n'aurait plus à attendre la direction donnée par la cravache de Murat pour charger. Il allait enfin pouvoir être lui-même, guettant l'ennemi, le flairant jour et nuit et le sabrant au moment le plus propice !

Quant à sa nouvelle mission, que de satisfactions en retirerait-il !
Eclairer la réserve de cavalerie de la Grande Armée, tout en assurant la sécurité de ce gigantesque Corps composé de divisions de Dragons, de carabiniers et de cuirassiers ...

Murat se trouvait à la tête de ces formidables troupes, ete devançant ce Corps formidable, imaginons cette brigade de Hussards galopant à bride abbatue, fouillant les villages et les bois, rehaussant la campagne de ses uniformes clairs ...

A la tête d'une telle troupe d'élite, il fallait bien un chef exceptionnel, et l'Empereur n'avait pas hésité longtemps pour tracer de sa plume le nom de LASALLE...

Lorsqu'il arriva au galop, en ce début d'octobre 1806, après avoir pris à Kronach le commandement de sa brigade, un frisson sembla parcourir les rangs parmi lesquels chacun se disait :

"Voilà le roi des sabreurs."

Dans le même temps, les plus anciens se redressaient, car l'honneur qu'ils ressentaient de servir sous ce "gaillard" passant , à juste titre, pour le premier cavalier de son temps, c'était un sentiment qui rejaillissait sur tous.

Dans un autre post, j'ai évoqué la bataille d'Iéna.
Or, nous savons que la réserve de cavalerie de Lasalle ne fut engagée, ni à Iéna, ni à Auerstadt.

Ainsi ces deux immortelles victoires n'offrirent pas à Lasalle l'occasion de donner toute sa mesure ; bien au contraire, elles faillirent lui coûter son honneur et même sa vie ...


:VE2: :AI:




:salut:


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 10 message(s) ] 

Le fuseau horaire est UTC+2 heures


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 5 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  
cron
Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB