L'Énigme des Invalides

Ce vaste sujet mérite bien qu'on lui ouvre une page, que dis-je ! ...
Une multitude de pages, tant les questions abondent, de l'organisation de la Grande Armée française, jusqu'aux réelles motivations des Russes, les causes de l'affrontement des deux grandes puissances, en passant par les mouvements des troupes et les commandements respectifs reçus par chacun des corps, en adéquation avec un environnement et une nature qu'avait scrupuleusement identifié l'Empereur, pour aboutir à la bataille par elle-même.

Jamais il ne s'était trouvé réuni un tel panel de soldats d'élite aussi vaillamment exercés !
Et tout avait été combiné par un seul Homme : Napoléon ...

Dans toutes les armes et tous les régiments, la même abnégation régnait, totale et sans limites, tout comme un dévouement unanime pour celui que, dans leur enthousiasme fiévreux, les soldats appellaient "leur Empereur" ...

Cette belle Armée, toute réorganisée au début de l'année 1812, comprenait des rois, des princes, des maréchaux et des généraux.

L'organisation des convois en bataillons, les magasins aux nombreux approvisionnements, mille et une précautions pensées et mises en oeuvre pour les corps expéditionnaires, toutes ces merveilleuses opérations avaient été dirigées par un seul Homme...
Les cartes et les états militaires se trouvaient en permanence ouverts sur la table de Napoléon qui les feuilletait jour et nuit, dans une activité sans l'ombre d'un répit !

Rien ne lui échappait dans la prodigieuse organisation de cette expédition, et son personnel suffisait à peine pour la transmission des nombreux ordres envoyés aux différents corps d'armée répartis dans l'Allemagne entière ...

La majorité des troupes que Napoléon s'apprêtait à conduire en Russie n'étaient pas françaises, et pourtant, tous se trouvaient réunis sous le même drapeau, motivés pour la défense d'une cause commune, s'entendant entre-eux avec fraternité.

Face à ces hommes aguerris, ayant appris à vaincre dans les belles campagnes d'Italie et d'Allemagne, tous talentueux dans leurs domaines respectifs, prêts non seulement à faire la guerre comme des "braves", mais tout aussi prêts à mourir sur un champ de bataille, face à ces soldats émérites, se plaçait un chef d'état-major hors pair, capable de comprendre et d'exécuter à la perfection toutes les pensées de l'Empereur, et, par le fait, toujours placé à la tête de ses expéditions, j'ai nommé, bien sûr , le grand Maréchal Berthier ...


A suivre ...

Parmi les étrangers composant en partie la Grande Armée, hormis les braves Polonais du 5ème Corps, la plupart obéissaient sans enthousiasme, et leur inertie comme leur mauvaise volonté finiront d'ailleurs par entamer le moral des Français ...

Jusqu'au passage du Niémen, et encore un peu après, le moral des "jeunes Officiers" s'affichaient assez élevé.
Ils nourrissaient en effet l'espoir de pouvoir faire carrière au même titre que leurs aînés, désormais comblés d'honneurs et de richesses...

En outre, était ancré en eux ce sentiment inaltérable que la Grande Armée constituait une masse invincible, et ce d'autant plus que son grand Chef était "leur Empereur", et qu'il allait se rendre maître de toute l'Europe ...

En me replongeant dans la Campagne de Russie, celle qui a peut-être le plus frappé les imaginations, déjà par le nombre impressionnant d'ouvrages édités à son sujet, je m'interrogeais sur l'impressionnant développement du dispositif militaire que l'empereur Alexandre mit en oeuvre, se préparant ainsi à une ferme résistance, pendant que Napoléon, de son côté, se trouvant alors à Dresde, appliquait son esprit organisateur à l'invasion de la Russie ...

Je m'interrogeais, ou plutôt, je me faisais la réflexion suivante, à savoir que, pour avoir vaincu ces armées slaves, dont la garde impériale russe, que ce soit à Austerlitz, à Eylau ou encore à Friedland, il nous a fallu un sacré Génie, et qu'à cet égard, nul ne peut douter du développement le plus complet de l'intelligence humaine, capable de tels prodiges, et dans le registre duquel figurent quelques rares noms, que l'Histoire peut se glorifier d'égrener au fil de ses pages ... dont, évidemment celui de : NAPOLEON !

Car dans ces armées moscovites, figuraient d'excellents généraux et officiers supérieurs, qui dans un passé plus ou moins récent, avaient démontré leurs qualités :
Il s'agissait de Koutousov, de Korsakov, de Beningsen, de Barclay de Tolly : excellent tacticien, disait-on ... Bagration, Miloradovich ...

Et d'autres, peut-être un peu moins célèbres, mais qui surent se distinguer également, comme l'amiral Tchitchagov, Saaken, Doktourov ou Tchernychev, dont certains, et notamment le dernier cité, avaient su gagner la confiance de Napoléon et de ses ministres, au point d'être arrivé à connaître, non seulement la situation de l'Armée française, mais encore les forces et ressources de notre Pays ...

Enfin, un grand nombre d'Officiers d'origine allemande et italienne servirent sous les ordres du czar, sans parler des Cosaques, ces demi-fous en armées irrégulières, dont l'hetman était autorisé à baiser la joue de l'Empereur,lors des cérémonies religieuses, tant l'image du czar représentait, chez les soldats moscovites, une vénération tout aussi intense que chez nos Français à la vue de l'Aigle Impériale qui s'élevait sur la hampe des drapeuaux de Napoléon...

Et le général Bagration, qui quelques instants avant de trouver la mort, paralait de son admiration pour la fougue de la Grande Armée...

Et la fine fleur de la cavalerie lourde française qui trouva la mort lors de la prise de la Grande Redoute (souvenons-nous des généraux Caulaincourt et Monbrun...).

En Russie la Grande Armée était pareille à un navire de fer qui avançait dans un océan de Gloire, d'Héroisme, de Mort et de Sang.

Gloire à la Grande Armée

VIVE L'EMPEREUR !!!