Toujours à propos des Soldats de Napoléon ...
Deux moments palpitants et bien connus comme ceux des Adieux de l'Empereur à sa Vieille Garde, à Fontainebleau, juste avant son départ pour l'île d'Elbe , et, d'une façon générale, le mépris de la mort dans l'esprit des Grenadiers de sa Garde.
Dans le premier tableau, on les voit ses vieux guerriers, trempés par les combats, et pourtant secoués de sanglots au discours poignant de leur Chef.
Dans le second, que l'on peut imaginer à Waterloo, ils accueillent le Grand Homme dans leur carré, reculant pied à pied sous d'incessantes attaques de cavalerie anglaise, afin de le ramener sain et sauf ...
Quel attachement fidèle et quel souci constant de protection prouvèrent-ils à leur Empereur tous ces Braves !
La Grande Armée apparaissait comme l'instrument de la victoire et le fondement sur lequel son Chef avait édifié une puissance sans exemple dans l'Histoire de tous les pays et de tous les temps ...
Elle était une véritable création, un chef-d'oeuvre et une partie de Lui-même, qui n'existait que par Lui et tout le temps qu'Il se trouvait à sa tête.
Pendant que les vassaux couronnés de l'Empereur, ses frères, ses beaux-frères, ses Maréchaux, par trop rassasiés de richesses l'abandonnèrent tour à tour, quand l'Europe entière décida de s'élever contre le Génie par excellence et que la France elle-même renonça à la résistance, hé bien son Armée sut lui conserver une fidélité inébranlable, conservant, jusque sur les champs de bataille de Belgique, son esprit de sacrifice !...
Le génie de l'Empereur fut quelque chose d'immense, mais l'esprit de sa Grande Armée, éclairé et motivé par son Chef, puisa dans ce génie quelque chose de très grand également ...
Ce fut très certainement comme une symbiose qui s'établissait alors, expliquant en partie toute la gloire de cette édifiante Epopée Impériale.
