Le Premier Consul s'était réveillé à 5 H, après une mauvaise nuit. Il reçoit une lettre de Masséna qui est à Finale...
Vers 7 H, le bruit d'une forte cannonade parvient à Torre. Il envoie Berthier sur le champ de bataille, rappelle les troupes de Voghera et écrit à Desaix :
-"Je croyais attaquer l'ennemi, c'est lui qui me prévient, revenez au nom de Dieu, si vous le pouvez encore !" ...La division Monnier et la Garde à pied venues de Vognera défilent à 11 H devant Saint-Julien-le-Neuf.
Il monte à cheval pour conduire les régiments au secours de Lannes et de Victor.
Pendant le combat, il est derrière la Buzana.
A 15 H 30, il va à Saint-Julien-le-Neuf. Le marquis de Philini le mène sur le clocher d'où il aperçoit Desaix qui revient...
208 ans plus tard, nous sommes là pour rendre hommage, une fois de plus, au Grand Homme et à ses braves lieutenants, dans cette victoire inattendue, voire un moment désespérée, et qui connut, dans la soirée de ce jour mémorable, le miracle d'un retournement total de situation, par l'action éclatante de la division commandée par Desaix ...
Sept ans plus tard, jour pour jour, c'est à Friedland que nous devons penser, en nous remémorant cette proclamation écrite du camp impérial de Tilsit, le 22 Juin 1807 :
"- Soldats, le 5 Juin nous avons été attaqués dans nos cantonnements par l'armée russe.
L'ennemi s'est mépris sur les causes de notre inactivité. Il s'est aperçu trop tard que notre repos était celui du lion. Il se repent de l'avoir troublé.
Dans les journées de Guttstadt, de Heilsberg, dans celle à jamais mémorable de Friedland, dans dix jours de campagne enfin nous avons pris cent vingt pièces de canon, sept drapeaux, tué, blessé ou pris soixante mille Russes, enlevée à l'armée ennemie tous ses magasins, ses hôpitaux, ses ambulances, la place de Koenigsberg, les trois cents bâtiments qui étaient dans le port, chargés de toute espèce de munitions, cent soixante mille fusils que l'Angleterre envoyait pour armer nos ennemis ...
Des bords de la Vistule nous sommes arrivés sur ceux du Niémen avec la rapidité de l'aigle. Vous célébrâtes à Austerlitz l'anniversaire du couronnement : vous avez cette année dignement célébré celui de la bataille de Marengo, qui mit fin à la guerre de la seconde coalition.
Français, vous avez été dignes de vous et de moi. Vous rentrerez en France couverts de tous vos lauriers, et après avoir obtenu une paix glorieuse, qui porte avec elle la garantie de sa durée.
Il est temps d'en finir et que notre Patrie vive en repos à l'abri de la maligne influence de l'Angletere.
Mes bienfaits vous prouveront ma reconnaissance et toute l'étendue de l'amour que je vous porte."
