L'Énigme des Invalides

Dans d'autres lieux, sous d'autres latitudes, l'on peut voir certains "napoléoniens" (ou s'estimant l'être), se targuer de n'avoir pas l'esprit du XVIIIe ou XIXe siècle pour pouvoir juger des faits et gestes de Napoléon en les laissant dans leur contexte ...

Soit.

L'aveu est honorable ... sauf que ...
et c'est là où le bât blesse, ces mêmes "napoléoniens" sont les premiers à s'insurger contre une mesure ou un évènement, du haut de leur capacité à juger, version XXIe siècle, en oubliant que s'ils s'avouent incapables de juger dans le contexte de l'Histoire, leur raisonnement d'aujourd'hui ne s'avérera nulllement plus fiable !

L'humilité qui consiste à dire parfois que nul ne peut savoir ce qu'il aurait fait à la place de Napoléon, me semble être la meilleure attitude ....

Au moins, pour ceux qui n'ont nullement l'intention de se mettre quelques instants "en situation" ...

Pour les autres, évidemment, la reconnaissance de certaines zones obscures du contexte de l'époque les conduira tout naturellement à la tolérance, à l'humilité et surtout, à la prudence !

Que je sache, il est encore permis à tout un chacun de donner son opinion sur des faits historiques anciens et de prendre position par rapport à ceux-ci.
C'est même le propre des foras à vocation historique que de débattre de ces événements et des personnages qui les ont fomentés.
S'il faut se contenter de s'extasier sur le génie de l'un et de porter aux nues les hauts faits de l'autre, je ne vois pas l'intérêt de la chose.
Autant mettre la clé sous le paillasson en ce cas.
Face à ces faits, nous sommes amenés à raisonner avec nos mentalités d'hommes du XXIème siècle et nous bénéficions bien évidemment du recul que ne possédaient pas les contemporains des événements.
Cela doit certes nous contraindre à une élémentaire prudence et à une certaine forme d'humilité, ce en quoi je vous rejoins entièrement.
Est-ce pour autant que l'on doit se dispenser de marquer sa désapprobation sur certains d'entre eux ?
L'humilité qui doit nous guider n'est pas une forme de compromission et sans avoir pour objectif de récrire l'Histoire, il peut s'avérer judicieux de s'interroger sur les motivations de ceux qui l'ont faite, ne serait-ce que pour éviter de commettre les mêmes erreurs qu'eux.

Vous n'avez pas saisi l'essence du sujet ...

Je résume :

Soit on s'efforce de garder à l'esprit la trame du contexte, ce qui confère prudence, tolérance et humilité dans l'expression des sentiments, soit on occulte complètement ce contexte, pour laisser libre cours à des raisonnements plus ou moins altérés par les us et coutumes , ainsi que par l'esprit du monde moderne.

Le choix reste, bien évidemment, "libre" ...

En revanche, ce qui est "dérangeant", c'est de se retrancher derrière le bouclier de l'incapacité à s'investir dans le contexte de l'époque, pour asseoir confortablement des propos démesurément agressifs.

Il faut, tout simplement, avoir le courage de ses opinions.

Chère Rose,

Je souscris entièrement à vos remarques: ceci ne peut que m'amener à commenter certaines prises de positions qui conduisent quelques fier-à-bras à vouloir juger les actes de Bonaparte à l'aune des lois intangibles de la République Universelle... Qui dans leur esprit dilaté par l'optimisme béat est assimilé à la 1ère République...

Ainsi donc, Bonaparte serait coupable de ne pas mieux avoir illustré la morale républicains, notamment sous des cieux étrangers. Or, quand on se souvient des massacreurs de septembre, des bouchers de la Vendée, ces tanneurs de peaux humaines, ces rôtisseurs de femmes et d'enfants, il faut avouer que cela fait sourire...

Bizarrement, à l'évocation de ces crimes, on ne lit aucun commentaire. Une sorte d'amnésie sélective, peut-être ?

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

Pensez-vous sérieusement que vous, Rose, êtes parfaitement capable de vous projeter dans le contexte de l'époque en faisant abstraction de vos perceptions modernes et du recul dont vous disposez aujourd'hui ?
Comment pouvez-vous prétendre avec un tel aplomb être en mesure d'éprouver l'exact ressenti de ceux qui sont à l'origine d'événements ayant eu lieu voici plus de 200 ans ?
C'est faire preuve de bien peu d'humilité et adopter un point de vue frisant la prétention.
Avoir le courage de ses opinions, c'est aussi avoir l'honnêteté de reconnaître que la vérité est le plus souvent multiple et que nul ne peut prétendre la posséder.

Pensez-vous sérieusement que vous, Rose, êtes parfaitement capable de vous projeter dans le contexte de l'époque en faisant abstraction de vos perceptions modernes et du recul dont vous disposez aujourd'hui ? (Joker) ...

J'y parviens, dans la plupart des cas, et sans prétention aucune, mais lorsque cela s'avère plus délicat, je ne prends pas position et je m'abstiens de fustiger ou de dénigrer à qui mieux mieux les actes de l'Empereur.

C'était ce qu'il fallait retenir de mon intervention.

A nouveau désolée que vous soyez passé à côté.

PS : Cher Bruno, j'oubliais de relever que vous êtes en harmonie avec mon opinion ...

C'est bien là l'essentiel , car vous avez évidemment bien compris mon message.

A la vérité, le seul interet que procure l'Histoire c'est de s'appuyer sur des faits afin de ne plus commettre des erreurs dans le présent et dans l'avenir.
C'est tout bete.

De l'autre coté on ne peut se projetter dans le passé et le comprendre que dans la peau des contemporains, vouloir expliquer le passé avec des valeurs et des concepts inconnus ou non encore rentrés dans tous les esprits est vain.

Bien à vous.