Nous sommes aujourd'hui le 2 Mars 1815 ...
Le débarquement s'étant terminé hier, vers 17 H, Napoléon s'étant assis près du feu de bivouac, envoya Cambronne à Cannes.
Dans la nuit du 2 Mars, l'Empereur fit une halte dans les dunes, au carrefour de la route de Cannes à Antibes, et de Cannes à Grasse ...
Un vent glacial soufflait ; aussi Napoléon s'en protégea en s'abritant à proximité d'une petite chapelle ...
Un groupe de curieux se tenait là, le regardant sans mot dire, et ... sans sympathie ...
Il a même été raconté qu'un boucher l'aurait mis en joue, par-dessus la clôture, et qu'il aurait fait feu si un voisin ne l'en avait empêché, en songeant aux représailles qu'auraient généré un tel acte ...
A 5 H 30, l'Empereur et les Grenadiers le protégeant quittent les lieux pour s'engager sur le mauvais chemin de Grasse ...
Une fois arrivé à l'embranchement des routes d'Avignon et de Grasse, il commande de partir à droite, afin de gagner Grenoble, en évitant Grasse où Cambronne devait pénétrer seul ...
Campant sur le plateau de Roccavignon, assis sur une pile de sacs, l'Empereur déjeuna d'un poulet...
Deux vieillars lui offrirent un bouquet de violettes.
La petite armée avait dû abandonner ses canons à Grasse, après que l'Empereur eût appris que les travaux qu'il avait ordonnés avant 1814 pour rendre la route carrossable, n'avaient pas été entrepris ...
Ainsi, Napoléon chemina à pied, un bâton à la main tel un berger de la montagne.
Après plusieurs haltes où les uns et les autres lui offrirent une petite collation, il voulut rendre visite à la mère du Général François Mireur, tué en Egypte ...
A l'issue de cette journée, le Maire de Cannes lui offrit logement dans son château ...
