Joker a écrit :
Si les troupes impériales ne se sont pas mutinées, c'est parce qu'elles avaient une foi aveugle en leur chef, persuadées qu'il trouverait toujours une solution à leurs déboires. Il suffit de lire les Mémoires des rescapés pour s'en convaincre.
Duc de Raguse a écrit :
Ne pensez-vous pas que c'est plutôt votre foi aveugle en l'empereur, qui vous fait oublier le nombre des mutilations volontaires qui explose en 1812-1813 chez les Français.
On n'ose pas se mutiner/révolter contre Napoléon, mais on refuse de partir au combat en désertant ou en se tirant dans les doigts ou la main.
C'est pour cela que l'on peut dire que la campagne de Russie n'a pas plus de raison valable d'être défendue moralement - au niveau du sacrifice des hommes - que les offensives de Nivelle. Elle était vouée, elle aussi, à l'échec dès le départ.
duc de Raguse a écrit :
Percy: Si les troupes impériales ne se sont pas mutinées, c'est parce qu'elles avaient une foi aveugle en leur chef, persuadées qu'il trouverait toujours une solution à leurs déboires.
Il suffit de lire les Mémoires des rescapés pour s'en convaincre.
Ne pensez-vous pas que c'est plutôt votre foi aveugle en l'empereur, qui vous fait oublier le nombre des mutilations volontaires qui explose en 1812-1813 chez les Français.
On n'ose pas se mutiner/révolter contre Napoléon, mais on refuse de partir au combat en désertant ou en se tirant dans les doigts ou la main.
Il ne me souvient pas que ce nombre soit très important en 1812, contrairement à 1813, effectivement... De même, les déserteurs sont encore peu nombreux en 1812, même si le phénomène (qui a toujours existé, même en 1805) est en augmenation.
C'est pour cela que l'on peut dire que la campagne de Russie n'a pas plus de raison valable d'être défendue moralement - au niveau du sacrifice des hommes - que les offensives de Nivelle. Elle était vouée, elle aussi, à l'échec dès le départ.ça, c'est le summum. Depuis que je vous lis, je n'étais jamais tombé sur une énormité pareille ! Vous avez viré "anti-napoléonien" primaire ? L'armée russe détruite, la campagne était gagnée. Napoléon a été sur le point d'y parvenir, au moins à deux reprises, sans compter les autres mauvais pas où Barclay s'était fourré lui-même et où sa peur de l'Ogre l'a finalement tiré d'un désastre inévitable...
Raguse a écrit :
Citer :
Vous avez viré "anti-napoléonien" primaire ?
S'il suffit simplement de critiquer un choix stratégique, alors il y a plein d'anti-napoléoniens, vous y compris !
Citer :
L'armée russe détruite, la campagne était gagnée. Napoléon a été sur le point d'y parvenir, au moins à deux reprises
Et après ? Les armées russes n'ont jamais été détruites, elles ont effectué des replis stratégiques après leur retraite (comme en 1941 en fait).
De plus, avec quoi pouvait tenir Napoléon, isolé de tout et de tous, à plus de 5000 kilomètres de ses bases. Car aussi idiot que cela puisse paraître c'est la paix que l'on gagne et pas uniquement la guerre et il n'avait rien pour le faire, même si Moscou n'avait pas brûlée...
Je vous rappelle juste que c'est Saint-Pétersbourg la capitale économique et politique de l'Empire, pas Moscou. On ne gagne pas une guerre avec un symbole.