L'Énigme des Invalides

Je crois que Waterloo offrira longtemps sujet de discussion polémique sur le pourquoi de cette défaite.

Cependant lorsqu'on s'écarte du champ de bataille et qu'on prend un peu de recul on ne voit pas trop les conditions générales d'une victoire à la façon des campagnes d'Italie des débuts de la carrière d'un Bonaparte.
Effectivement la disproportion des forces en faveur de la coaliton ne semblaient pas être un hanidcap si important . Napoléon avait tant de fois vaincu dans des rapports si défavorables. D'autres nombreux facteurs n'étaient plus les mêmes.

Cependant l'appréciation des capacités réciproques des chefs à leur juste valeur a été un des facteurs clés de cette campagne et ceux ci attirent ma réflexion.
Wellington était particulièrement prudent vis a vis des troupes françaises et connaissait leurs capacités. Ainsi osera t il s'engager avec l'oppiniatreté qui le caractérisait aux Quatres Bras face à Ney qu'il avait déjà rencontré en Espagne.
De même Blucher engagé à Ligny pendant ce temps mènera une bataille qui usera le potentiel offensif des unités françaises. De même il économisera pendant toute la bataille sa cavalerie gage de sauvegarde dans une retraite prévisible contre cette armée française de début de campagne. Les combats menés dans Ligny et Saint Amans sont caractéristiques de cette volonté d'usure des forces françaises.
Si la poursuite a été lente côté français elle reflète aussi l'indication de Napoléon de ne pas gaspiller le potentiel de la cavalerie qu'il avait été si difficile de reconstituer avant l'engagement de la bataille décisive de la campagne.

En revanche durant toute la campagne napoléon martellera comme un leitmotiv et peut être pour s'en convaincre lui même que les troupes anglaises étaient de mauvaises troupes et que Wellington était un mauvais général. Ce qui n'est pas vrai!
Ses idées sur l'armée anglaise il l'avait faoite a Toulon en 1793, 22 ans plus tôt. Le temps avait passé...
Wellington avait forgé un outil de 1809 à 1814 dont l'armée britannique actuelle conserve nombre de traditions.
Wellington fait adopter son plan à Blucher à savoir diviser l'armée française en utilisant l'engagement de celle ci sur deux axes Fleurus Wavre et Quatre Bras Bruxelles. Utilisant les méthodes de Napoléon lui même les alliés réussirent a couper les communications entre Grouchy et Napoleon tandis qu'eux mêmes restaient réunis et en communication permanente.
Ainsi Napoléon crut il a l'arrivée de Grouchy le 18 juin en début d'après midi mais il s'agissait de Bülow!
A combattre les alliés ceux ci avait fini par adopter ses methodes et la supérorité stratégique n'appartenait plus à la France.

D'un point de vue tactique depuis le XVIIIeme siècle on sait que la puissance de feu est un facteur fondemental du combat . Cette puissance de feu est exploitée a fond par les troupes britanniques dont on sait la discipline et l'entrainement ainsi que l'équpement supérieur aux autres armées européennes.
La tactique de Wellington consistant à abriter ses troupes des tirs de l'artillerie française, tout en exploitant les possibilité des tir de ses batteries légères et de son infanterie fut brillante.
De même l'idée de briser l'effet de l'assaut des forces françaises en constituant de petits bastions ( Hougoumont, LaHaie Sainte, Pappelotte) en avant de la ligne de bataille permit de fixer des forces disproportionnées ( 10 000 hommes stoppes par 400 hommes dans Hougoumont!!) plus utiles sur des attaques principales qui seront menées par la cavalerie de Ney seule.

Cependant effectivment force est de constater la pssivité de Napoléon face aux évènement de ces journée. En 1814 on le voyait encore avec ses artilleurs pointer les pices d'artillerie, bondir en selle quand quelque chose n'allait pas dans le déroulement de la bataille. On est étoinné de ne pas le voir se déplacer du côtéde Ligny le jour de cettebataille pour voir ce qui s'y passe.

Cependant, dans une bataille la victoire n'est jamais acquise d'avance et c'est un peu cela que les français oublient avec Napoléon . Même lui pouvait perdre et il fallait bien que cela arrive un jour. "Il n'y a pas de plus grand conquérant que celui qui sait quand sa fortune va tourner"...C'est pas de lui cette citation d'ailleurs?

Le soleil qui s'est levé à Austerlitz a fini par se coucher à Waterloo.
Le destin en hyperbole du grand conquérant s'achevait en tragédie dans la morne plaine brabançonne.
Affaibli, diminué physiquement et mentalement, Napoléon resta étrangement passif devant les événements et fut incapable d'y faire face avec sa légendaire capacité de décision.
Sa bonne étoile l'avait quitté et la boucle était bouclée...