Ce post a été ouvert pour répondre à Charles Raphaël (maintenant à la tête du CRIL17) :
Q: 1982 / 443
R : IV ; V ;2001 à2004 ;2005 /81,220,328,447,549,
Source : « Intermédiaire des chercheurs et des curieux » Septembre 2005 N° 636 ( p 928 et 929 )
http://www.icc-edition.fr/index.html Louis XVII, documents nouveaux ?
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En 1947, était publié « Louis XVII retrouvé, Naundorf, Roi de France » dont l’auteur était Alain Decaux, sans que grief lui ait été fait « d’ignorer le sens du mot source » ; II est vrai qu’il recadrera, plus tard, ses affirmations…
Monsieur Philippe Delorme, pour sa part, s’est engagé dans une démarche plus ciblée : « se servir de la science pour imposer sa vérité », Sa première urgence fut de disqualifier définitivement Naundorff.
Mais était-ce bien nécessaire dans la mesure où existe à Delft un document dont la lecture démontre d’une manière irréfragable que ce prétendant ne pouvait pas être Louis XVII.
Déterminé, M. Delorme est alors passé à la phase suivante tendant à faire reconnaître que l’enfant décédé au Temple, le 8 juin 1795 était bien le fils de Marie-Antoinette.
La méthode comparative de l’ADN est particulièrement fiable, comme l’ont souligné Michèle Rudler, ex-directrice du laboratoire scientifique de la police ainsi que le professeur Pascal, du CHU de Nantes ; On peut regretter que M. Delorme n’ait pas souhaité comparer l’ADN du cœur en sa possession à celui des cheveux provenant du cadavre autopsié le 8 juin 1795, ces deux viscères étant considérés comme provenant du même individu.
En effet, la disparité des mensurations du cœur soumis aux tests ADN par rapport à celles de celui prélevé le 8 juin 1795 sur le corps de l’enfant décédé au Temple met en exergue un constat majeur qui permet uniquement de conclure qu’il s’agit bien d’un enfant de Marie-Antoinette.
M. Delorme, en expert de la communication a fort bien compris qu’un doute allait s’instaurer, alléguant que contrairement au cœur du second dauphin, le cœur du premier n’avait pas séjourné dans l’alcool éthylique, tout en évitant soigneusement de mettre en évidence qu’ils avaient, proportionnellement à l’âge respectif des corps, des mensurations permettant de les différencier !
L’argument de la présence (l’esprit de vin est léger puisque depuis le sac de l’archevêché, en 1831 et non 1830 comme l’affirme M. Delorme. le cœur rescapé fut mis dans un bocal contenant du … ; il est en conséquence nullement prouvé que l’enfant décédé le 8 juin 1795 soit Louis XVII.
M. Delorme le sait pertinemment comme en émane l’autopsie de son ouvrage où il affirme et infirme. Le tableau peint par Greuze en 1802, prouve par contre que Louis XVII était vivant à cette époque.
Le texte de mon article paru dans les colonnes du présent mensuel constitue, à cet égard, un effet d’annonce pour l’ouvrage à paraître mais encore dans les starting-blocks …
Je puis toutefois regretter que l’article en cause ait paru sous le titre « Louis XVII documents nouveaux» alors que mon texte initial titrait : « L’ADN Pelletan ou l’Adroite Duplication Nécrologique».
Merci à Yves Cabidos de m’avoir permis d’en justifier !
Subordonnant la prise de Malte à sa campagne d’Egypte, Bonaparte devint par la suite l’ami de Bosredon-Ransijat, ex-page de Pinto, Grand maître de l’ordre et sera caution de l’existence menacée de Louis XVII à partir de 1798.
Claude de Bosredon-Combraille, son parent qui avait le, 10 août 1792, défendu la reine Marie-Antoinette au péril de sa vie, aux Tuileries, en compagnie de Gilbert de Larfeul qui émigrera à l’armée du Prince de Condé, était Marquis du Puy St Gulmier et non St Galmier comme l’ont écrit certains ; Bosredon ramènera en France Louis XVII en 1802.
Frère de Dom Becker, prieur de l’abbaye de Trèves, le général Becker, comte de Mons, exécuteur testamentaire de Desaix épousera sa sœur Françoise Antoinette et en 1812 participera au rassemblement du Mas. Marie-Thérèse Douvreleur, nièce de Becker, me fit la grâce, en 1948, de lire les lettres écrites par Desaix à sa sœur et c’est ainsi que j’ai su que Louis XVII se trouvait à Malte en 1798.
Elle extirpa également d’un meuble noir deux pistolets qui figurent au musée de Clermont-Ferrand où doivent également se trouver les lettres de Desaix en vertu de sa dation. Sans la connaissance de ces écrits, en particulier, je n’aurais certainement jamais entamé ma longue et difficile quête dont je me dois de livrer le fruit au travers de ma « Louis XVII Connexion » titre en relation directe avec la dédicace de M. André Castelot si pleine d’enseignements.
Yves Wirbel de Larfeul