L'Énigme des Invalides

Dans moins de quinze jours, prendra fin l'extraordinaire "Campagne de France", menée avec courage et ténacité par le plus grand génie de l'Epoque ...

Mais durant cette période, nombreux sont les nuages qui s'accumulent dans le ciel si souvent resplendissant de la grande Epopée.

A commencer par les hommes, les propres hommes de Napoléon qui s'inscrivent dans ce contexte nuisible.

Aujourd'hui, je pense notamment à Charles Pierre François AUGEREAU ...

Responsable de la région lyonnaise en Mars 1814, il prépare déjà sa trahison et laisse Lyon aux alliés, sans scrupules et quasiment sans combat ...

Le mois suivant, il fait arborer la cocarde blanche, signe ostentatoire de son abandon de l'Empereur, qu'il se permet d'injurier par la même occasion !...

A l'heure du prodigieux retour de l'île d'Elbe, remords ou revirement intéressé, que sais-je, il exhorte ses soldats à "rejoindre les Aigles immortelles de Napoléon qui, seules, conduisent à l'honneur et à la victoire" ...

Mais c'est trop tard, le coup est porté, et l'on ne frappe pas impunément son Empereur ...

Le Grand Homme en effet, considérant, très justement, la conduite d'Augereau à Lyon comme une véritable trahison, refuse ses services, et raye son nom de la liste des Maréchaux.

Augereau s'en était toujours voulu de s'être laissé impressionner par "le jeune bamboche", comme il l'avait qualifié quand celui-ci avait été nommé général en chef de l'armée d'Italie. La jalousie était le fond de son caractère, un peu comme Bernadotte... Seuls, les succès lui en imposaient.

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

"Il a vieilli vingt ans sous mes ordres, il n’a plus la même ardeur ; d’ailleurs il a eu des moyens militaires, mais jamais de génie ni d’éducation… Le vainqueur de Castiglione eût pu laisser un nom cher à la France ; mais elle réprouvera la mémoire du défectionnaire de Lyon, dont la trahison a fait tant de mal à la patrie"...


(Napoléon Bonaparte)