Et voici les pièces accusatrices...
"La législation est un bouclier que le gouvernement doit porter partout où la postérité publique est attaquée. Le gouvernement français ne peut voir avec indifférence une nation avilie, dégradée, capable de toutes les bassesses, posséder exclusivement les deux beaux départements de l’ancienne Alsace : il faut considérer les juifs comme nation et comme secte; je voudrais leur ôter, au moins pendant un temps, le droit de prendre des hypothèques, car il est trop humiliant pour la nation française de se trouver à la merci de la nation la plus vile. Des villages entiers ont été expropriés par les juifs; ils ont remplacé la féodalité, ce sont de véritables nuées de corbeaux. On en voyait au sabbat d’Ulm, qui étaient accourus de Strasbourg pour acheter des maraudeurs ce qu’ils avaient pillé. Il faut prévenir, par des mesures légales, l’arbitraire dont on se verrait obligé d’user envers les juifs. Ils risqueraient d’être massacrés un jour par les chrétiens d’Alsace, comme ils l’ont été souvent, et presque toujours par leur faute. Les juifs ne sont pas dans la même catégorie que les protestants et les catholiques. Il faut les juger d’après le droit politique, et non d’après le droit civil, puisqu’ils ne sont pas citoyens. Il serait dangereux de laisser tomber les clefs de la France, Strasbourg et l’Alsace, entre les mains d’une population d’espions qui ne sont pas attachés au pays. Les juifs autrefois ne pouvaient pas même coucher à Strasbourg; il conviendrait peut-être de statuer aujourd’hui qu’il ne pourra pas y avoir plus de cinquante mille juifs dans le Haut et le Bas-Rhin; l’excédent de cette population se répandrait à son gré dans le reste de la France. On pourrait aussi leur interdire le commerce, en se fondant sur ce qu’ils le souillent par l’usure, et annuler leurs transactions passées comme entachées de fraude. " (Pelet de la Lozère)
"Vous avez examiné, me dit-il, ces affaires des juifs ? C'est grave. Je ne puis pas souffrir que tous les propriétaires d'Alsace et d'une partie de la Lorraine soient spoliés par l'usure, eux et leurs enfants. Ce serait une corne à mon front que de le tolérer davantage. Je dois la même protection à tous les Français et je ne puis regarder comme des Français ces juifs qui sucent le sang des véritables Français. Le moyen à employer est, je le sais, très difficile. Les légistes m'opposant le respect des engagements souscrits librement, quelles qu'en soient les conséquences... Mais moi, je ne vois que le résulat pratique, et si je ne faisais rien, ce résultat ici serait la spoliation d'une multitude de familles par des usuriers rapaces et sans pitié. Ce peuple juif, dont l'existence est si singulière, présente de grands problèmes à résoudre. Jusqu'à quel point des gouvernements éclairés et chrétiens pourraient-ils le relever de son abaissement ? Puisque vous avez fait des recherches sur eux, vous devez savoir que le mal vient surtout de cette compilation indigeste appelée le Talmud : où se trouve, à côté de leurs véritables traditions bibliques, la morale la plus corrompue dès qu'il s'agit de leurs rapports avec les Chrétiens (...). Je n'ai pas la prétention de dérober cette race à quelque malédiction, mais simplement de la mettre hors d'état de nuire aux Alsaciens : en empêchant chaque juif d'avoir deux morales, l'une envers les siens, l'autre envers le commun des Français." (Molé)
"On me propose d'expulser les juifs ambulants qui ne justifieront pas du titre de citoyen français, et d'employer contre l'usure le pouvoir discrétionnaire, mais ces moyens seraient insuffisants. La nation juive s'est constituée, depuis Moïse, usurière et oppressive ; il n'en est pas de ainsi des chrétiens; les usuriers font exceptions parmi eux; ils sont mal notés. Ce n'est pas avec des lois de métaphysique qu'on régenèrera les Juifs; il faut ici des lois simples, des lois d'exception. On en peut rien me proposer de pis que de chasser un grand nombre d'individus qui sont hommes comme les autres (...). Il y aurait de la faiblesse à chasser les Juifs; il y aura de la force à les corriger. On doit interdire le commerce aux juifs, parce qu'ils en abusent, comme on interdit à un orfèvre son état lorsqu'il fait du faux or. La métaphysique a égaré le rapporteur au point de lui faire préférer une mesure violente de déportation à un remède plus efficace et plus doux (...). Je fais remarquer de nouveau qu'on ne se plaint point des protestants ni des catholiques comme on se plaint des juifs; c'est que le mal que font les juifs ne vient pas des individus, mais de la constitution même de ce peuple, ce sont des chenilles, des sauterelles qui ravagent la France." (Séance du Conseil d'Etat du 7 mai 1806)
|