L'Énigme des Invalides

Je me suis toujours demandé si "on" n'a pas aidé l'Aiglon à trépasser plus tot que prévu?
Il aurait pu rejoindre sa mère à Parme ou la clémence du temps aurait pu etre bénéfique mais politiquement on craignait des soulèvements, pour autant Parme et une large partie de l'Italie se soulevait...

De plus, si je me souviens bien, le choléra faisait des ravages en Autriche, alors pourquoi ne pas éloigner le jeune Franz ainsi nommé à la cour de Vienne et l'envoyer dans des lieux plus paisibles tout en sachant que sa santé était fragile?

Pourquoi tant de querelles de médecins autour de son chevet qui ne firent qu'amplifier la maladie?

Marie-Louise a t-elle été réellement prévenue suffisement tot de l'état de son fils, elle aurait pu revenir plus tot s'occuper de son fils au lieu de batifoller avec son borgne de comte?

Metternich, à lire Castelot, est passablement absent, il détestait l'Aiglon certes mais il est peu bavard et agit peu en apparence, aurait-il pu etre derrière un éventuel complot pour mettre fin aux jours de l'Aiglon : l'Autriche c'était lui et Napoléon II était réclamé un peu partout en Europe : en France, en Belgique, en Italie, en Pologne!?
Metternich ne voyait pas d'un bon oeil ce Louis-Philippe "Roi des Français" et pourtant il le soutint alors qu'il aurait pu ou du jouer la carte de l'Aiglon.
(autre débat)

Bref, t-on aidé l'Aiglon à mourir, l'a t-on meme assassiné par empoisonnement, par négligence convenue...?

Ainsi que vous le soulignez fort justement, l'Aiglon était de santé fragile.
Il en était parfaitement conscient et sa nature mélancolique a sans doute contribué a accentuer cet état de langueur qui le caractérisait.
De tout ce que j'ai pu lire à son sujet, rien ne me permets de supposer qu'il y ait eu sciemment un acte de malveillance à son égard.
Bien que représentant un danger potentiel, car considéré comme une figure de proue par les nostalgiques de l'Empire, il n'eut jamais l'intime conviction de posséder une âme de dirigeant.
Contrairement à ce que l'on a tendance à penser, Metternich éprouvait une sorte de tendresse envers lui et je l'imagine mal être le commanditaire d'un éventuel empoisonnement.
J'incline donc plutôt pour la thèse d'une thérapeutique mal adaptée à son état.
Décelée tardivement, la maladie qui devait emporter le jeune Franz ne fut sans doute pas traitée comme il convenait et sa propre inconscience hâta sa fin.
A sa fragilité physique, il faut ajouter le poids d'un destin sans doute trop lourd à porter pour lui.

Merci de l'information, Bruno.
J'avoue ne pas le connaître et sa lecture m'inciterait peut-être à revoir ma position.
N'a-t-on jamais analysé une mèche de ses cheveux ?
Qui sait si l'on n'y trouverait pas également trace d'arsenic...

C'est ma foi vrai !
Pensez-vous qu'une analyse de cet organe soit envisageable ?

Bien sûr, c'est très facilement envisageable.

Mais le peu de forces qui me restent, je les consacre au père !

Aux autres de s'occuper de Napoléon II: des gens plus sérieux, plus connus, moins farfelus. Une brochette d'académiciens et de gens dorés sur tranches, si vous voyez ce que je veux dire !

Surtout, que je ne sois pas associé à l'opération: ceci aurait pour effet de tout bloquer instantanément !!!

"Cependant, Jean de Marcely a rédigé un ouvrage assez convaincant sur l'empoisonnement de l'Aiglon: "Le meurtre de Schoenbrünn", aux éditions Corréa, en 1953."

Merci pour l'info, ce sera mon livre pour la rentrée si celui-ci est toujours édité...
Bien à vous.

Voila un ouvrage à rechercher...