Bonjour à tous,
Vous évoquez les conséquences d'une décision prise par Napoléon ...
Elles sont, certes, incontournables dans l'analyse globale d'un évènement, mais tendrait à déséquilibrer celle-ci, si les causes réelles et profondes de tel ou tel agissement n'étaient pas exprimées parallèlement ...
Toutefois, sachant qu'il est plus aisé de discerner les conséquences, puisque plus "palpables" que les causes prenant naissance dans la pensée du grand Homme, l'exercice, je vous l'accorde, reste des plus délicats ...
Pourtant, il n'est pas rare de voir cette pensée impériale traduite avec un talent bien hasardeux que seules, la personnalité des uns et des autres ainsi que leur façon de "percevoir" l'Empereur, alimentent et diversifient.
Concernant le sujet par lui-même, il me serait agréable de connaître votre sentiment sur le fait que si Napoléon était resté en Espagne, pour citer cet exemple que vous avez retenu , cela aurait-il eu à terme des conséquences d'une autre dimension, que le fait de quitter la péninsule ?
Personnellement, j'estime que l'esprit d'un tel Génie était bien incapable de nourrir de funestes pensées mettant à mal l'oeuvre impériale, et que si nous avions été à sa place, nous aurions fait de même, si tant est que nous eussions pu bénéficier du millième de sa clairvoyance et de ses capacités intellectuelles !
Dans le contexte de l'époque, ce paramètre si difficile à admettre pour certains, et si délicat à gérer pour parfaire nos analyses, ces décisions trouvent évidemment leurs justifications, dans la spontanéité du mouvement qui les a générées.
A postériori, si les résultats escomptés ne s'avérèrent pas concluants, alors faudrait-il plutôt parler "d'erreurs" que de "fautes", sans adjonctions de qualificatifs réducteurs.
En effet, nul n'est à l'abri d'une erreur, et en cela, l'être humain reste, sans conteste, excusable.
Napoléon, avec la charge des affaires et des préoccupations qui lui incombaient, avait ce droit à l'erreur ; et, force est de reconnaître qu'il n'en fît guère souvent usage !
Quant aux fautes, je les réserve plutôt aux gens insignifiants, qui n'ont pas la capacité de juger du meilleur parti à saisir dans une situation, ni du choix à faire entre "deux maux".
Alors que l'erreur est générée par un contexte à l'intérieur duquel des paramètres peuvent soudainement s'inverser, bousculant un plan initialement prévu, la faute, elle, prend naissance dans un esprit non éclairé et dépourvu de bon sens...
