L'Énigme des Invalides

Bonsoir,

Joker votre réflexion me paraît incorrecte, et je vais tenter de l'expliquer. 3 francs pour un fusil récupéré est une broutille, si l'on compare avec la vraie valeur du fusil. Il serait intéressant qu'un intervenant nous indique le prix d'un fusil vendu par les fournisseurs d'armes afin de nous nous rendre compte de l'écart entre les deux sommes et par la même occasion nous pourrions voir les énormes profits réalisés par ces accapareurs qui ont lâché l’Empereur aux moments difficiles. Enfin, Joker la somme rondelette n'a pu être dépensé pour plusieurs raisons : L'ordre n'a pas été transmis (nous cherchons encore, si il s'agit d'une incompétence, ou d'une trahison), donc les fusils n'ont pas été ramassés. Le lendemain, Waterloo sonnait la fin de l'Empire. . . Bilan, aucun ou peu de fusils ont du être rapportés .

Pour rebondir sur les propos de Kadum, il est bien dommage d'avoir écrasé cette figurine. Une petite suggestion, pourquoi ne pas avoir regroupé les traîtres dans une même collection, ainsi, Soult serait parti rejoindre, Marmont, Souham, Augereau, Joseph, Talleyrand etc....
A moins, que la vue de ces personnages - traître à la patrie, traître à l'Empereur - vous horripile autant, que cette idée ne vous ait même pas traversé l'esprit.

La prochaine fois qu'une conférence sur Soult se donne, je me ferai un plaisir de m'y rendre, afin de questionner le conférencier, jusqu'à ce qu'il lâche le morceau, ou qu'il s'avoue incompétent.

Amicalement

Ce que je voulais simplement dire, c'est que si l'Empereur avait donné l'ordre de payer trois francs chaque arme ennemie conservée, c'est que la cassette impériale pouvait se permettre cette dépense.
Menue sans doute en regard du coût réel d'une telle arme, mais néanmoins suffisamment conséquente que pour qu'on ne puisse faire état de faillite des finances impériales.
Pour le reste, je partage votre avis sur les profits que certains ont dû réaliser en sous main sur de telles opérations.

Avant de taxer Soult de traître, il conviendrait de savoir quand cet ordre avait été donné, à qui et en quelles circonstances.
Dans le cadre d'une armée en campagne, cet ordre a très bien pu être noyé dans une foule d'autres instructions.
On a souvent débattu sur le fait que la campagne de Belgique fut marquée par une faillite totale des communications : ceci n'en est qu'une preuve supplémentaire.
Mais de là à crier à la traîtrise, il y a un pas que j'hésiterais à franchir. [/quote]

je comprend que devant les accusations de trahison que nous portons contre Soult,toutes les pistes permettant de l'innocenter soient envisagées,mais en êtes vous convaincu vous même ? car un ordre comme celui là n'est pas un ordre insignifiant,mais de haute priorité ...

ce qui démontre la niaiserie de tous ces auteurs ou associations qui défendent Soult,c'est que la trahison de Soult grandirait N plutôt que de chercher des explications douteuses sur la santé mental de N pendant la campagne de Belgique .

Voilà un homme qui était au top intellectullement en 1814 ,il part 1 an au club med a l'ile d'Elbe et on veut me faire croire qu'il est a nouveau incompétent !
SOULT est un traître et un sous merde,voila la direction a suivre a présent ...

Voilà, c'est exactement ce que j'ai dit sur le forum d'Albert, et d'ailleurs j'attends toujours une réponse à ce point primordial . EN 1814, Napoléon retrouvait son génie, les bottes d'Italie, et en 1815, il aurait tellement été nul au point de se comporter comme un débutant. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond.

Pour répondre à Joker, un fusil coûtait en 15 et 20 F. . . Avouez que la somme gagnée était non négligeable pour des finances en difficulté .

Amicalement

J'ai du mal à vous suivre, Kadum.

Il était au top pour la campagne de France, tout à fait d'accord.

Mais ensuite ce fut la catastrophe. Tout son monde s'est écroulé. Il a même songé à se suicider.
Et vous venez parler de club med!

Non. Il n'a pas passé là des mois de parfaite détente.

Son retour fut un rêve, oui. Les ralliements, l'armée, le peuple. Le retour de l'Aigle.

Mais ensuite tout ne s'est pas passé comme prévu.
Les "autres" ne lui ont jamais fait confiance.
Sa femme même n'est pas revenue vers lui. Il n'a pas pu revoir son gamin.

Croyez-vous que ces choses remontent le moral? Pensez-vous réellement qu'on s'en va l'âme conquérante dans ces conditions?
L'Europe entière contre lui et pas de nouvelles de sa famille?

Non, pour moi, l'Empereur de 1815, à Waterloo, n'était pas au mieux de sa forme.

Bonjour,

Comme l'a dit Kadum une fois à votre égard, vous êtes une personne très fine et je le pense aussi pour avoir échangé de nombreuses fois en votre charmante compagnie, mais sur cette affaire je trouve que vous manquez de finesse.

Nous sommes tous d'accord pour reconnaître le génie de Napoléon en 1814, c'est déjà un très bon point.
Autre point important que je partage bien entendu et lorsque vous écrivez Mais ensuite tout ne s'est pas passé comme prévu.
En revanche pour le reste, moi non plus je ne peux vous suivre. Napoléon n'a pas sa femme, n'a pas son fils... J'accepte volontiers la difficulté de la chose, mais en 1815, Napoléon pouvait encore croire qu'elle était retenue par beau-papa et par Metternich...



Petit retour en arrière si vous le voulez bien.
Campagne d'Italie, Napoléon écrivait des lettres d'amour à sa femme, qui en auraient fait chavirer le coeur de plus d'une sauf celui de Joséphine. Cette dernière préférait s'en moquer. Sa femme le trompait ostensiblement, elle osa même ramener son amant, pour vous dire. . . Un mari trahi, trompé aux yeux de tous, mais sur le terrain au moment du combat général invincible, et un des meilleurs capitaines de tous les temps !
Vous parlez d'une baisse de moral . . . Personnellement en posant mes yeux sur cette affaire, je comprends parfaitement comme je l'ai dit plus haut, que de ne pas voir sa femme et son fils était sûrement une difficulté, mais Napoléon ne savait-il pas faire arrêter de vibrer cette corde sensible, comme il lui disait lui-même le jour de la bataille ? Ignorait-il qu'en cas de victoire, c'était sa SEULE CHANCE de revoir sa famille ? Non bien sur. . . Napoléon devait donc jouer serré sur cette bataille, car il savait pertinemment qu'une défaite éloignerait sa famille de lui à tout jamais.



Toutes les personnes, historiens, stratèges, tacticiens, ont écrit, reconnu, disserté que le plan de Napoléon pour la Campagne de Belgique était PARFAIT, qu'il était le meilleur qu'on puisse trouver, mais que l'exécution a tout fait capoter . . . Pour concevoir un tel plan, Napoléon ne pouvait pas être en méforme comme on s'amuse à nous le raconter , mais en pleine possession de ses moyens intellectuelles.

Amicalement

J'ai du interprété vos propos d'une manière qui ne convenait pas avec votre idée.
Pouvez-vous préciser ce que signifie ne pas être au mieux de sa forme, pour un homme comme Napoléon qui jouait sa dernière chance sur cette bataille ?
Merci.

Amicalement

Il peut y avoir eû un rôle trouble de Soult. Une trahison, éventuellement...

De toute façon, saboter, c'est trahir !

Pour autant, je tiens pour avéré et incontestable que Napoléon était épuisé le 18 juin, jour de la bataille. Les témoignages de Marchand et d'Ali sont éloquents à ce sujet.

Avez-vous déja galopé tout un après-midi sur un fier cheval ? Moi, je l'ai fait quand j'avais 20 ans. Le soir, j'étais épuisé...

Je ne suis pas Napoléon. Je ne dois pas avoir le quart de sa résistance. Mais imaginez quand même un homme qui va avoir 46 ans et qui a galopé la veille sous une pluie diluvienne à la poursuite de l'arrière garde anglaise ?

Et vous croyez qu'il pouvait encore "péter" le feu le lendemain ? Pour moi, c'est impossible !