Posté par Nemojames sur le forum d'Albert.
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Une puissance monstrueuse opprimait le France, et menaçait l’univers, elle gouvernait au bruit des armes, la foudre proclamait ses lois ; cette puissance, après un règne de trois mois, après une campagne de trois jours, s’est évanouie comme l’ombre, et nous avons répété ces paroles de l’écriture : j’ai vu l’impie adoré sur la terre, etc ;
Au mois de mars dernier, les sages de la nation disaient Bonaparte nous amène la guerre civile et la guerre étrangère. Les complices de Bonaparte répondaient en criant « vive l’empereur ! vive Napoléon !
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Ce cri menaçant était la réponse à tous les avis de la sagesse, à toutes les plaintes de l’adversité, toutes les familles ont été dans le désespoir pour que la famille Bonaparte fût dans la joie ; trois mille hommes ont couru à la mort pour qu’un seul homme fût sauvé ; les pères étaient forcés de livrer leurs enfants, les riches leurs trésors, le pauvre le prix de ses sueurs, pour défendre celui qui attirait tant de maux sur la France………………………
A peine est-il débarqué qu’il s’adresse à l’orgueil, à l’avarice, à l’ambition, et leur dit : » vous régnerez avec moi »……………………………
C’est à l’armée qu’on croyait être redevable de la liberté. Bonaparte avait dit aux soldats :
« tout ce qu’on fait sans vous consulter est illégal. ». Ce mot était devenu un axiome de la législation. Les soldats étaient appelés aux Champs de Mai et dans les assemblées politiques ; leur présence pouvait seule légitimer les travaux des législateurs : ainsi l’épée faisait des lois ; le sabre travaillait aux constitutions de l’empire……………………………………
Le 18 fructidor…………….. c’est lui qui le premier fit intervenir les armes dans les querelles des partis et dénatura ainsi l’esprit et le caractère des militaires français ; il corrompit les soldats pour arriver à l’empire ; lorsqu’il y fût parvenu, il acheva de les corrompre, en flattant sans cesse leur ambition, leur cupidité et leur orgueil…………….
Le roi de France peut pousser la magnanimité jusqu'à pardonner le mal qu’on lui a fait, mais il ne peut pardonner le mal qu’on a fait à la nation, qui demande justice et qui veut que ses ennemis soient privés des moyens de lui nuire. Non seulement Louis XVIII, mais tous les rois non seulement la France, mais l’Europe entière sentent la nécessité de réduire à l’impuissance, d’interdire de désarmer les adhérents et les complices les plus forcenés de celui qui a désolé le monde, et que l’assemblée des peuples et des monarques a déclaré l’ennemi du genre humain.