L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 05 Mars 2005 17:18 
Voici la proclamation de BONAPARTE pendant la 1ère campagne d'italie :

"Soldats vous êtes nus, mal nourris; le gouvernement ne peut rien vous donner...Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde...Vous y trouverez bonheur, gloire et richesse. Soldats d'Italie manqueriez-vous de constance?"

Vous n'avez ni souliers, ni habits, ni chemises, presque pas de pain et nos magasins sont vides. Ceux de l'ennemi regorgent de tout, c'est à vous de les conquérir. Vous le voulez, vous le pouvez, partons!"

Il ne mentionne pas du tout que la patrie est en danger ! si vous décodez bien ,ça veut dire pillages,violes,et gloire avec la bénédiction du directoire ... hahahahahahaah :banane:


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Message Publié : 06 Mars 2005 0:45 
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Inscription : 03 Oct 2004 15:29
Message(s) : 30
Localisation : Gradignan (près de Bordeaux)
En Italie, les soldats de Bonaparte ont apporté la liberté des lois républicaines et notamment la libérations des juifs d'Ancône soumis à la stigmatisation. Et de la pire manière qui soit. Ghettoïsés, obligés de porter le brassard à l'étoile de David et le bonnet jaune...

J'arrête, Napoléon a fait trop de choses qui parlent pour lui. En France et partout ailleurs, les effets positifs du Code civil, notamment portant sur l'égalité entre héritiers, ont changé bien des choses.
Bien sûr, il fallait bien les sortes de gens tels que la plupart de ceux qui se sont enrichis, pour avoir le désir de trahir par la suite.
C'est vrai que de nos jours, ce sont ces sortes de gens auxquels les médias font le plus de publicité...
Mais... il n'y a pas qu'eux.

Napoléon a fait trop de choses qui parlent pour lui, et qui ont rejailli sur l'ensemble des Français. Ces derniers sont d'ailleurs trop souvent atteints de ce vilain défaut du coeur dont parlait l'Empereur.
Qui aime le plus Napoléon dans le monde, aujourd'hui ? Les Français ? Non, les Polonais, les Brésiliens, quasiment tous les francophones. Ceux que j'appellerais volontiers les Français de coeur, s'ils en étaient d'accord.
Disons que les Français qui continuent d'aimer leur Empereur, la presse de ce pays (la France) semble s'en désintéresser volontairement.

Léon

_________________
Une tête sans histoire est une place sans garnison.
Napoléon 1er


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Message Publié : 06 Mars 2005 11:37 
Je constate que nous avons Léon Cervoise,de Pontoise de Seine et Oise parmis nous !
Pour vous léon ,ça va vous faire du bien : :banane: :banane:
http://gustave.club.fr/Musiques/Musiques_1.htm

Et surtout ne changez pas de discours ,c'est ainsi que vous me plaisez ... hahahahahaahah :bravobravo:


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Message Publié : 06 Mars 2005 11:45 
Léon a écrit :
Non, les Polonais, les Brésiliens, quasiment tous les francophones. Ceux que j'appellerais volontiers les Français de coeur, s'ils en étaient d'accord.


Et comment donc, Léon! :2:

C'est un beau compliment que celui-là!

:20:


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Message Publié : 06 Mars 2005 12:25 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15636
Voici la proclamation de BONAPARTE pendant la 1ère campagne d'italie :

"Soldats vous êtes nus, mal nourris; le gouvernement ne peut rien vous donner...Je vais vous conduire dans les plus fertiles plaines du monde...Vous y trouverez bonheur, gloire et richesse. Soldats d'Italie manqueriez-vous de constance?"

Vous n'avez ni souliers, ni habits, ni chemises, presque pas de pain et nos magasins sont vides. Ceux de l'ennemi regorgent de tout, c'est à vous de les conquérir. Vous le voulez, vous le pouvez, partons!"

Il ne mentionne pas du tout que la patrie est en danger ! si vous décodez bien ,ça veut dire pillages,violes,et gloire avec la bénédiction du directoire ... hahahahahahaah :banane:

Dites-moi Kadum, vous ne seriez pas un admirateur de Jean Savant ? :15: ou de l'infâme Caratini ? :grands yeux:


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Message Publié : 06 Mars 2005 12:38 
Bonjour,

Ne mélangeons pas tout. Nous connaissons tous ici les talents énormes de Napoléon. . . Nous ne remettons pas en cause ces points. Nous essayons de savoir qui a financé le coup d'Etat de Brumaire, et dans quelles proportions. . .

Amicalement


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Message Publié : 06 Mars 2005 12:50 
M BRH
Citer :
Dites-moi Kadum, vous ne seriez pas un admirateur de Jean Savant ? ou de l'infâme Caratini ?

pas du tout ,je me suis souvent expliqué ici sur mes propos,moi j'aime Napoléon et sa façon de procéder dans la vie .
Mais nous sommes dans le domaine de l'histoire et nous pouvons analyser le personnage sous toutes ses coutures,car il est un exemple a suivre sur de nombreux sujets ...


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Message Publié : 06 Mars 2005 14:15 
Bonjour,

Tulard a écrit un livre sur le 18 Brumaire, des intervenants qui l'auraient lu, pourraient-ils nous dire, comment ce grand monsieur décrypte l'affaire et le montage financier ?

Amicalement


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Message Publié : 06 Mars 2005 15:08 
Là nous allons rire car l'édition et publication de TULARD est de 1973 et celle du Lentz 1997
[color=red]Le livre de Jacques Bainville ,sur le 18 brumaire est bien meilleur que celui de ces 2 personnages plus haut .




[/color]"Citoyens, la révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée, elle est finie". C'est par ces mots écrits un mois après le coup d'État du 18 Brumaire que Bonaparte, premier consul, présente la constitution de l'an VIII. Derrière cette formule, il y a une apparence: celle que l'homme commande aux événements, à l'histoire même; mais il y a aussi une réalité; le fait que le nouvel homme fort de la France est l'héritier de la Révolution. Toutefois, n'incarne-t-il pas lui même la Révolution ? Celle-ci survit-elle avec lui ? Pour répondre à de telles questions l'étude des journées de Brumaire s'impose. C'est cette démarche qu'a adoptée Jean Tulard dans son dernier ouvrage.

Renouant avec cette pratique historique fondamentale d'étudier l'événement et de l'inscrire par la suite dans une durée plus longue, Jean Tulard campe tous les personnages qui vont être les acteurs du coup d'État. Dans la même idée, l'auteur a pris le soin d'expliquer les raisons pour lesquelles la conjoncture est devenue favorable au succès d'une telle entreprise. L'utilisation d'un "sabre", d'un militaire, pour arrêter les débordements révolutionnaires apparaît être une idée née dès la Constituante. Mais ce n'est que sous le Directoire qu'elle prend sa pleine mesure. L'impuissance des institutions du régime à régler légalement les crises politiques, l'essoufflement des mouvements populaires et la décapitation des grandes têtes politiques rend de plus en plus probable l'utilisation d'un sabre. Pour un Talleyrand, un Fouché, un Sieyès, l'appel à un général pour sortir la France de son impuissance politique est nécessaire. Seul un chef militaire peut imposer aux factions l'ordre, qui est à leur yeux la condition sine qua non à l'établissement d'un nouveau régime. Mais ce sabre dans leur esprit n'est qu'un bras, il n'a pas vocation à devenir une tête. Le choix d'un complice militaire doit donc être l'objet de toutes les attentions.

Pourquoi l'ambitieux Bonaparte allait-il être ce sabre ? Jean Tulard l'explique. Ce général auréolé de ses victoires passées - Lodi, Arcole, Rivoli - a su s'attacher tant l'opinion que l'armée. La faculté de faire la guerre est une chose, savoir la raconter, souvent aux dépens de la vérité, en est une autre. Bonaparte possédait les deux. Il sut utiliser lors de la première campagne d'Italie les journaux, les communiqués pour faire naître le mythe du sauveur. A cela s'ajoute un indéniable sens politique. Il sut attendre le moment favorable pour conspirer, pour se rapprocher des factions, sans jamais s'enfermer dans des engagements trop prononcés. Il sut apparaître comme le seul capable d'être le gardien des acquis de la Révolution. Un exemple parmi d'autres : pour gagner à sa cause les "idéologues", membres de l'Institut, garants des vertus révolutionnaires, le mois précédent le coup d'État il assiste avec assiduité, comme un bon élève, aux séances de l'honorable assemblée.

La conjoncture, les hommes, les idées, tout concourt, durant le mois d'octobre 1799, au rapprochement de Bonaparte et de Sieyès. Ce dernier, chef du clan des révisionnistes, fort de l'appui du général corse, va pouvoir imposer son idéal constitutionnel. Le coup d'État est arrêté au 9 novembre (18 brumaire), il sera parlementaire. Le plan est simple. Lorsque la disparition du pouvoir exécutif, acquis à la conjuration, sera entérinée par le pouvoir législatif, une ou deux commissions guidées par les révisionnistes seront nommées pour rédiger une nouvelle constitution.
Le coup d'État doit donc revêtir un caractère légal. Les militaires ne doivent pas intervenir. Leur seule présence justifiée par des arguments fallacieux constitue uniquement une force de pression. Décrivant les événements du 18 et 19 brumaire, Jean Tulard montre les dérapages que connurent ces journées, et comment de parlementaire ce coup d'État mal préparé allait devenir militaire. L'intervention de Bonaparte, puis de la troupe, au sein des assemblées législatives allait permettre au général corse de s'imposer comme l'homme fort du nouveau régime. Le sabre tant recherché qui n'était qu'un bras à l'origine devenait ainsi la tête. La nouvelle constitution allait être taillée à ses mesures.

S'appuyant sur de nombreux travaux universitaires, sur les mémoires des témoins et des protagonistes de ces événements, soulignant les zones d'ombre que l'histoire n'a pas éclairés, faisant la part des vérités et des contre-vérités, Jean Tulard effectue avec son talent d'écrivain et d'érudit une bonne mise au point des connaissances que nous avons du coup d'État. Au terme de l'étude, l'auteur donne ses conclusions et prend position dans les deux siècles de débat portant sur la signification et l'interprétation de cet acte fondateur. Pour lui, le coup d'État de brumaire n'a pas d'autre prétention que de consolider la Révolution. Le régime napoléonien n'a été qu'une dictature de salut public imposée par la guerre avec l'Europe et les discordes intérieures. Même après avoir pris un caractère monarchique, cette dictature ne toucha pas aux conquêtes de la Révolution.


http://www.parutions.com/pages/1-4-7-1016.html

Printemps : Été : Automne : Hiver
Germinal : Messidor : Vendémiaire : Nivôse
Florial : Thermidor : Brumaire : Pluviôse
Prairial : Fructidor : Frimaire : Ventôse


Dernière édition par Kadum le 06 Mars 2005 15:19, édité 1 fois.

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Message Publié : 06 Mars 2005 15:13 
Voici l'exemple d'une copie très bien notée a la Sorbonne sur le sujet 18 BRUMAIRE .

Les Brumairiens et le complot

La victoire du coup d’état de 18 brumaire était menée par les Brumairiens. Ceux-ci appartenaient à la bourgeoisie républicaine qui comprenait des vétérans des Etats-Géneraux de 1789, des soldats, et des Idéologues. Le but de leur coup était d’assurer la sécurité de leur fortune. Ils avaient peur de perdre leur pouvoir. Ces Brumairiens qui faisaient partir du Directoire voulaient fortifier leur autorité centrale. En cherchant une personne pour mener ce coup, Emmanuel Joseph Sieyès, un directeur et un guide des Brumairiens, a choisi le général Napoléon Bonaparte. Les Idéologues ont accepté cette nomination parce que Napoléon avait précédement établi l’Institut Français au Caire (Lyons, 37). De même les intellectuels et les savants ont vu Napoléon comme un homme qui pourrait soutenir leurs efforts. Tous ces facteurs ont joué un rôle important dans la popularité de Napoléon.

Le Conseil des Anciens comprenait des Jacobins et des Brumairiens. Les Jacobins étaient des hommes royalistes, qui cherchaient une dictature démocratique. Par contre, les Brumairiens voulaient un gouvernement représentatif qui serait fait de candidats élus et où le pouvoir serait plus concentré dans l’autorité centrale (Lefebvre, 61-62). Cette autorité leur donnerait plus de pouvoir. Les Brumairiens qui aspiraient au contrôle total du gouvernement ont maintenu cette division d’idées. En vue de la faiblesse du Directoire et la minorité des Jacobins, il n’était plus difficile pour les Brumairiens de lancer un nouveau coup d’état et de le gagner.


Le 19 Brumaire

La journée du 19 brumaire était le jour où le succès du coup d’état avait déterminé. Le Corps législatif était transféré avec succès à Saint Cloud pour les raisons de la sécurité. Les Jacobins qui s’opposaient au coup tenaient encore leur place dans le Conseil des Cinq-Cents. Cela était un problème pour Bonaparte, parce que si le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens s’unissaient dans leur opposition, le coup d’état pourrait bien échouer.

Le Corps législatif était situé aux salles du palais de Saint Cloud, les Anciens dans le Grand salon et les Cinq-Cents dans l’Orangérie. Les Jacobins s’opposaient à haute voix dans leur salle. Le président, Lucien Bonaparte frère de Napoléon, a essayé "en vain de rétablir un semblant de calme" (Castelot, 183). Napoléon voulait agir contre l’opposition des Jacobins, mais les Anciens n’étaient pas d’accord (Lyons,39). Il savait que si l’ordre n’était pas assuré, le coup échouerait. Nerveux de ce qui allait se produire, Napoléon a décidé d’entrer dans le Grand salon. Frustré autour des Anciens, il a fait intrusion dans l’Orangérie où les Cinq-Cents étaient assemblés. Les députés l’ont averti de sa chute s’il persistait dans ses attaques, ce qui l’a obligé de quitter la salle. Inquiet d’un affaiblessement du côté de Napoléon, Lucien Bonaparte a aussi quitté la salle et a dit aux soldats de Napoléon que les députés dans l’Orangérie allaient tuer leur général. Les soldats, "baïonnette au canon," ont envahi la salle avec le but de se défaire de ceux qui étaient une menace contre Napoléon (Castlelot, 187). Immédiatement, les députés ont abandonné la salle et ont pris la fuite. Lucien a sauvé le coup pour Napoléon. Sans lui, le jour du 19 brumaire aurait marqué la fin de Napoléon.


Bibliographie pour réaliser ce texte >

Castelot, André, and G. Lenotre. 18 Brumaire, Les Grandes Heures de la Révolution
Française. Paris: Libraire Académique Perrin, 1963 .
Lefebvre, Georges. Napoleon, From 18 Brumaire to Tilsit, 1799-1807. New York :
Columbia University Press, 1969 .
Lyons, Martyn. Napoleon Bonaparte and the Legacy of the French Revolution . New
York: St. Martins Press, 1994 .
Thiry, Jean. Le Coup d’Etat du 18 Brumaire. Paris: Editions Berger – Levrault , 1947 .


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