Joker a écrit :
Si l'on en croit une légende tenace, la justice napoléonienne aurait été extrêmement répressive et, surtout, dirigée depuis le palais impérial selon le bon vouloir du souverain, interventionniste dans ce domaine comme dans tous les autres.
D'où tenez-vous cette légende tenace ? Je n'ai pour ma part pas connaissance de travaux approfondis sur le fonctionnement de la justice à l'époque de Napoléon. Si on a écrit d'énormes quantités de livres sur le personnage, on a bien souvent négligé d'étudier l'époque elle-même.
Joker a écrit :
Cette impression est à bien des égards abusive. En tout état de cause, il serait exagéré de comparer cette période aux pratiques postérieures.
A nouveau, sur quelles bases vous appuyez-vous pour affirmer une telle chose ? L'étude historique qui vous permettrait de le faire ne semble pas exister.
Joker a écrit :
Comme toujours en histoire, il faut ici se garder à la fois du dénigrement systématique et de l'admiration béate.
Il faut aussi se garder de parler de ce que l'on ne connaît pas.
Joker a écrit :
Rappelons aussi qu'un sénatus-consulte du 12 octobre 1807 modifiera la Constitution en ne garantissant l'inamovibilité des juges qu'après 5 années d'exercice, ce qui permettra d'épurer les tribunaux des incapables et derniers tenants de la justice révolutionnaire.
Si ce que François a écrit est exact, les incapables dont vous parlez sont donc ceux qui se sont montrés incapables de condamner bêtement à mort le général Moreau. Vous nous donnez là un bel exemple où vous vous gardez du dénigrement systématique des victimes de la dictature napoléonienne.