imberator a écrit :
Tout forum qui se respecte, démocratie numérique oblige, se doit de disposer de son cancre.
Bizarre entrée en matière... Pourquoi parler de cancre ? Peut-être êtes-vous seulement influencé par la "Nouvelle Histoire" ?
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Il m'apparait que ce rôle semble me revenir de droit ici, au moins pour l'instant. En conséquence, je m'emploierai de remplir cette fonction consciencieusement et avec une bonne humeur non feinte. Prévenez moi toutefois si je deviens insupportable, que je me corrige pour ne pas (trop) vous polluer vos brillantes conversations.
L'ironie se pressent dans votre billet. Elle est trop mal dissimulée.
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En attendant, pour nous permettre de revenir au sujet proposé par Bruno Roy-Henry (Comme premier fautif, c'est sans doute de ma responsabilité) au travers de son exposé exhaustif de la situation militaire aux derniers jours de l'empire, je vais accepter comme postulat de départ les opinions communément admises (ici, elles s'imposent à n'en pas douter):
Et elle continue de transparaître...
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-Napoléon n'a nullement souhaité ou provoqué la rupture de la paix d'Amiens (la guerre c'est toujours l'ennemi qui nous la fait, car "l'ennemi est bête: il croit que c'est nous l'ennemi alors que c'est lui...").
En effet. Il ne l'a pas souhaité, mais l'a sans doute imprudemment provoqué en exigeant la stricte application du traité. Mais l'Angleterre -une fois son parti pris- alla à la guerre sans état d'âme...
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-Il désire sincèrement une paix définitive et équitable avec les coalisés, s'acharne à la proposer en vain, et a tout fait pour éviter les guerres successives qu'il a du à contre cœur leur livrer depuis 1803.
La paix n'est jamais équitable, puisque le vaincu en paye toujours les frais ! Mais il est vrai qu'il ne recherchait pas la guerre. Bien entendu, ce n'était pas ce que peut appeler un pacifiste, pas plus que ses adversaires...
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-Ses conquêtes n'ont été entreprises que dans le strict respect de l'intérêt national, dans la mesure du possible de celui aussi des nations inféodées, à seule fin de consolider ses chances d'obtenir une paix juste et définitive.
Il n'a jamais entrepris de conquêtes. Ses gains territoriaux sont le résultat de ses victoires défensives.
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-Son ambition est toute entière employée à rendre irréversible l'essentiel des acquis révolutionnaires et du colossal travail institutionnel réalisé pour rebâtir l'ancien monde déstructuré, le tout au final pour œuvrer au bonheur de tous les peuples, à commencer par celui de France.
Il y a une part de vérité dans ce constat.
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-La nation, les masses populaires, l'armée et les élites économiques de la France (notamment le corps des notables), demeurent très largement fidèles et se montrent résolus à le soutenir longtemps encore.
Malheureusement, on sait que ce ne fut pas le cas. En gros, la France maritime devient hostile à l'empire, mais la France continentale lui demeure fidèle.
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-Les coalisés, eux, sont belliqueux, vils et malintentionnés, jusqu'au-boutistes et finalement irréductibles.
En effet, c'est incontestable.
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Ce constat établi (Réducteur me direz-vous ?...), le scénario de Roy-Henry voit sa crédibilité (au demeurant déjà tout à fait fondée à mon sens), décuplée d'autant.
Alors allons y et tirons en des enseignements (Surtout moi ?...si vous croyez la chose possible).
Même sans accepter vos présupposés, mon scénario conserve sa crédibilité...
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Variante A - Succès partiel :
Malgré de solides résultats initiaux, les coalisés ne sont pas entièrement écrasés. Leurs réserves sont suffisantes pour résister aux assauts répétés de l'empereur et rétablir un front (avec la masse des effectifs déployés la chose semble réalisable) plus ou moins cohérent (sans bien sur que la densité le rende totalement imperméable, mais il y bien assez de forteresses pour constituer des points d'appui et interdire les routes de progression connues des armées françaises) des Alpes à la mer du nord. La situation s'équilibre presque.
Les coalisés affaiblis et ébranlés dans leur détermination guerrière, acceptent de répondre aux sincères demandes de paix de Napoléon. Ce dernier, conscient que rien n'est encore acquis et désireux avant tout de mettre fin à cet interminable et au combien cruel bain de sang, modère ses prétentions, ne réclamant que le 1/3r sud de la Belgique et du Palatinat, reliés par la Sarre et le Luxembourg (tel que défini aujourd'hui).
Il me semble qu'il y a une erreur d'appréciation. Le match nul existe rarement en matière militaire. Bien que cette situation se rapproche de mon scénario, savoir une victoire sur les anglo-germains, suivie d'un succès affirmé sur l'armée russe. L'Autriche (la plus modérée des coalisés) ne tente pas d'annuler ces avantages de Napoléon et négocie la fin des hostilités avec le maintien du traité de Paris.
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Variante B - Succès total :
Napoléon écrase une a une toutes les armées coalisées, démontrant qu'il est plus que jamais le plus grand général de tous les temps. Dans la foulée il recouvre le Rhin, puis réinstalle solidement ses armées en Hollande, Allemagne occidentale et en Suisse (La Cisalpine peut attendre, l'Espagne plus encore !).
Pour rassurer sur ses réelles intentions, il ne rétablit pas dans les territoires repris le système impérial. Au contraire, il proclame qu'il rendra l'essentiel des gages obtenus lors de ces récentes projections militaires. En contre partie il ne réclame qu'une paix juste, honorable et profitable à tous, assurant qu'il se contentera des frontières naturelles et rapatriera ses armées au plus vite, la paix signée.
Voilà qui me paraît plus pertinent. En effet, si l'Autriche refuse de négocier et cherche la confrontation malgré l'échec des deux autres colonnes, dans le cas d'une défaite comme celle de Wagram ou de Dresde, l'Empereur aurait poursuivi les coalisés l'épée dans les reins jusqu'à merci...