L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 01 Jan 2005 21:02 
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C'est une question souvent abordée, un peu comme tous les serpents de mer de l'Histoire... :4:

Comme c'est un what if, elle n'est jamais traitée qu'avec condescendance.

Mais, en gros, il y est répondu de la manière suivante: "même en supposant la victoire de Napoléon, il restait des forces imposantes à la coalition pour l'écraser".

La version moderne d'un destin implacable: "ça c'est passé ainsi, parce que ça ne pouvait pas se passer autrement" !

Voyons donc. Un préalable, cependant: cette hypothèse suppose que la victoire française se soit dessinée assez vite, aboutissant à une égale déroute des Anglais et des Prussiens. Pour les 1er, des pertes importantes et la nécessité de se rembarquer à Ostende, ce qui les écarte définitivement des opérations. Pour les seconds, des pertes et des prisonniers qui ne laissent pas plus de 50 000 hommes aux Prussiens dans le meilleur des cas...

Quelles sont donc ces forces formidables que Napoléon aurait dû encore affronter ?

Celles des Russes sous Barclay de Tolly, se montant à 225 000 hommes (170 000, selon Henry Houssaye).

Celles des austro-confédérés, sous Schwarzenberg, totalisant 250 000 Autrichiens, Badois, Bavarois, Hessois et Wurtembourgeois...

Je néglige les 75 000 Austro-Sardes sous Frimont, qui furent contenus par Suchet en avant de Chambéry. J'en fais autant des 50 000 Espagnols que Ferdinand VII autorisait à se concentrer mollement derrière les Pyrénées et qui n'avaient guère l'intention de franchir la frontière, avant des succès signalés des coalisés au coeur même de la France. Sur ce point, les gardes nationales du Sud-Ouest et du Midi devaient suffire pour les intimider et les dissuader (pour mémoire: 30 000 gardes nationaux environ).

Restaient donc Barclay de Tolly, éventuellement renforcés des 50 000 Prussiens rescapés de Waterloo, soit 275 000 hommes en tout et Schwarzenberg avec 250 000 hommes. Une masse de 525 000 hommes au plus...

Et l'Empereur donc, sur quoi pouvait-il compter ? Les 100 000 hommes victorieux de la campagne de Belgique, auxquels devait se joindre le corps de Rapp (20 000 hommes).

Soit 120 000 hommes. Mais rappelons que le 18 juin, 80 000 hommes étaient encore dans les dépôts et devaient donc avoir rallié leurs corps, de même que 20 000 hommes auraient été libérés de la diversion de la Vendée par leur victoire sur les rebelles vendéens.

Dans ces conditions, dès le 1er juillet, Napoléon pouvait espérer mettre en ligne 220 000 hommes de troupes actives contre la coalition qui le menaçait.

Constatons d'ailleurs que ce raisonnement reste également justifié pour examiner si Napoléon pouvait encore résister après la défaite de Waterloo, si ce n'est qu'il faut lui retirer 40 000 hommes (ne reste alors que 180 000 hommes), et en rajouter 130 000 aux coalisés.

Mais restons à cette perspective d'un combat sans espoir de la part des Français contre "les forces immenses de la coalition" !!!! :1:

220 000 contre 525 000... Observons immédiatement que c'est là un rapport de force bien plus avantageux pour Napoléon que celui qu'il avait dû subir dans l'hiver 1814, pendant la campagne de France: à un contre trois, au mieux, alors qu'il se voyait là à un contre deux, et mieux encore... :4:

Pourquoi ? Parce que, pour des raisons d'ordre logistiques et stratégiques, les deux armées coalisées ne pouvaient marcher ensemble au coeur de la France. Elles pouvaient certes viser le bassin parisien, pour s'y réunir et marcher sur Paris (à condition d'être victorieuses) !

Mais elles ne devaient pas moins s'appauvrir de 100 000 hommes environ, pour neutraliser nos places fortes dont les garnisons se composeraient essentiellement de gardes nationaux, pour un effectif sensiblement supérieur (disons 120 000 gardes).

Le plan de Barclay est connu : il consistait à se porter sur la Sarre, à envahir la Lorraine et à se concerter ensuite avec Schwarzenberg.

Ce dernier pensait opérer de la même manière qu'en 1814, c'est à dire marcher vers Langres et Dijon, en évitant l'Alsace, sauf à y bloquer les garnisons de Strasbourg, Belfort, Huningue, etc.

Le danger le plus pressant était donc celui de Barclay et ses 275 000 Russes.

Il est plus que probable que Napoléon aurait attendu Barclay derrière la Sarre pour lui imposer une bataille sur son terrain choisi à l'avance.

220 000 Français contre 275 000 Russes ? A mon avis, le succès n'était pas douteux !

Alors, Napoléon pouvait se retourner contre Schwarzenberg qui aurait chassé devant lui les 10 000 hommes de Lecourbe. Supposons-lui encore 170 000 hommes (après les pertes d'une grande bataille avec les Russes et la nécessité de laisser un corps d'observation de 20 à 30 000 hommes).

Avec Lecourbe, donc 180 000 hommes, il avait à affronter les 200 000 hommes de l'autrichien (obligé de détacher 50 000 hommes environ contre nos places fortes).

Croit-on même que l'Autriche se serait laissée réduire à un tel affrontement si douteux pour le sort de ses armes ? Certainement pas ! A la nouvelle d'un revers infligé à Barclay de Tolly, elle serait entrée en négociations !!!

Comme quoi, nos grands savants condescendants, historiens imbus d'eux même, et dorés sur tranches, feraient bien de relire Jomini et de cesser de dire n'importe quoi...


Dernière édition par Bruno Roy-Henry le 07 Avr 2006 16:17, édité 1 fois.

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Message Publié : 01 Jan 2005 22:36 
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démonstration fort intéressante en effet :bravobravo:

on nous propose le plus souvent une vision inéluctable de l'histoire, de Waterloo à Ste Hélène, mais on néglige trop souvent de traiter des faits (ce devrait pourtant être le coeur de la démarche historique..); tout ceci n'a donc en effet tenu qu'à un fil et, surtout, à la décision (l'erreur ??) de Napoléon de rentrer sur Paris et d'abandonner le combat alors qu'il lui aurait été loisible de réorganiser ses troupes et de reprendre au moins la résistance... seule la grandeur d'âme de Napoléon (cf "c'est avec horreur que je fais la guerre") a décidé du sens de l'Histoire. :VE2:


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Message Publié : 02 Jan 2005 13:40 
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Merci pour votre appréciation !

Si vous le voulez bien, je relie cette hypothèse à celle de la défaite de Waterloo.

La situation paraissait alors désespérée et c'est elle qui a conduit Napoléon à jeter l'éponge. Toutefois, elle ne l'était pas autant qu'on a bien voulu le dire...

J'intègre à ce nouveau "what if" la possibilité d'un redressement due à l'erreur de Blücher qui avec ses 80 000 hommes, fonce sur Paris sans attendre les 70 000 de Wellington.

Comme chacun le sait, le 28 juin, Napoléon, averti de cette faute de son plus ancien adversaire, propose au gouvernement provisoire de se remettre à la tête de l'armée et avec 60 000 hommes, de manoeuvrer pour anéantir Blücher.

Pour les besoins de la cause, je suppose également qu'il décide de reprendre le pouvoir, basé sur le fait que les chambres n'ont pas reconnu formellement l'avènement de Napoléon II. Il n'est pas douteux que le Bonaparte d'Arcole, le Napoléon d'Austerlitz aurait agi ainsi.

Tous les spécialistes militaires admettent que Blücher, attaqué le 28, alors que seulement les 2/3 de son armée avait franchi la Seine, aurait été vaincu et précipité dans la Seine avec son armée. Admettons que 30 000 Prussiens aient échappé au désastre.

Sans attendre, Napoléon surgissait de Paris, renforcé par les gardes nationaux de la capitale et marchait sur Wellington avec 80 000 hommes.

Wellington se serait-il replié ou aurait-il fait face ? Le tout nouveau vainqueur de Waterloo, tout auréolé de sa nouvelle gloire, aurait accepté le combat, n'en doutons pas ! A sa manière, naturellement ! Il aurait choisi une bonne position et se serait disposé à recevoir l'orage.

Napoléon aurait attaqué sans attendre pour empêcher que les 30 000 Prussiens ne rejoignent l'Anglais et parce qu'il était condamné à marcher et à frapper vite !

En somme, un nouveau Waterloo, sans l'aide des Prussiens et sur une position moins forte (non reconnue longtemps à l'avance et non préparée). Certes, on ne peut pas garantir que dans ce cas-là, l'Empereur l'ait emporté. Mais admettons...

Wellington, vaincu et réduit à 50 000 hommes, se serait replié vers le Nord de la France, rejoint par les 30 000 Prussiens (sans doute moins, du fait de la marche rapide d'une troupe démoralisée). Napoléon aurait pu détacher alors Vandamme et son corps (10 000 hommes) et 30 000 gardes nationaux, pour l'observer.

Disposant encore de 40 000 bons soldats, l'Empereur ralliait ses dépôts (80 000 hommes) et les 20 000 soldats venant de Vendée. Total: 140 000 hommes.

Il marchait alors sans attendre sur Wrède (aile droite de Schwarzenberg) qui avait commis l'imprudence de foncer sur Paris, avec son corps d'austro-bavarois fort de 60 000 hommes. Gageons qu'il lui aurait fait subir quelques pertes.

Alors, il se trouvait en présence des 225 000 russes de Barclay. Face à cette masse de 270 000 hommes au moins (Barclay + Wrède), Napoléon ne pouvait faire autrement que se replier sur Paris. Réduits à une masse de 220 000 hommes (pour tenir compte des détachements contre nos places fortes), les Russes refoulaient l'Empereur sur la capitale. Dans le même temps, Schwarzenberg accourait avec 160 000 hommes.

Wellington, de son côté -ayant opéré sa jonction avec les Prussiens- marchait sur Paris avec 70 000 hommes. C'est donc cette masse formidable de 450 000 hommes qui investissait Paris.

Paris cette fois défendue et protégée par des retranchements formidables (le 28 juin 1815, ceux du nord de la Seine étaient achevés, et ceux du sud en voie de l'être: donc, grâce au répit procuré par les récentes victoires de l'empereur, ces retranchements étaient terminés), avec une garnison de 100 000 gardes nationaux au moins, renforcés par 40 000 hommes de bonnes troupes, sous le commandement d'un chef énergique comme Davout, Paris donc était à l'abri d'un coup de main...

Napoléon -lui- conservait le commandement d'une armée d'au moins 100 000 hommes, renforcée par les 10 000 hommes de Lecourbe et 10 000 de divers détachements. Au bas mot, 120 000 soldats décidés à se battre jusqu'à la mort !

Les coalisés ne pouvaient pas investir Paris avec moins de 200 000 hommes. Encore, cette situation était dangereuse, parce que cette masse était divisée entre le nord et le sud de la Seine...

C'est donc tout au plus avec 250 000 hommes qu'ils devaient marcher sur Napoléon pour l'anéantir lui et ses 120 000 hommes.

Napoléon aurait été assez habile -je pense- pour se retirer et manoeuvrer sur la Loire. Des marches et des contre-marches pouvaient lui fournir l'occasion de battre en détail les détachements de l'ennemi, parfois isolés les uns des autres...

L'Empereur pouvait saisir l'occasion d'échapper à ses poursuivants et remontant vers le Nord, prendre à revers les troupes assiégeant Paris sur la rive-sud de la Seine...

Sans doute, la victoire -dans ces conditions- devenait problématique, mais les chances d'y parvenir n'étaient pas nulles.

Enfin, il était encore possible de recruter dans le centre et le nord de la France au moins 100 000 conscrits, tandis que dans l'Est, des francs-tireurs, combinant leurs mouvements avec nos garnisons encerclées, rendaient difficiles les communications des coalisés.

Voici le tableau exact des ressources qui nous restaient après Waterloo, en partie décalqué de celui tracé par Napoléon lui-même au cours du Conseil des Ministres du 22 juin 1815, qui avait fait pâlir jusqu'à Fouché lui-même...

Je vous remercie de votre attention. :VE2:

Et :nanana: au défaitiste qui sommeille chez tout bon Français amoureux de l'étranger ! :france:


Dernière édition par Bruno Roy-Henry le 02 Jan 2005 15:40, édité 1 fois.

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Message Publié : 02 Jan 2005 15:31 
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encore une fois je trouve votre approche intéressante : un vide reste certainement à combler dans la relation du contexte historico-militaire des derniers jours du 1er empire.
il ne s'agit pas de réécrire l'histoire mais de bousculer quleque peu le discours de la Norme officielle qui est un discours du renoncement et de l'absence d'ambition collective.

de fait, en faisant arrêter l'histoire à Waterloo, nous passons à côté d'une grande partie de la réalité du moment et en particulier de la capacité de résistance de notre peuple.. pour en juger encore, on pourra se souvenir de l'histoire de ce meunier parisien qui, pendant l'occupation de Paris à l'issue de la campagne de France a été crucifié sur son moulin par les cosaques, après une résistance héroïque (j'ai découvert cette poignante anecdote à proximité du Sacré Coeur lors de mon dernier voyage parisien).
Le peuple - et pas seulement de Paris- était, je n'en doute pas, derrière l'Empereur, au moins parce qu'il craignait les futurs ravages de la 2è restauration; c'est pourquoi je trouve votre scénario très vraisemblable et que je continue d'affirmer que c'est Napoléon et lui seul qui a décidé du cours de l'Histoire et surtout de sa fin personnelle.

j'émets simplement des doutes sur la qualité des relais entre l'Empereur et ses soldats, son peuple : combien de cadres de l'armée auraient vraiment suivi cette nouvelle aventure, combien n'auraient pas à nouveau trahi ?? et sans leur fidélité, comment faire ?


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Message Publié : 02 Jan 2005 18:08 
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Un débat se développe sur un autre forum.

On y présente mon hypothèse sous des formes voisines (cette hypothèse n'est pas spécialement de moi, car elle émane de l'Empereur lui-même).

On y fait une objection:

nous ferions abstraction des 50 000 Austro-Piémontais qui s'apprêtaient à marcher sur Lyon tandis que 25 000 Naplitains se dirigeaient vers le Var. Au-delà des Pyrénées, une armée hispano-portugaise menaçait la région de Bayonne. Au total près de 650 000 hommes qui achevaient leurs préparatifs d'invasion.

Ce n'est pas le cas, car j'ai mentionné que Suchet, avec 22 000 hommes, était chargé de s'opposer à Frimont. Il pouvait compter sur 40 000 gardes nationaux, moitié dans nos places fortes, moitié organisés en colonnes mobiles, plus ou moins rattachés à Suchet. On sait de quelle manière brillante celui-ci parvint à s'imposer en face de son adversaire.

Les 25 000 Napolitains n'en étaient pas vraiment: il s'agissait de l'armée austro-napolitaine sous Bianchi, au 3/4 autrichienne avec un petit appoint de napolitains solidement encadrés et surveillés par des officiers autrichiens...

Bianchi avait en face de lui le maréchal Brune (l'armée du Var), forte de 10 000 hommes et qui pouvait compter sur l'appui de gardes nationaux. Il est certain qu'en cas de revers grave, cette armée risquait de se trouver avec des bandes royalistes pour miner ses arrières. Mais la belle résistance de Suchet permettait à ce dernier de détacher un contingent pour secourir Brune et menacer les arrières de Bianchi, qui attendit sagement la nouvelle de la chute de Paris pour franchir le Var...

Quant au 35 000 Suisses, nous ne les avons pas oublié. Ils étaient intégrés à l'armée de Schwarzenberg.

Pour l'armée espagnole, afin de s'opposer à sa marche, certains ouvrages mentionnent l'armée de Clausel, dite "armée des Pyrénées", forte de 15 000 hommes. En fait, je pense qu'un détachement de 5 000 hommes au moins, avaient rejoint Lamarque. On comptait surtout sur les gardes nationaux de ce côté-ci du front...

Mais, comme on le sait, dans ce secteur, on ne se tira que quelques coups de fusil de part et d'autre de la Bidassoa...

Rien d'essentiel qui ne remette en cause mon raisonnement, donc...


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Message Publié : 02 Jan 2005 18:20 
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fidel a écrit :
j'émets simplement des doutes sur la qualité des relais entre l'Empereur et ses soldats, son peuple : combien de cadres de l'armée auraient vraiment suivi cette nouvelle aventure, combien n'auraient pas à nouveau trahi ?? et sans leur fidélité, comment faire ?


C'est vrai, vous avez raison. Mais il n'y avait du souci à se faire que pour les généraux et une partie des officiers supérieurs. Dans l'ensemble, les officiers subalternes étaient ardents, comme la troupe.

Une victoire sur les Prussiens auraient ramené les autres à la stricte application de la discipline. On sait assez qu'il y avait des généraux comme Vandamme, Exelmans, Flahaut, prêts à se faire hacher pour l'Empereur...

Ces deux derniers surtout que Fouché suspectait de vouloir tenter un coup de force contre son cabinet-fantoche !

Ps: reste que je ne connaissais pas cette anecdote du meunier crucifié sur son moulin par des cosaques ! Pouvez-vous nous en dire plus ? :4:


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Message Publié : 04 Jan 2005 19:18 
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Notre ami Route Napoléon fait une citation qui nous fait rêver:

"La scène se passe sur le Bellerophon emportant Napoléon à de l'île d'Aix à Plymouth, passant, un mois après Waterloo, au large d' Ouessant.

La Comtesse Bertrand :

"- Si l'Empereur avait gagné la bataille de Waterloo, il aurait été fermement assis sur le trône de France.

Je répondis ( Capitaine Maitland) :
- Certes, une victoire aurait pu retarder sa chute, mais, selon toute probabilité, il aurait été finalement défait. Les Russes avançaient rapidement : jamais il n'aurait pu résister aus forces combinées des Alliés.

Elle répliqua :
- Si votre armée avait été battue, les Russes ne seraient pas intervenus contre lui...Vous pouvez en rire, mais souvenez-vous de ce que je vous dis et soyez bien certain, un jour, on saura que jamais Alexandre n'eut l'intention de franchir la frontière de France pour attaquer l'Empereur. "...

Sources : Napoléon à bord du Bellerophon - souvenirs du Capitaine Maitland, chez Plon, 1934


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Message Publié : 04 Jan 2005 22:24 
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Citer :
Ps: reste que je ne connaissais pas cette anecdote du meunier crucifié sur son moulin par des cosaques ! Pouvez-vous nous en dire plus ?


j'ai pris connaissance de ce fait de manière complètement fortuite lors de ma dernière visite touristique à Paris; en plein Montmartre, revenant du Sacré Coeur et de la place du Tertre, je descendais à pied la rue Lepic ; sur la droite de cette rue, on peut donc voir le moulin de la Galette qui a été (ou est toujours ?), après avoir été simplement un moulin, une salle de spectacle; à hauteur du moulin, sur le mur, on peut voir une plaque commémorative qui nous conte la résistance héroïque du meunier en 1814, à l'issue de la campagne de France, devant les cosaques; en reconnaissance si j'ose dire de cette résistance, la plaque nous informe que les barbares en question ont cloué ce pauvre homme sur les ailes de son moulin.. voilà, je n'avais malheureusement pas d'appareil photo sur moi pour vous offrir un témoignage plus précis mais j'ai trouvé néanmoins ce fait touchant.
:VE2:


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Message Publié : 05 Jan 2005 18:09 
2 beaux réveur . . . . :diablotin:

d'ailleurs, j'aime ca !!! quelle beauté s'eut été été . . .

:4: félicitation BRH pour cette briante hypothèse!!!! :1010:


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Message Publié : 05 Jan 2006 20:26 
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De temps en temps, on évoque quelques-unes de mes réflexion sur un forum consacré à Napoléon:

http://www.napoleon1er.org/forum/viewto ... c&start=15

Je note que "Frédéric", à propos de ce travail parle de mes "fantasmes"...

Mais, ce ne sont que ceux de Napoléon, relus et commentés par Jomini !

Je n'ai fait que les remettre en forme.

On se demande quel est le postulat de départ qui serait faux: une victoire à Waterloo ? Bien évidemment.

Mais, est-ce trop demander que de jouer le jeu ? Sans doute.

Pour Waterloo, je rappelle simplement que si Napoléon avait mieux éclairé sa droite, il aurait sû très vite que les Prussiens allaient le prendre de flanc. On peut imaginer qu'il aurait sû trouver la parade adéquate.

Par exemple, si Lobau avait tenu le Bois de Paris et mieux, le défilé de Saint-Lambert, ce n'est pas à 16 heures que les Prussiens auraient débouché sur le champ de bataille, mais à 20 heures.

Ce qui lui laissait quasiment toute sa garde pour intervenir.

Un autre fait état de l'absence de renseignements concernant la frontière espagnole... C'est qu'il ne m'a pas lu. J'en parle ici et je répète que l'armée espagnole n'était pas prête pour franchir la frontière. Et qu'il ne se passa rien sur ce théâtre d'opérations si ce n'est quelques coups de fusil...


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