Il emprisonne, il confisque, il envahit des territoires, il y impose ses lois, il muselle la presse, il élimine toute forme d'opposition,... j'en passe et des meilleures.
La définition d'un parfait démocrate, en somme ! (Joker) ...
Et voilà que reviennent les critiques acerbes, toutes aussi insensées que récurrentes.
Hélas! Il en sera toujours ainsi, à partir du moment où l'on n'a pas pris conscience de "l'avant et de "l'après" 18 Brumaire.
On se trouve alors très éloigné de la faculté d'imaginer jusqu'où sont allées les dévastations de la Révolution, et nul ne pourra jamais se représenter réellement
ce que Napoléon fit pour la France !
Plus encore improbable sera la compréhension Nullement capricieux, le Napo ?de son état d'esprit, de ses idées et de ses objectifs devant un tel chaos.
Il imposa une dictature ?
Il envahit des territoires ?
Il impose des lois ?
Il muselle la presse ?
Il élimine toutes formes d'opposition ?
Qui peut encore s'étonner de cela ? Savez-vous seulement ce qu'est un chaos ? Une situation si grave que personne d'entre nos générations
actuelles n'a (heureusement) pu connaître !
Plus d'argent, plus de salaires, mauvaise nourriture, peu de vêtements, routes détruites, ponts prêts à s'effondrer, rivières et canaux rendus
non navigables, monuments et édifices tombant en ruines, églises fermées, champs abandonnés !...
Et partout : Brigandage, misère et famine !
Ne fallait-il pas de la fermeté pour reconstruire, protéger et rassurer tout un peuple en désarroi total ?
Plus tard, certes, sous ce gouvernement absolu, les principes de la liberté furent presque détruits ; mais, sous Napoléon, qui était en guerre avec la moitié du monde, l'égalité devant la loi, l'impartialité dans l'administration de la justice, et la réparation des torts causés par des individus ou les autorités, a été plus réelle qu'en temps de paix sous les gouvernements qui ont suivi !
Enfin, quand on raisonne avec les idées et l'esprit de notre siècle, quand on emploie des mots qui font frémir aujourd'hui, en oubliant (sciemment, je pense) qu'il y a 200 ans certains mots avaient une portée toute autre (je pense notamment au mot dictature qui, à l'époque de Napoléon avait trouvé une utilité certaine pour le rétablissement rapide d'une nation ruinée sous tous les aspects du terme), on ne peut que s'indigner, mais ... à tort !
Non seulement, Napoléon a oeuvré dans le bon sens, mais il n'y avait que lui pour tout reconstruire après un tel désastre.
Il ne faut pas se contenter d'effleurer les décisions d'un gouvernement, sans tenter d'en approfondir les motivations, et surtout, et c'est bien là
la difficulté de l'exercice, essayer de comprendre Napoléon dans SON époque, et non dans la nôtre, car, de toute évidence, il y a un monde entre ces deux siècles !
Pour terminer, je dirai que, fort heureusement, Napoléon a imposé des lois, ( pas de lois = anarchie), fort heureusement il a envahi des territoires afin de
nous éviter le plus souvent d'être nous-mêmes envahis, fort heureusement il n'a pas laissé germer les oppositions (il était légitime qu'il protège aussi sa personne, non ?) !
Quant à la presse, il est faux de dire qu'elle se trouvait "muselée" ; certes, des journaux ont été supprimés, mais dans ceux qui avaient cours, des informations discrètes étaient toujours données sur les armées.
Et puis, qu'importe dirai-je ! Pour ceux qui veulent absolument tout ramener à notre époque, hé bien, qu'ils réfléchissent un tant soi peu, avant de conclure de façon aussi péremptoire, et ils se rendront vite compte qu'il n'y a de réelle liberté que dans leurs rêves !