Bruno Roy-Henry a écrit :
Une centaine de vaisseaux, ce n'est pas rien... Les Anglais n'en avaient "que" 120 à la mer !
Il ne faut pas oublier qu'outre le nombre de navires, l'entrainement des équipages et l'expérience des chefs d'escadres sont primordiaux.
On oublie parfois que les Anglais étaient en infériorité numérique à Trafalgar.
Certes construire une flotte est un des éléments de l'équation mais comment faire sortir régulièrement ces navires pour entrainer les équipages, les former aux longues croisières si, dès que l'on prend le large, on se fait intercepter par une escadre ennemie qui "pratique ce sport" régulièrement?
Pour l'Angleterre isolée et moins peuplée,
le choix est facile: tout miser sur sa flotte (= survie et prospérité) et, s'il reste des moyens, intervenir sur terre.
Pour la France, depuis la Révolution, il est peu contestable qu'elle est, avant tout, une puissance continentale (reposant notamment sur une population nombreuse),
le choix de ne pas favoriser le développement de cette puissance pour réorienter des investissements vers la mer n'est pas facile.
On a, d'une part, les projets de constructions navales que vous rappelez et, d'autre part, l'exemple de 1813 où nombre d'artilleur de marine viendront grossir les rangs d'une "armée de terre" en besoin d'effectifs nouveaux.