L'Énigme des Invalides

Voilà que Cyril reproche la répression de Pavie à Napoléon (j'avais laissé passer ce message)!

http://www.napoleon1er.org/forum/viewto ... highlight=

C'est bien étonnant. M. Drouet n'a pas dû être militaire: il ne sait pas ce que c'est que la loi martiale !

S'il le permet, son texte sera affiché ici même.

D'ailleurs, à ce sujet, Moustache qui lui répond, cite à bon escient Stendhal:

« À Pavie, la clémence eût été un crime envers l’armée. Elle lui eût préparé des vêpres siciliennes. Il est un devoir dont il semble cruel même de parler. Un général en chef doit faire fusiller trois hommes pour sauver la vie de quatre; bien plus, il doit faire fusiller quatre ennemis pour sauver la vie d’un seul de ses soldats. »
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" Mes amis comptent plus que mes idées "

Personnellement, je me méfie des juridictions militaires.
L'arbitraire y est souvent présent.
Le parallèle est peut-être osé, mais ce soir, la télévision belge diffusait un excellent documentaire sur les "fusillés pour l'exemple" durant la guerre 14-18.
Pour masquer leurs propres incompétences et contraindre la troupe à poursuivre des offensives aussi stériles que meurtrières, des généraux se sont rendus coupables de simulacres de justice pour punir ceux qui avaient oser se révolter contre de telles boucheries.
Jugements sommaires et exécutions arbitraires (certains soldats ont été fusillés parce qu'ils avaient été tirés au sort tout simplement) ont entâché l'honneur militaire.
Alors, quand on me parle de loi martiale, cela me fait froid dans le dos...

Certainement, Joker...

Mais, en l'occurence, il s'agit de son emploi par Bonaparte en 1796, en Lombardie...

Non seulement il y avait un conflit franco-autrichien pour la possession de l'Italie du Nord, mais un autre encore plus formidable: celui de la Révolution et de l'Ancien Régime ! Autrement dit, celui des Lumières contre la Féodalité... Ceci dit rapidement et sans entrer dans les détails, étant bien entendu que Bonaparte avait reçu la consigne de "razzier" ces riches contrées, ce qui est indubitable !

Bonsoir,

Il convient de préciser qu’aussi triste soit-elle, l’opération menée en Lombardie fut, somme toute, des plus classiques et ne différait guère des pratiques de l’époque.

La stratégie de Bonaparte répondait ici à un double objectif : agir et prévenir.

Agir. Les Français, au moment de l’insurrection, étaient sur le point de relancer la campagne et il convenait de ne pas laisser une menace ennemie sur ses arrières.
Prévenir. La répression devait servir d’exemple tant pour la région concernée que pour les autres provinces, celles conquises ou devant l’être.

Sur ce second point, on pourrait s’émouvoir de la férocité du châtiment (ou encore s’interroger sur son efficacité réelle) mais, comme je l’ai dit plus haut, celui-ci ne fut guère différent de ceux couramment appliqués au cours des conflits du XVIIIe.
Ainsi, les insurgés furent, comme dans tant d’autres soulèvements populaires, apparentés à des rebelles ne pouvant se prévaloir des usages relatifs aux prisonniers de guerre.
De la même manière, on peut clairement inscrire l’incendie de Binasco au sein de la pratique dite du dégât et le sac de Pavie à la longue (trop longue) liste des villes ravagées suite à un assaut de vive force.


Sans doute une politique plus habile en amont aurait pu éviter à Bonaparte de s’abaisser à de telles extrémités…


Salutations respectueuses.

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