"Il me semble que Napoléon n’avait pas admis ou compris (ne voulait pas ?) que ses ennemis avaient appris au contact de son génie, et n’étaient plus des buses ! L’auteur l’exprime en page 462 : « L’Aigle a péché par orgueil et le dieu de la guerre l’a puni. », et cela fait office de conclusion au désastre de Waterloo pour moi." (Extrait du forum Napoléon 1er).
Impossible pour Napoléon de n'avoir pas compris que les armées ennemies, peu à peu, le copiaient dans ses différents stratégies ; cela a été mentionné à maintes reprises, et Napoléon lui-même en était tout-à-fait conscient.
Quant à évoquer "le péché d'orgueil" dans un comportement animé à l'organisation et le déroulement d'une bataille, c'est, encore une fois, s'en
prendre à la personne de Napoléon ; or, s'il succomba, ce ne fut pas le militaire qui succomba en lui, ce fut le politique qui avait entrepris l'impossible, voulant vaincre l'invincible nature des choses.
La métaphore est peut-être belle, mais un peu légère et surtout mal adaptée.
Au génie militaire de Napoléon, s'ajoutaient les qualités les plus diverses de l'intelligence ; il ne lui manqua aucune partie de l'esprit et du caractère nécessaires au véritable Capitaine, et l'on peut aisément penser que si Annibal n'avait existé, ce grand Capitaine que fut Napoléon n'aurait pas eu d'égal.
Et pour en revenir à ce sentiment d'orgueil que beaucoup brandissent comme l'un des travers du Grand Homme, il ne faut pas perdre de vue qu'un militaire de son acabit dépourvu d'orgueil, ne saurait dominer les hommes pour les mener si souvent à la victoire, ne saurait leur communiquer cette passion leur procurant un courage sans faille, ne saurait les subjuguer pour leur donner encore plus de motivation, ne saurait, enfin, les tenir en main pour pouvoir, tantôt les lancer, tantôt les retenir, tantôt les ranimer quand ils étaient ébranlés ou perdus.
Et tout cela fait partie de son génie.