En 1808, Moore, quarante-sept ans, est lieutenant-général depuis trois ans.
Pour remplacer Wellesley, le futur Wellington, disqualifié aux yeux de l'opinion angalise pour avoir signé et respecté la Convention de Cintra, le Cabinet de Londres choisit Moore qui, aux dires de nombreux experts militaires britanniques, serait "le meilleur entraîneur d'hommes que cette armée ait jamais eu" ...
Quant à Soult, il convient certainement de lui accorder quelque indulgence, puisque les instructions de l'Empereur, en réponse à la missive de son Maréchal, missive qui lui conseillait de reculer d'une journée vers l'Est afin d'attirer Moore dans cette direction, permettant ainsi à Napoléon de porter l'attaque sur le flanc ou l'arrière anglais avec les troupes de Ney, hé bien cette réponse impériale ne parvint jamais dna sles mains de Soult ...
Car nous sommes en Espagne ... La guérilla fait rage, et l'Officier porteur des instructions à Soult fut enlevé et assassiné en chemin ...
Cela ressemblait à une parfaite manoeuvre, dont le plan fut aussitôt transmis à Moore qui, à cet instant, n'eût plus qu'une seule idée : foncer vers le nord pour se rembarquer à La Corogne !...
De son côté, Napoléon n'avait plus qu'un souhait également, c'était bien sûr de rattraper Moore, avant qu'il ne parvint à réembarquer ...
Le reste nous est rappellé dans la Lettre de la Fondation Napoléon, aimablement mise en ligne par Bruno.
