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Bruno Roy-Henry a écrit
Citer :
le "régent" (le gros Provence)
Aux Cent Jours , Napoléon ressemblait plus que jamais à Louis XVIII...Voici ce qu'écrit Rochefort d'après la description de son père , témoin de la "funambulesque cérémonie du Champ-de-Mai " du 1 juin 1815 qui "s"acheva dans un rire presque universel" après que Napoléon s'y fut "exhibé sur une estrade , fagoté dans un costume de troubadour dessus de pendule , en satin blanc . , avec chapeau d'opéra-comique ".
"Mon père m'a fait de l'empereur , ainsi attifé , une description navrante. Ce n'était plus le général d'Italie si mince qu'il en paraissait transparent , si effilé que les balles semblaient se couper en deux sur ses angles . On vit surgir une espèce de poussah porté sur deux jambes courtes et dont le ventre ballonnant saillait plus encore sous le blanc du vêtement qui en développait les rotondités .
Les joues ressortaient jaunâtres et bouffies dans ce fouillis de satin clair . Il avait voulu frapper les foules et il les consternait . Jamais , selon son expression favorite , le sublime n'avait été plus près du ridicule . Ce fut le ridicule qui l'emporta au point qu'au théâtre , les moindres allusions au peu de solidité de ce regain de pouvoir étaient saisies au vol..."
Un acte de trop vraiment ...dans cette vie qui rappelle , toujours selon Rochefort , " celle de ces joueurs de baccara qui prennent la main à 10 heures du soir , ont à deux heures de la nuit raflé tout l'argent des pontes et , à huit heures du matin , quittent la table après avoir tout reperdu , plus ce qu'ils avaient en poche" .
Raccourci saisissant , à la mesure des quelques années qui avaient suffi pour transforer le jeune premier longiligne en podagre bedonnant ...