L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 15 Mars 2006 20:02 
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Avec l'aimable autorisation de "Route Napoléon".

...." Cette explosion de Royalisme encourage les chefs Vendéens à entrer dans le mouvement. Les principaux sont les Comtes d' Autichamp et de Suzannet, Sapinaud de La Rairie et les deux frères de La Rochejaquelein, le Marquis et le Comte, Louis et Auguste, héritiers d'un nom illustré par leur frère Henri en 1793.
Agés tous deux de 45 ans d'Autichamp et Suzannet se distinguent par une rare politesse et une vive intelligence. D'Autichamp est souple et avisé. Suzannet est plus indécis et impulsif.
Sapinaud, 54 ans, est un petit noble, populaire, prestigieux par sa grande expérience des Guerres de Vendée.
Figure plus frappante que son frère puîné Auguste, dit le Balafré, Louis de La Rochejaquelein avait passé sa jeunesse au service de l' Angleterre et avait participé à leurs côtés à l'invasion du Midi en 1813 et 14. Il a 38 ans et rêve d'égaler les exploits de son frère Henri et de Lescure dont il épousé la veuve de Lescure.
" Plus que tout autre il s'appliqua durant les Cent-Jours à l'intervention étrangère, à l' alliance de la Vendée Cathoilique et de l' Angleterre protestante. "

Ils sont puissamment secondés par le clergé des campagnes, les neveux de Charette, Robert dit le Marquis de Carrabas, Saint-Hubert dans les Deux-Sèvres, La salmonière et l'ancien chauffeur Tandais dans la Loire-Inférieure, D'Andigné dans la Mayenne, d'Ambrugnac et Châtelain dit Tranquille dans la Sarthe, Piquet Du Boisguy dans l' Ille-et-Vilaine, Desol de Grisolles et Joseph Cadoudal dans le Morbihan.

L' Empereur rétabli n' envisage pas une nouvelle guerre en Vendée. Pour lui le danger reste à la frontière. Le Maréchal Davout, nouveau ministre de la Guerre a désigné le général Delaborde pour assurer l'unité de commandement des 12°, 13° et 22° divisions miltaires. Il a sous ses ordres les généraux Charpentier, le Morbihanais Bigarré, Noireau, Dufresse, Travot.

Le 11 mai, Suzannet, d'Autichamp et Auguste de La Rochejaqueelein tiennent un conseil de guerre à La Chapelle-Basse-Mer près du Loroux-Bottereau. Auguste présente une lettre de son frère Louis alors en mer à bord de l' Astrée, annonçant " des secours en armes, munitions, argent, le tout en abondance ".
Louis de La Rochejaquelein s'était rendu de Gand à Londres muni de lettres de Jaucourt.
Le 15 mai, la Marquis débarque à Saint Gilles avec 2.000 fusils et des munitions. il fait jonction à Soullans avec les divisions de Suzannet et de Sapinaud.
Le 15 mai le tocsin sonne dans les clochers surmontés du drapeau blanc.
Le Lundi 15 mai Napoléon apprend à Paris l' insurection de la Vendée...

Napoléon juge l'insurrection au moment du soulèvement :

"Ces Vendéens sont fous. Durant mon règne je les ai laissés tranquilles, et je n'ai pas inquiété un seul de leurs chefs, pas un seul de leurs prêtres. Bien plus, j'ai rétabli leurs villes, je leur ai donné des routes, j'ai fait pour eux tout ce que m'a permis le temps dont j'ai disposé, et en récompense de pareils traitements ils viennent se jeter sur moi pendant que j'ai l'Europe sur les bras ! Malgré la répugnance que j'ai à sévir, je ne puis les laisser faire, et je vais être obligé d'employer à leur égard le fer et le feu."

..." Le 15 mai, 15.000 paysans sont sous les armes, 20 ou 30 paroisses fournissant l'effectif d'une division. Les divisions se distribuent en quatre corps d'armée, respectivement commandées par d'Autichamp, Sapinaud, Suzannet et Auguste de La Rochejaquelein. D' Auticahmp et Suzannet commandent sur la rive gauche de la Loire, Sapinaud se réserve la partie orientale et Auguste l'Arrondissemnt de Bressuire ( Canuel - Mémoires sur la Guerre de Vendée en 1815 ).
Louis de La Rochejaquelein va excercer le commandement en chef avec le général Canuel pour chef d'Etat-Major.
Le 16 mai, Auguste s'empare de Bressuire et pense marcher sur Cholet.Il rassemble ses hommes aux Aubiers mais ils n'ont pour la plupart que trois coups par homme...
Le 17 mai, le curé des Aubiers célèbre la messe, bénit les drapeaux et dans son sermon, exhorte les soldats de Jésus-Christ et du Roi à combattre inlasablement les phalanges impies ".
le 18 mai, d'Autichamp a 5.000 hommes à Jallais. Il veut se joindre à Suzannet à Mortagne-sur-Sèvre pour se procrer des munitions anglaises.
Dépassant Mortagne sans trouver Suzannet, d' Aurtichamp est à Clisson. le 22 mai il entre sans combattre dans Cholet évacué durant la nuit par les 15° et 26° de ligne.
Les corps de Suzannet et de Sapinaud d'environ 8.000 hommes sont ralliés par Louis de la Rochejaquelein qui a débarqué à Croix -de-Vie. Des munitions sont débarquées et chargées sur des chariot. Une des divisions de Suzannet escorte un convoi .
Le 19 mai, Travot les attaque près de l' Aiguillon.

Jean-Pierre TRAVOT, de Poligny dans le Jura, s'est déjà distingué en Véndée en arrêtant Charette en 1796.
Général de division en 1805, fait baron d' Empire en 1813.
Un séjour au Portugal sous Junot.
Au côté de Soult, la bataille de Toulouse en 1814.
A la Seconde Restauration, ses victoires sur les Vendéens lui vaudront une condamnation à mort qui sera commuée en 20 ans de prison où il devient fou.
Il finit sa vie dans une maison de santé à Chaillot en 1836.

Le 20 mai 1815, le marquis de La Rochejaquelein décide de l'occupation de Napoléon-Vendée. Les corps de Suzannet et de Sapinaud grossi à Palluau par la division Charette (le neveu), en tout près de 8.000 hommes, seront surpris par Travot à Aizenay dans la nuit du 20 au 21.

Le général Travot par son expérience des Guerres de vendée savait la répugnance des Vendéens à combattre la nuit et qu'il se gardaient mal.
Avec moins d'un millier de soldats, il calcule sa marche pour arriver vers les 11 h 00 du soir.
L' Armée roylae n'avait ni grand' garde, ni petits postes.
Vers minuit Travot entre dans le village à la tête d'une partie de sa troupe, guidée par un de ses officiers originaires du pays...
" Qui vive ? " crie un poste de Vendéens
" Vive le Roi ! " répondent des hommes de Travot, puis ils avancent pour tourner le village par les jardins.
Des coups de feu sont tirés, les Vendéens surpris, sortent en panique et s'entassent dans les rues, s' entretuant.
Un beau-frère de La Rochejaquelein, Guerry de Beauregard sera tué et Ludovic de Charette blessé grièvement, emporté par ses hommes à la Forestrue, près Touvois, meurt le 31 mai.

A la suite de cette affaire, nombre de paysans regagnent leurs villages.

Henry Houssaye écrit " La masse était découragée, les chefs désunis " (page 576)

Le 15 mai encore l' Empereur écrivait : " Toutes mes troupes sont nécessaires aux frontières et une victoire dans le Nord fera plus pour le calme intérieur que des régiments laissés dans l' Ouest ".
Dès qu'il apprend les premiers affrontements, il multiplie les mesures de répression et d'apaisement. Le 21 mai, l' Empereur décide de la création d'une armée de la Loire confiée au général Lamarque.
Jean-Maximilien Lamarque, Landais élevé au grain en plein air à Saint-Sever, a bien connu Fra Diavolo à Naples et la guérilla espagole.
Il a qualifié la première Restauration de " Halte dans la boue "...
Indépendant, conscienceux, ferme, humain, habile à écrire, à parler, à négocier, il est digne de commander dans l' Ouest au point de vue militaire et politique.

Le 23 mai, l' Empereur fait partir en poste pour Angers 2 régiments de la Jeune Garde, le 2° tirailleurs et le 2° voltigeurs, sous le commandement du général Brayer, qu'on a rencontré à Lyon en mars 1814 lors de la remontée de Golfe-Juan et qui sera plus tard le beau-père de Marchand, le valet de chambre devenu comte après Ste-Hélène.
Quatre bataillons de gendarmes à pied en tout 2.000 hommes sont réunis, les 2 premiers à Angers, le 3° à Poitiers et le 4° à Niort.
Trois escadrons de gendarmes à cheval, 800 cavaliers sont destinés à Angers, Poitiers et Niort.
Enfin, on emploie encore 2 divisions de Garde Nationale à Angers, Poitiers et Nantes et 3 bataillons de Fédérés de Bretagne et d' Anjou vont coopéré à la défense des côtes de la Manche et de l' Atlantique ( Arthur Chuquet )
Pour le moment le général Corbineau file sur Angers seconder le général Delaborde débordé.

l'Opposition Royaliste s'organise : le Marquis de La Rochequelein au lendemain d' Aizenay essaie d' excercer le commandement en chef, en vertu d'un prétendu ordre du Roi.
Il y a de quoi étonner Sapinaud, d'Autichamp, d'Andigné ou Suzannet, anciens des Guerres de Vendée auxquelles n'avait pas participer Louis de La Rochejaquelein.
Ils se résignent pourtant à obéir au Marquis seulement Colonel des Grenadiers à cheval de Louis XVIII.
Louis XVIII avait si peu ordonné à La Rochejaquelein de prendre ce commandement que le 11juin, Clarke Duc de Feltre lui écrit de Gand : " Le Roi ne peut approuver Monsieur le Marquis que vous ayez pris, même provisoirement, le titre de Général en Chef parce que cela contribuera à réveiller les jalousies "
(note de Henry Houssaye p. 576)

Après Aizenay, le torchon brûle entre le Marquis et les généraux d'Autichamp, Suzannet, Sapinaud.
C'est au milieu de ce désarroi que les envoyés de Fouché, rejoignent le 29 mai à Mortagne-sur-Sèvres, le Comte d'Autichamp qui approuve un armsitice à condition que les autres chefs acceptent.
Le Comte de Malartic se met donc en route pour le centre de la Vendée, après avoir écrit à Suzannet pour lui faire ses propositions.
Suzannet remet la lettre à de La Rochejaquelein en lui donnat avis qu'il est préférable d' attendre un succès aux frontières.

Le Général en Chef, seul contre tous, croit encore au succès. Au lendemain d'Aizenay où, ses 8.000 hommes se sont débandés devant le millier de soldats de Travot, il a écrit au général Travot :

" Comme général en chef de la grande armée de Vendée, je vous ordonne de vous rendre auprès de moi afin de prendre mes ordres.
Vous seriez puni comme traître et rebelle si vous persistiez dans votre défection "

Cette dépêche est remise à Travot par Bossard, commandant la cavalerie Vendéenne...

Après avoir écouté Malartic, Flavigny et La Béraudière, le comte d'Autichamp assemble ses officiers et introduit les trois négociateurs qui donnent quelques éclaicissements. Le projet d'armistice est adopté mais d'Autichamp refuse de négocier directement avec les autres chefs et se contente de laisser à Malartic la mission de s'adresser à Suzannet et Sapinaud.
(L. Chassin, III extrait de la note de Malartic).

Ils partent donc pour le château de La Chardière, résidence de Suzannet, près de Chavagnes-en-Pailiers.
Suzannet absent, Malartic lui écrit une lettre qui lui parvient le 30 mai au château de La Motte-Foucrant aux environs de Soullans.

Les arguments de Malartic : le soulèvement est prématuré, le gouvernement impérial est fort désireux de conclure un arrangement, les chefs vendéens pourront garder leur grade dans l'armée napoléonienne et prétendre à des récompenses, alors que dans le cas contraire, la Vendée serait accablée avant l'entrée en scène des Alliés, qui marquent bien leur indifférence pour la cause du Roi ...
(Canuel, Mémoires sur la Guerre de Vendée en 1815)

Suzannet a reçu de Nantes un renseignement peu encourageant.
Sous l'impulsion du général Lamarque, les troupes impériales grossisent sans cesse dans l' Ouest et 10.000 hommes sont arrivés à Nantes et leur avant-garde de 2.000 sodats est déjà à Challans.
Depuis Aizenay les Vendéens sont inquiets et sur la rive droite d'Andigné reste inactif.
Pour ces raisons Suzannet incline vers les propositions de Malartic et le fait savoir à La Rochejaquelein et Sapinaud. Durant la nuit de 30 au 31 mai, en présence de Duchaffault qui commande 2 divisions de Suzannet, un débat animé se déroule au château de La Motte-Foucrant entre le marquis et Suzannet.
La Rochejaquelein reste intransigeant et termine en conseillant Suzannet "d'arrêter et de faire juger comme espions, Malartic et ses associés"...
Dans la journée du 31 mai, avant d'arriver à Légé, La Rochejaquelein apprend que Travot marche sur eux...

A la fin du moi de Mai, la grande affaire pour le Marquis consiste à recevoir de la flotte Anglaise 25.000 fusils, 4 à 5.000 mousquetons, 15 canons, plusieurs millions de cartouches, des sabres et divers équipements.
Après les revers de L'Aiguillon et d' Aizenay, qui semblent présager de l'insuccès final des Vendéens, le capitaine Kittoe, commandant la frégate L' Astrée, renvoie son convoi en Angleterre, ne gardant que son bâtiment et un schooner dans l'espoir de recueillir Louis de La Rochejaquelein et ses amis.

Le 26 mai, le capitaine Kittoe avertit le Marquis. Peu après l'amiral Hotam croise avec 2 vaisseaux de 74, le Superb et le Bellerophon, et un nouveau convoi, en tout " six gros bâtiments et trois plus petits " (Général Canuel).

Le 29 mai, le Marquis, le général Canuel et plusieurs officiers vont à Saint-Jean-de-Monts et font des signaux à la flotte Anglaise.
Une embarcation se détache. L' Amiral se dit prêt à livrer les armes...

Dès son arrivée à Angers, le général Lamarque adresse le 29 mai, aux habitants de Vendée, une proclamation où il reprend les arguments de Fouché dans sa circulaire aux Préfets : aux prêtres, on rappelle bienfaits de Napoléon envers l' Eglise Catholique, aux paysans, le retour des droits féodaux, de la dîme et le double despotisme des nobles et des rois, et pour finir l'arrivée de " nombreuses colonnes"...

" Malheur à ceux qui persisteront dans la révolte ! "( Moniteur du 4 juin).

A Angers Lamarque remarque surtout l'insuffisance des se moyens et la nature du soulèvement. Tous les Gendarmes étant réservés à la rive droite, il ne lui reste que 5 à 6.000 hommes. Le général Travot en a 3.000, la Jeune Garde 2.000 et le 27° de Ligne 300. Le ministre Davout envoie encore de Paris le 47° de Ligne et reproche à Lamarque de laisser Travot isolé dans le Marais.

Les nouvelles de Bretagne ne sont guère rassurantes. Dumouriez conseille à Wellington d'envoyer par mer un corps d'émigrés et Hyde de Neuville rapporte que les Alliés projettent de faire débarquer 12.000 soldats Suédois en Bretagne et en Normandie.
A Gand, Louis XVIII et le Comte d'Artois prévoient de nommer le Maréchal Gouvion Saint-Cyr, pour commander en chef dans l'Ouest afin de prévenir l'habituelle rivalité entre les chefs.

Depuis Aizenay, Travot mène la traque.
Le 2 et 3 juin, pendant le débarquement, Louis de La Rochejaquelein et ses Vendéens, rive droite et rive gauche de la Vie font le coup de feu contre un détachement de "Bleus" installé à Saint-Gilles-sur-Vie sous les ordres du général Grosbon qui sera blessé à mort d'une balle adroite dans le clocher, son observatoire.
Le 3 juin au soir, le Marquis, supposant qu'il aura bientôt toutes les troupes de Travot sur le travers, interrompt le débarquement et retraite sur Saint Jean-de-Monts.
Le 4 juin, dans l'espoir de recevoir un renfort de Maraîchins, il se décide à combattre les troupes du général Etsève, qui, de Riez, s'avancent dans la direction du Perrier, en capturant en route un convoi de munitions.
Estève surpris se replie sur la ferme des Mathes suivi par les Vendéens. Tout à coup ! demi-tour à droite ! droite ! les soldats d'Estève se retournent et baîonnette au canon, chargent les paysans qui résitent jusqu'à ce qu'une de leurs compagnies fléchisse. Panique générale, tous fuient en désordre les officiers ne pouvant les ramener.
A cheval, La Rochejaquelein, le chapeau à la pointe de son sabre, essaie de les arrêter et ordonne à Canuel d'enrayer la déroute. Le général Canuel le conjure de se retirer mais le Marquis, pour observer la positions des troupes impériales, monte sur un talus.
Des gendarmes de Paris, sous les ordres du lieutenant Lupin le reconnaissent et le lieutenant le désigne de l'index : " Tirez à la capote bleue ! "
Le Marquis tombe de cheval, se relève en chancellant, fait le signe de la croix et retombe face contre terre...

On peut s'étonner de l'absence de Suzannet, Sapinaud et d'Autichamp lors de ce combat de la Ferme des Mathes.
Le 31 mai, Suzannet, Sapinaud quitte Louis de La Rochejaquelein et se retire sur Falleron où vers le soir les rejoint d'Autichamp qui a mis son corps au bivouac sur les Landes de Légé.
Ils se rassemblent au presbytère avec Gabriel Duchaffault et quelques autres officiers. Suzannet de d' Autichamp sont convaincus par les arguments qui leur ont été signifiés par les envoyés de Fouché, Malartic et La Béraudière.
La Rochejaquelein a chargé le chevalier Dulandreau de les rechercher et de les arrêter.

A l'issu de cette réunion au Presbytère, les 3 lieutenants adressent au Marquis " l' arrété de Falleron " :

Dans cet arrrêté, ils écrivent qu' ils renoncent au mouvement concerté, vu le découragement des paysans et la prochaine arrivée de renforts aux troupes impériales, et engage " Monsieur le Marquis de La Rochejaquelein à revenir dans son pays pour y attendre que le commencement des hostilités sur les frontières permît de déployer toutes les forces de la Vendée. "

A cette lettre officielle, est jointe une très longue lettre de Suzannet où il multiplie les raisons et les excuses:

"Sont arrivés Malartic et La Béraudière. Ils sont chargés, comme tu l'as lu par leurs lettres de faire connaître que le Gouvernement veut traiter avec nous. Nous avons répondu qu'il fallait traiter ensemble ou périr ensemble. Mais tous les officiers auraient envie d' accepter un accommodement. Adieu mon cher Louis. Tout le monde est d'avis de faire une suspension d'armes qui n'negage à rien et qui pourrait être utile par la suite pour s'organiser et marcher. "

La Rochejaquelein recevra l 'arrêté de Falleron en plein débarquement le 2 juin. Révolté, il publie un ordre du jour pour suspendre ses trois lieutenants : " Ces hommes qui se disent le soutien du trône, les zélés serviteurs du Roi ont la bassessse de prêtér l'oreille à un accommodement avec le tyran dévastateur de la France et du monde."

En conséquence il destitue " ces traîtres" et ordonne leur arrestation !

Joseph Fouché, le grand absent de 1814, joue sur du velours. Il a réussi la pacification de la Vendée. Sans son intervention, les corps de Sapinaud, Suzannet et d'Aurichamp se serait concentrés aurour du Marais dans des positions formidable. Il aurait fallu une armée de 20.000 hommes pour venir à bout de La Rochejaquelein et il a suffit une colonne mobile.
L' Empereur et le ministre Davout pouvait le féliciter...
De son coté, Louis XVIII ne peut accuser Fouché car il a voulu sauver les Vendéens d'un écrasement certain. Si on l' avait écouté le combat des Mathes n'aurait pas eu lieu...

Note:
- " Mémoires sur la Guerre de Vendée 1815 " du général CANUEL.

Le passage de la lettre en question :

"Est arrivé ici Victor La Béraudière et Malartic. Ils ont été chargés, comme tu l'as vu par leur lettre, de faire connaître que le gouvernement désirait, pour éviter une guerre civile, traiter avec nous ; qu'on évacuerait le pays ; qu'on ne nous demanderait ni hommes, ni argent, etc. Le général Laborde avait donné ordre de suspendre les hostilités ; il a été remplacé par le général Lamarque, qui ne veut point, je crois, de traité. Tous les officiers sont désolés de ne pouvoir faire marcher leurs soldats ; ils auraient envie d'accepter un accommodement qui assurerait qu'il n'y aurait plus de troupes au milieu d'eux. Sapinaud et moi avons dit à ces messieurs que nous ne traiterions qu'avec tout le monde ; qu'il fallait périr tous ensemble. Mais nous sommes dans une grande confusion. Je voulais encore essayer ce mouvement de Machecoul ; mais c'est impossible.
Adieu, mon cher Louis ; je voudrais être avec toi. J'ai cru par ma présente contenir les soldats, mais ils n'écoutent que l'envie qu'ils ont de retourner chez eux ; ils disent bien qu'ils reviendront. Adieu. Tout le monde est d'avis de faire une suspension d'armes qui n'engage à rien, et qui pourrait être utile, par la suite, pour s'organiser et marcher.

Le comte de Suzannet."

La mort du Marquis désorganise l' état-major Vendéen.

A Nantes, la Garde Nationale n'est pas sûre : nombreux sont ceux qui se dérobent au service ou viennent sans cartouches. Beaucoup sont " douteux ". On ne peur se fier qu'aux 170 hommes de la compagnie des cannonniers et aux 300 Fédérés et aux 150 soldats du dépôt du 65°. Aussi le général Charpentier demande au général Bigarré commandant la 13° division militaire de lui envoyer des renforts pour " étouffer l'incendie qui s'allume autour de Nantes".

Dans la Sarthe, dès la fin mai, les Chouans dont les bandes s'accroissent, opérent " une invasion tranquille", pillant les caisses des percepteurs. Les habitants du Mans s'attendent à voir les Insurgés dans leur ville " ce malheur arrivera si on la laisse sans troupes "...
Parmi les chefs Chouans le Comte D'Ambrugeac, ancien officier du duc d' Angoulême, Bernard de La Frégeolière, " Tranquille" qui a maintenant " un cheval et un habit de Maréchal de camp " et force les paysans à le suivre " sous peine de les fusiller et de brûler leur maisons ".

Le 29 mai, surpris en pleine nuit à Cossé-le-Vivien, par des troupes impériales et des gendarmes, d' Andigné se replie sur la Maine-et-Loire par Pouancé, Candé et Le Louroux-Béconnais. Quelques jours et il sera encore découvert et repoussé à Ingrandes. D' Andigné retraite de nuit au sud de Segré. Il n'aura pu se joindre à D' Ambrugeac et tous eux sont isolés.

Revenus à Angers dans la nuit du 4 au 5 juin, Malartic et ses deux compagnons retrouvent le général Lamarque et lui annonce que Sapinaud, Suzannet et d'Autichamp désirent traiter après accord avec d'Andigné.
Lamarque les autorise à voir d' Andigné et transmet le 5 juin au ministre Davout un projet de pacification : amnistie générale; Louis de La Rochejaquelein, dont Lamarque ignore la mlort, libre de repasser en Angleterre, libération des Royalistes "arrêtés pour cause de l'insurrection de la Vendée; livraison des armes anglaises; suspension jusqu'en 1816 de tout départ des miltaires Vendéens qui seraient employés chez eux; dégrèvement d'impôts et promesse de quelques "places" pour les principaux intrigants...

Mais le mardi 6 juin plus question de négocier, le Général Lamarque apprend que 14 vaisseaux Anglais croisent au large des côtes, portant, disait-on, " un personnage important ", tel que le Duc ou la Duchesse d'Angoulême.
Bon gré mal gré, il se voit obliger de suivre les directives de Davout et de marcher pour rallier Travot. A la grande consternation du préfet de Maine-et-Loire, il rappelle le général Brayer et ses soldats de l'arrondissement de Beaupréau et le 7 juin, les dépêche " à marches forcées" vers Nantes.

Le 9 juin, Lamarque, avec Brayer et ses 3.000 hommes, est à Nantes où il apprend les succès de Travot et la mort de La Rochejaquelein...
" Ce déploiement de forces, écrit le préfet, produit le plus bel effet... "
Lamarque est accueilli aux cris de " Vive l' Empereur !" et la garde Nationale fait la haie d'Honneur. On lui dit que les navires ne transportent que des armes, des munitions et de l'équipement.

Lamarque dirige un bataillon sur Savenay et La Roche-Bernard pour se lier avec Vannes et presse son lieutenant en Bretagne, le général Bigarré, " de former plusieurs colonnes pou faire une battue générale contre ces bandes qui ne sont redoutables que parce qu'elles se réunissent et que les bons citoyens restent isolés "...


C'est à Nantes que Maximilien Lamarque reçoit les instructions du ministre de la Guerre Davout, au sujet des pourparlers avec les chefs Vendéens.
Le 7 juin, après une conversation avec Fouché, Napoléon approuve qu'on entre " en arrangement" avec eux.
Aussitôt Davout expédie le chef d'escadron Marbot et une estafette portant au général Lamarque, en duplicata, une lettre des ministres de la Guerre et de la Police, l' autorisant à traiter sur les bases qu'il avait lui-même indisuées.
Maximilien Lamarque envoie donc un officier des Fédérés, aux chefs de l'insurrection, avec une lettre offant l'ouverture de conférences dans un village voisin de Nantes. " Il est affreux de contempler un champ de bataille où dans les vainqueurs et les vaincus on ne voit que de Français. "

« Art. 1er : Amnistie pleine et entière et sans réserve pour le passé.
Art.2 : Il sera libre à M. de La Rochejaquelein d’habiter la France ou de passer à l’étranger, et de vendre ses propriétés.
Art. 3 : Les décrets rendus contre d’Andigné sont rapportés ; il lui est accordé même latitude qu’à M. de La Rochejaquelein.
Art. 4 : MM. d’Autichamp, Suzannet, Sapinaud et tous les autres chefs pourront habiter telles communes qu’ils voudront, dans toute l’étendue de l’Empire, en donnant leur parole d’honneur d’y être tranquilles et de n’employer leur influence que pour le maintien de la paix.
En traitant avec des Français, qui, dans leurs erreurs mêmes, ont montré une loyauté constante, toute défiance serait injurieuse.
Art. 5 : Tous les individus arrêtés par la suite de l’insurrection seront mis sur-le-champ en liberté, notamment M. du Boisguy.
Art. 6 : Il n’y aura aucune levée, aucun appel aux anciens militaires dans le courant de cette année 1815 ; on ne pourra employer les habitants qu’à la garde de leur propre département.
Art. 7 : L’Empereur s’engage à demander et à obtenir des Chambres un dégrèvement pour 1815.
Art .8 : Les individus qui ont des talents et le désir de servir la patrie et l’Empereur seront admis aux places, aux mêmes conditions que tous les citoyens français.
Art. 9 : L’Empereur, voulant reconnaître les services de ceux qui, dans cette circonstance, contribuent à la pacification d’une contrée livrée à tous les malheurs de la guerre civile, a autorisé les ministres de la Guerre et de la Police à lui présenter un rapport sur les récompenses et les pensions à accorder.
Art. 10 : Immédiatement après la pacification, il sera envoyé des officiers pour faire connaître dans toutes les communes et y proclamer les lois et actes du gouvernement.
Art. 11 : L’Empereur s’en rapporte à la loyauté des signataires de la présente pacification pour la remise des armes et des munitions de guerre qui ont été débarqués sur nos côtes.

Signé : Le duc d’Otrante, Le prince d’Eckmühl, etc.

Tous les articles ci-dessus sont communs à MM. Les chefs de la rive droite.

Le général commandant en chef.

Signé : Max. Lamarque.

Trop tard !
La mort du Marquis a retourné les paysans qui reprochent aux autres chefs de l'avoir abandonné. Sentant leur popularité faiblir, d'Autichamp, Suzannet et Sapinaud se ravisent. Occupés à un conseil militaire avec Auguste de La Rochejaquelein et leurs principaux officiers réunis à Montfaucon, entre Cholet et Clisson, quand arrive l' officier des Fédérés envoyé par le général Lamarque, qui sera dans un premier temps séquestré.
Auguste de La Rochejaquelein méprisant et indigné, les autres se désavouent et déclare à cet officier de Lamarque " qu'ils répliqueraient les armes à la main, qu'ils ne vivaient que pour le Roi et combattraient jusqu'à la mort "...

Déçu, Lamarque n'a pas d'autres ressources dans la nuit du 11 au 12 juin, que de conseiller au ministre Davout de renvoyer en Vendée le Comte de Malartic, Flavigny et La Béraudière.

Dasn une semaine ce sera la Campagne de Belgique, Ligny et le Mont Saint-Jean...

Le 10 juin, ce n'est plus l' heure de traiter, à Montfaucon, les chefs Vendéens ont remis le commandement en chef à Sapinaud avec Auguste de La Rochejaquelein pour Major-général. Les troupes sont en 4 corps sous d'Autichamp, Suzannet, Saint-Hubert successeur de Sapinaud et Dupérat qui remplace Auguste.

Malartic et ses compagnons poursuivent leurs négociations et après avoir quitté Angers, rencontrent d'Andigné à La Pouèze et obtiennent une suspension d'armes.
Ils retournent en hâte à Paris, rencontrent Davout et Fouché, apprennent le message de Lamarque, reçoivent de Fouché de nouvelles assuances obligeantes et repartent pour Angers ou ils reviennent pour le 10 juin.

Malartic, Flavigny et La Béraudière sont à Nantes et transmettent aux chefs Vendéens : " Le bonheur général de tous nos camarades est notre seul but "...
Ils recoivent un billet de Suzannet qui leur laisse entrevoir qu' on " l' a rendu suspect à ses soldats, dont il n'est plus le maître; que les circonstances étaient changées, et qu'on ne plus entendre la voix de la raison " ...

Le 11 juin 1815 est un dimanche et comme tous les dimanches les chefs Vendéens sont à la messe.
L' Empereur Napoléon assiste à sa dernière messe aux Tuileries...
Puis dernières audiences... Il reçoit le Maréchal Ney mais ne lui parle pas d'un commandement à l'armée du Nord. Ce n'est qu'après son départ qui'il demande au ministre Davout de le convoquer à Avesnes pour le 14.
Napoléon a un entretien avec Carnot pour paler du plan de la prochaine campagne de Belgique.

Lundi 12 juin,
Sapinaud donne ses instructions : les corps de d'Autichamp, Suzannet et Saint-Hubert marchent sur le Marais pour en tirer les armes et les munitions débarquées, tandis que Dupérat marche sur Thouars.
Napoléon part pour l' armée et couche à Laon.

Mardi 13 juin,
Sapinaud apprend que Travot avec 2.000 hommes tient Challans, Soullans et Saint-Gervais et somme le Marais de se soumettre. Sapinaud décide de livrer combat, envoie de nouveaux ordres à d'Autichamp, Suzannet et Saint-Hubert en vue d'opérer de concert contre Travot, leur recommandant de " lever le plus de monde possible", afin " d'écraser l'ennemi par des masses".
De son côté le général Lamarque quitte Nantes avec les 3.000 hommes de la division Brayer et par Machecoul rejoint Travot à Challans.
Napoléon est à Avesnes, où il déjeune avec le Maréchal Ney.

Pendant ce temps, à l' Ouest en Bretagne, sous les ordres de l' Amiral Hotam, un navire Anglais mouille dans l' embouchure de la Vilaine pour approvisionnerlesChouans en matériel.
Le dimanche 4 juin, Joseph Cadoudal et Sol de Grisolles avec 5.000 hommes ont attaqué Redon. La ville n'est défendue que par 100 soldats du 11° Léger et quelques gendarmes. Avec le sous-préfet, une vingtaine de citoyens s'embusquent dans la mairie et durant 12 heures de jour et de nuit, les Blancs et les Bleus font le coup de feu. Les Chouans répandus dans la ville mettent à sac la gendarmerie puis à la fin se retirent ayant perudu 200 tués ou blessés. Déçus plusieurs centaines de Chouans Morbihannais rentrent chez eux.
Le 10 juin, sorti de Vannes avec 500 hommes pour s'opposer au débarquement Anglais, le général Rousseau affronte les Royalistes à Muzillac. Les Royalistes tiennent la rive droite entre La Roche-Bernard et Redon, le 11 juin ils peuvent débarquer 8.000 fusils avec leur baïonnette, un canon, un obusier qui seront partagés avec la troupe du Comte de Coislin, opèrant du côté de Savenay, qui s'est rapprochée de l'embouchure de la Vilaine.
Les soldats de Sol de Grisolles bivouaquent à Rochefort-en-Terre où ils apprennent " l' arrêté de Falleron", puis la mort de La Rochejaquelein.
Il ne fait pas de doute que le Général Travot va se joindre au général Bigarré qui commande à Rennes.
Il est convenu un autre débarquement d' armes et de munitions à Carnac, pour le faciliter Sol de Grisolles se porte avec sa division sur Auray.

Informé par le ministère de Davout de ce prochain débarquement, le général Bigarré répond le 13 juin " Un débarquement peut bouleverser la moitié de l' Empire "...

Le 20 juin aura lieu un choc décisif entre les troupes Impériales fortes de 5.500 soldats et les 8.000 insurgés Vendéens.
Après un petit engagement à La Grolle le lundi 19 juin (lendemain de Waterloo...), le général Lamarque dans la nuit concentre ses troupes à Légé. Dans la matinée du 20, il marche contre les Vendéens rassemblés autour de la forte position de Rocheservière. Entre Légé et Rocheservière, les soldats de Saint-Hubert " retranchés derrière une haie fort épaisse" tiraillent contre un bataillon du 8° léger puis tournés sur leur droite par les fantassins de la Jeune Garde et des gendarmes, se replient précipitamment.
Suzannet arrive avec sa troupe, et le combat se ranime, quand une balle l'atteint au ventre...
" Mon cher Charles, c'est fini ! "
dit-il à son ami de La Roche Saint-André...

Suzannet hors de combat, ses hommes se dispersent et les Bleus s'avancent rapidement sur la colline où est bâtie Rocheservière. D'Autichamp, avec ses hommes approchent eux-mêmes et l' abbé Raimbault à cheval survient au galop et bénit les Royalistes agenouillés. Les soldats de d'Autichamp, en 1ère ligne ceux de la division Beaupréau, défendant avec ténacité ce village, le pont de la Boulogne et la rive droite de la rivière.
Sachant deux gués qui ne sont pas gardés, en amont et en aval du pont, le général Lamarque y dirige 2 colonnes, le 47° avec les gendarmes à gauche, le 27° et un bataillon de la Jaune Garde à droite. Ces troupes franchissent la Boulogne en criant " Vive l'Empereur ! " et commencent à gravir les hauteurs de Rocheservière. D' Autichamp se voit tourné en même temps qu'il apprend la grave blessure de Suzannet. La retraite devient inévitable.
Assaillis par le général Brayer, les défenseurs se replient, sont poursuivis pas un escadron du 12° dragons et des gendarmes à cheval. En 5 heures Rocheservière coûtait aux Vendéens 1.500 hommes tués ou blessés et de nombreux prisonniers que Lamarque renvoie. Les Bleus auront 10 morts et une soixantaine de blessés.

Ce même 20 juin, Dupérat, accompagné d'Auguste de La Rochejaquelein est complètement battu à Thouars par le général Delaage qui commandait à Parthenay. " Les paysans, dit le général Delaage, maudissent dans leur déroute les chefs qui les trompent et qui les abandonnent dans le danger ".

Le lundi 19 juin, lendemain de Waterloo, le chef Chouan Sol de Grisolles, quitte l'escadre anglaise où il a rendu visite à l'amiral Hortam et gagne Auray dans la soirée.
Laissant un bataillon à Auray, il range ses 8.000 hommes sur la rive droite de la rivière d'Auray, au bourg de Brech, position escarpée dont le pont, les maisons, les jardins, le cimetière seront transformés en redoute.

Le 20 juin, à 3h. du matin, l'avant-garde du général Bigarré, formée d'une compagnie de voltigeur et de dragons, chasse les défenseurs du pont et attaque le village.
Abrités les Bretons se battent vaillamment mais sont forcés de se retirer dans la lande de Poulbaie. sur ce terrain découvert ils sont balayés par les cavaliers de Bigarré, chargeant criant " Vive l'Empereur ! ".
Réfugiés dans les haies, ils sont vivement débusqués par les fantassins à la baïonnette et rejetés dans Auray.
L'unique canon et l'obusier des Chouans, très mal servis, ne tirent qu'un coup. Réattelés, ils traversent Auray et tombent aux mains des Bleus.

Malgré la déroute Sol de Grisolles continue la lutte dans le cimetière où le général Bigarré sera sérieusement blessé. Le cimetière aussi est emporté, les Bleus sont arrêtés sur le pont par les hommes du Chevalier de Margadel, barricadés.
Enfin un officier, sous une grêle de balles, escalade la barricade, entraînant les troupes.

Les Chouans se retirent sur Saint Anne-d'Auray, ils ont perdus 1.500 hommes, les troupes de Bigarré 203 dont 20 morts.



Dernière édition par Bruno Roy-Henry le 07 Avr 2006 16:13, édité 1 fois.

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 Sujet du message :
Message Publié : 16 Mars 2006 0:11 
Malgré les succès remportés par les armées impériales dans l'Ouest insurgé, on sait combien les troupes engagées sur ce front intérieur manquèrent à l'Empereur lors de la campagne de Belgique.
La résistance vendéenne a ainsi favorisé par contre-coup la victoire des Alliés à Waterloo... :bah:


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