Le sort de l’épreuve originale
Du masque facial de l’Empereur pris le 7 mai 1821
Par le docteur anglais Burton
Par Georges Rétif de la bretonne
AVERTISSEMENT : ce récit n’a pu être vérifié. Cependant, un descendant du général d’Empire Reynier et du général Niox, a bien voulu nous le confirmer ; il s’agit de M. Reynier qui a bien voulu m’indiquer qu’il était plausible, sinon exact.
« On se souvient que ce sont les services anglais du Foreign Office qui expédièrent de Londres à Rome l’original du masque impérial fin août 1821.
La pauvre figure de Napoléon émut sa mère au point qu’elle remit l’épreuve exécutée par le docteur Burton à son frère le cardinal Fesch, lequel le conserva précieusement jusqu’à sa mort.
On ne sait lequel des enfants de Madame Letizia en devint possesseur à la mort du Cardinal, mais on suppose que ce fut Caroline puisque c’est le général Exelmans (maréchal de France sous le second empire) ancien Grand Maréchal du Palais de Murat roi de Naples qui l’eut finalement en sa possession.
Le fils du maréchal, lui-même général sous la IIIe République, crut tout naturel, connaissant la valeur de la relique de venir spontanément l’offrir au Musée de l’Armée dont le général Niox était directeur en 1905. Celui-ci fut mis au courant de l’odyssée du masque et de tous les détails qui en assuraient une authenticité absolue.
Mais, depuis 1833 un faux masque mortuaire de Napoléon, produit de toutes pièces par Antommarchi, passait officiellement pour être le masque de l’Empereur… Tout naturellement, le Musée de l’Armée possédait un exemplaire de ce faux masque impérial.
Devant l’impossible comparaison entre le masque apporté par Exelmans et l’exemplaire en possession du Musée de l’Armée une discussion aigre-douce s’éleva entre les deux génraux, chacun voulant convaincre l’autre de posséder l’image authentique de l’Empereur.
C’est alors que Niox, dans un geste de mauvaise humeur et pour faire disparaître un témoin gênant, eut le mauvais goût et l’incroyable sottise de projeter à terre le masque authentique de l’Empereur que lui avait remis Exelmans, celui-là même qu’avait pris Burton le 7 mai 1821 sur la pauvre figure m éconnaissable de l’Empereur en pleine putréfaction.
Ce fut l’adjudant Tronc, détaché du Musée de l’Armée qui, assistant à la scène, comprit lui, la valeur du masque brisé.
Il en ramassa religieusement les débris apportant une nouvelle preuve que bien souvent les Grands reçoivent de dures leçons des petits !
L’histoire s’arrête là… On ne sait pas ce que devint le masque original de l’Empereur Napoléon Ier… »
|