Inscription : 14 Déc 2002 16:30 Message(s) : 15822
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Bruno Roy-Henry est un historien français, né à Cognac en 1956. Juriste de formation, il est fonctionnaire des finances de 1982 à 1991, puis avocat jusqu'en 1996. Jeune officier de réserve, il est l'émissaire du général Copel auprès de François Mitterrand : par son action, il contribue à l'annulation du programme du missile tactique nucléaire SX, ce qui permet une économie de douze milliards d'Euros.
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Passionné par la révolution française et l'histoire du premier Empire, il décide de consacrer son travail aux dernières années de la vie de l'Empereur Napoléon 1er.
Selon lui, Napoléon ne reposerait pas aux invalides.
Sainte-Hélène le 5 mai 1821, l'Empereur s'éteint, et contre sa dernière volonté, y est enterré. A cette infamie, ses bourreaux anglais en ajoutent une autre : aucun nom n'est gravé sur sa tombe...
"je souhaite reposer au bord de la seine au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé" est le vœu exprimé par l'Empereur dans son testament rédigé à Saint Hélène quelques jours avant sa mort. C'est ce en quoi Bruno Roy-Henry ne croira jamais. Trop d'éléments relatifs à l'inhumation et l’exhumation de l'Empereur laissent à penser que ce n'est pas le cas.
L'énigme de l'Exhumé de Sainte-Hélène :
C'est le titre de l'ouvrage que Bruno Roy-Henry consacre aux dernier jours de Napoléon 1er ainsi qu'aux années qui vont suivre jusqu'au rapatriement des Cendres.
La publication en 2000, rééditée en 2003, de sa réflexion au sujet de la dépouille de Napoléon Bonaparte qui ne serait pas aux Invalides complète celle de Georges Rétif de la Bretonne publiée en 1969 (Anglais, rendez-nous Napoléon).
Bruno Roy-Henry a relevé la mention des deux cordons et des deux plaques dans le journal du général Bertrand. Il met en évidence l'affaire des mensurations du cercueil extérieur qui ne concordent pas avec celles du corbillard de L'Empereur. C'est à propos du masque mortuaire de Napoléon, grâce à l'informatique, et aussi par la révélation de deux témoignages supplémentaires attestant que le visage de l'exhumé était le même que celui du masque signé Antomarchi (masque qui ne correspond nullement à la physionomie de l'empereur), que son apport a été fondamental. L'affaire des trois cercueils en 1821 qui passent à quatre en 1840, a également été expliquée. En 1821, le cercueil en fer blanc était contenu dans une simple caisse en bois. Cette caisse se transforme en cercueil d'acajou en 1840. Il met aussi en évidence les observations sur le corps momifié et les consultations faites auprès de médecins légistes.
Bruno Roy-Henry demande depuis aux autorités de procéder à un test ADN comparatif à partir d'un morceau du derme de l’Exhumé conservé au Musée des Invalides. Le professeur Lucotte (avec qui il collabore régulièrement) a déterminé l'ADN de Napoléon. Le résultat mettrait fin à la polémique.
Dépêche AFP du 4 septembre 2004 :
http://www.avmaroc.com/print/cheveu-pou ... 907-d.html
"Un historien amateur doute que la dépouille conservée aux Invalides soit celle de Napoléon et fait analyser l'ADN d'une mèche présumée de l'Empereur conservée à Besançon.
Masque blanc de chirurgien, gants de protection, seringues, pinces : la science et l'histoire se sont données rendez-vous, vendredi, dans les bureaux de la bibliothèque d'étude et de conservation de la ville.
Jean-Jacques Cassiman, professeur au laboratoire de génétique humaine de l'université de Louvain, en Belgique, assisté de Bruno Roy-Henry, historien amateur, spécialiste de Napoléon, y a prélevé quelque six cheveux d'une mèche conservée par la municipalité, qui passe pour provenir de la dépouille de Napoléon.
M. Roy-Henry compte sur cet examen pour attester ou démentir l'hypothèse qu'il défend depuis une vingtaine d'années : l'occupant réel du tombeau des Invalides ne serait pas l'Empereur des Français, en raison d'une substitution des corps intervenue entre son inhumation en 1821 et son exhumation en 1840, quand l'Angleterre accepta de restituer son corps à la France.
A l'appui de cette version, le courant "substitutionniste", dont l'historien est un des fervents représentants, note que les corps de 1821 et 1840 présentent, au vu des descriptions historiques, des dissemblances incohérentes : différences de décoration sur l'habit, présence ou non d'éperons, cheveux et barbe rasés dans un cas et pas dans l'autre...
Ces arguments sont combattus avec fougue par les "légalistes" du souvenir napoléonien aux yeux desquels Bruno Roy-Henry reconnaît passer pour "un infâme farfelu".
Ces recherches iconoclastes dérangent jusqu'à l'Etat, assure-t-il : en 2002, le ministère de la Défense avait rejeté sa demande d'analyse ADN d'un fragment d'épiderme de Napoléon exposé aux Invalides et prélevé sur le corps présumé de Napoléon en 1840.
M. Roy-Henry met désormais ses espoirs dans la mèche de cheveux de Besançon dont l'authenticité est pourtant loin d'être avérée : elle aurait été prélevée sur la dépouille de l'Empereur lors du retour de ses cendres de Sainte-Hélène, en 1840, par l'enseigne de vaisseaux Edmond de Bovis qui l'a confiée à un professeur de philosophie de Besançon qui en a lui-même fait don à la ville "aux alentours de 1900".
Là encore, l'analyse ADN pourrait en apprendre plus, après comparaison avec l'ADN d'un masque mortuaire de Napoléon dit "Noverraz" : "ce masque, sur lequel des poils de barbe ont été analysés a servi de modèle au masque mortuaire officiel qui trône aux Invalides. Il semblerait que la mèche de Besançon et les poils du masque "Noverraz" proviennent du même individu. Si l'analyse ADN le confirme, l'authenticité des cheveux prélevés par Bovis sera quasi avérée".
Restera encore à comparer l'ADN de cette mèche issue de la mystérieuse dépouille à l'ADN d'autres mèches de cheveux formellement identifiées comme appartenant à Napoléon, qui, selon l'historien, avait des cheveux "châtain clair, fins et souples, très différents des cheveux foncés raides et épais de la mèche de Bovis".
Enfin et surtout, il faudrait mettre en regard l'ADN de la mèche de Besançon, avec celui prélevé sur des descendantes d'une soeur de Napoléon.
"Si l'ADN est identique, ma théorie est nulle, s'il est différent, le doute sera plus fort que jamais".
Pour l'heure, les contacts de M. Roy-Henry pour accéder à l'ADN de la descendance napoléonienne n'ont pas abouti."
Bibliographie :
- L'imposture électorale ou la démocratie trahie (sous le pseudo de Bruno Grimonviller). Essai déposé à la BNF. Imprimerie du Centre, Clermont-Ferrand, 1982. - Mémoire de DEA en Droit public: "Les sources du Droit parlementaire sous la Vème République". Université de Rouen, 1985. - Coauteur : "Emprunts russes, indemnisation: mode d'emploi", Balland, Paris, 1997. - L'expédition d’Irlande "de La Rochelle à Dublin", le bicentenaire de la descente du général Humbert en Irlande, à compte d'auteur, 1998. - Article dans la revue Historia de février 2000, n°638. - Napoléon, l'énigme de l'exhumé de 1840. L'Archipel, Paris, 2000, réédité en 2003, version complétée, même éditeur. - Vidocq, du bagne à la Préfecture. L'Archipel, Paris, 2001 (réédité en 2018).
Liens :
1- Article de la Dépêche du Midi. http://www.ladepeche.fr/article/2000/10 ... lides.html 2- Article de Libération. http://www.liberation.fr/societe/2002/0 ... des_412779 3- Article de Corriere della Sera https://www.corriere.it/Primo_Piano/Est ... eone.shtml 4- Autre article Libé. http://www.liberation.fr/societe/2002/1 ... eon_420098 5- Autre article. http://www.liberation.fr/societe/2007/0 ... ees_100065 6- Article de La Croix : http://www.la-croix.com/Archives/2007-0 ... -21-298983 7- Article du Nouvel Observateur : http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/ ... e-bon.html
_________________ "Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."
Napoléon.
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